La mosaïque France. Histoire des étrangers et de l'immigration en France, Chapitres XII à XVII - Yves Lequin

Thèmes abordés

La mosaïque France, Histoire des étrangers et de l'immigration en France, Chapitres XII à XVII, Yves Lequin, travail immigré, Ancien régime, étrangeté française

Résumé du document

- La question des Juifs dans la France révolutionnaire (pp. 291-95)
Diversité de la communauté juive :
1) Les sépharades du sud-ouest apparaissent pleinement intégrés à la communauté, à l'exemple de Bordeaux où ils participent pleinement à la vie de la cité mais aussi à la rédaction des cahiers de doléances, dans lesquels aucune mention particulière ne les concerne, et où l'un d'entre eux manque même d'être élu.
2) La situation des ashkénazes dans le nord-est est bien différente : Ils sont d'une part sujets à des persécutions, expulsions, etc. ; ils se voient d'autre part refuser par le ministre de la guerre le droit de participer aux assemblées, même s'ils obtiennent du garde des sceaux le droit de composer un mémoire et d'élire 2 députés par province (aucun mémoire commun avec les sépharades n'est rédigé, ces derniers se refusant à perdre leurs privilèges). Face à ces persécutions, ils s'adressent à l'Assemblée où Grégoire, Robespierre, Clermont-Tonnerre prennent leur défense.

Extraits

[...] ( vers ouvrier étranger bâtiment sur 2 est italien, soit 1 sur 10 ouvriers. Ils vont et viennent au grès des saisons, de la conjoncture et des opportunités locales qui ouvrent et ferment les chantiers, certaines professions entraînant dans leur sillage d'autres professions (ex. des bûcherons et des briquetiers belges). Les spécialistes de la construction sont de plus en plus noyés dans la masse des terrassiers, encore plus insaisissables dans la mesure où, ne sachant rien faire, ils sont capables de tout faire et se confondent avec une déferlante de manœuvres que seul le secteur d'emploi permet de différencier. [...]

[...] Histoire des étrangers et de l'immigration en France Yves Lequin (dir.) Chapitres XII à XVII (pp à 396) Partie III : Le service du roi (p. 193) Chapitre XII : de la grande nation au grand empire (p. 291) - La question des Juifs dans la France révolutionnaire (pp. 291-95) Diversité de la communauté juive : Les sépharades du sud-ouest apparaissent pleinement intégrés à la communauté, à l'exemple de Bordeaux où ils participent pleinement à la vie de la cité mais aussi à la rédaction des cahiers de doléances, dans lesquels aucune mention particulière ne les concerne, et où l'un d'entre eux manque même d'être élu. [...]

[...] Cette résistance à l'économie moderne s'amplifie de 1885 à 1895 par le malaise économique, la concurrence croissante des produits manufacturés étrangers, l'arrivée d'immigrants d'Europe centrale, qui nourrissent la xénophobie. En nov une loi est proposée par 32 députés visant à l'expulsion de tous les Juifs de France. La division des populations en races et la reconnaissance des Juifs comme formant l'une de ces races est une vérité acceptée par tous, y compris les Juifs, soit parce qu'elle permet à des Juifs laïcs de reconnaître leur judéité, soit parce qu'on espère ainsi mettre fin à l'idée de l'infériorité sémite. [...]

[...] compagnies marseillaises de navigation en 1887). Les étrangers sont identifiés à des Sarrasins des Bédouins renvoyant ainsi aux guerres coloniales, ou, plus proches, à des Prussiens La chasse aux italiens correspond aux moments de tension entre Paris et Rome, pour se relâcher après 1900 avec la détente diplomatique. La xénophobie ouvrière s'insère dans les inquiétudes de l'opinion tout entière, énervée par la menace germanique et prompte à voir dans les travailleurs étrangers, l'avant-garde d'une invasion. Le pouvoir devient de plus en plus vigilant, et, parallèlement, l'implication des ouvriers italiens dans le socialisme et le syndicalisme, rend moins étrangers. [...]

[...] Cependant l'échec des fils est criant (manque de réserve financière, relâchement de l'effort de la première génération, gaspillage ou mauvais investissement, etc. + Constat d'une difficulté à s'insérer dans la paysannerie française (sf. Aquitaine), de réussites rares dont le succès des laitiers toscans de la Côte d'Azur est un parfait contre exemple. ( A partir des 1880's, l'immense majorité des étrangers restent enfermés dans le monde industriel, dont les possibilités de promotion sociale demeurent forcément limitées. Un univers qui est de plus en plus étranger à des gens qui viennent de plus en plus loin et, pour l'essentiel, de la paysannerie. [...]