« Le mouvement national palestinien » d'Olivier Carré est un dossier rassemblant une multitude de textes : extraits de traités internationaux, programmes politiques, toutes sortes de documents officiels mais aussi des témoignages, des extraits de romans, des poésies… Tous ces textes sont commentés par l'auteur qui retrace ainsi l'histoire, de la fin du XIXe siècle à la fin des années 70, d'un mouvement national atypique, longtemps nié, toujours contesté. Olivier Carré est chercheur au CERI de Sciences Po. Il se présente lui-même comme un sociologue arabisant et a plusieurs fois voyagé au Proche-Orient et axé ses travaux sur l'islamisme et le nationalisme arabe.
Son objectif, à travers cet ouvrage, est de présenter aux Occidentaux, en 77 (pleine guerre froide), la complexité de la réalité du nationalisme palestinien dans un Moyen-Orient en très rapide évolution, travaillé par le nationalisme arabe sur le plan idéologique, le conflit israélo-arabe, la pauvreté sur le plan économique ou encore la rivalité sur le plan diplomatique. Comme cet ouvrage s'attache à retracer dans le détail les évènements qui ont conduit à la situation chaotique du mouvement national palestinien à la fin des années 70, voici le résumé détaillé de la substance de cet ouvrage.
[...] En décembre 1956, Yasser Arafat fonde le mouvement Fatah (conquête (de l'indépendance)), il est un ingénieur de Jérusalem qui a combattu au côté d'Hosayni avant d'être déporté à Gaza. En réaction à la manipulation par Nasser de la bande de Gaza et de ces habitants et des raids qu'elle a subis en représailles, il s'installe au Koweït. En 1959, le Fatah s'affirme comme modérément révolutionnaire et souhaite alors fonder un Etat laïc indépendant en Palestine et renverser les autorités sionistes. Arafat sera aussi à la tête de l'Acifa (groupe militaire) et de l'OLP à partir de 1969. [...]
[...] La réaction initiale est défavorable aussi bien de la part de l'Agence Juive, des chefs d'Etat arabes et du Haut Comité arabe de Palestine. Pis, les violences reprennent au sein même de la population arabe de Palestine. Après l'assassinat en septembre 37 du gouverneur britannique de Galilée, les partisans des Nashashibi, les troupes britanniques (renforcées) et les autorités sionistes orchestrent une répression intransigeante contre les associations arabes. En 1938, le conflit s'intensifie entre Juifs et Arabes dans le nord du pays. La rébellion palestinienne entre 35 et 38 aura vu mourir plus de 5000 Palestiniens. [...]
[...] Ce mouvement national connaît même une sorte de pic d'exaltation quand en 1972 semble poindre la possibilité de la fondation d'un véritable Etat palestinien en Palestine. L'exil conduit alors autant à l'amour d'une patrie volée qu'à la haine de ses ravisseurs. Dans les relations diplomatiques entre capitales du Monde arabe et d'Israël, le peuple palestinien et son mouvement national ne reçoivent qu'un soutien mesuré, aucun Etat arabe n'étant prêt à prendre le risque de résister ouvertement au côté des Palestiniens. Les plus instruits des exilés sont bien souvent au cœur des mouvements contre les régimes en place. [...]
[...] Comme cet ouvrage s'attache à retracer dans le détail les évènements qui ont conduit à la situation chaotique du mouvement national palestinien à la fin des années 70, voici le résumé détaillé de la substance de cet ouvrage Le fait palestinien La Palestine et le réveil arabe Le socle de la population palestinienne est resté peu ou prou le même depuis la Palestine cananéenne des 17 et 18ème siècles av. J.-C . Il y a donc une continuité de la population palestinienne qui n'a évolué que culturellement et religieusement au fil des Empires. On y observe une continuité de la solidarité régionale et une allégeance au pouvoir central due à la prééminence du califat qui demeure le principal repère identitaire pour les populations du sandjak de Jérusalem et du vilayet de Beyrouth qui formeront plus tard la Palestine mandataire. [...]
[...] Parallèlement, en 1951, un certain Habache fonde le mouvement des nationalistes arabes à Amman qui considère la libération des Palestiniens uniquement possible par l'unité arabe. L'existence d'une entité palestinienne autogouvernée évoquée par Kassem (Irak) en 1959 plaît aux Palestiniens exilés et sur place. Le Caire dote Gaza d'institutions, et le Congrès palestinien qui y est mis en place en mai 64 est dirigé par le nassérien palestinien Shoqayri. L'OLP et l'ALP qu'il incarne alors se font cependant dépasser par les actions terroristes d'Arafat et de Hachabe. [...]
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