Le monde des villes au XIXe siècle, Jean-Luc Pinol, Chapitre 4, habiter dans la ville, histoire urbaine, logement, construction, propriété, habitat, garnis, populations urbaines, natalité urbaine, migrants
On peut voir deux phases dans la construction du logement. On distingue des cycles jusqu'aux années 1880. L'activité du bâtiment à un taux de croissance moyen annuel de 3% par an. Le placement immobilier est rentable, en effet les propriétaires d'immeubles parisiens retirent grâce à leur placement des intérêts de 6 à 8% par an. La phase suivante correspond à la période d'après 1880 où le bâtiment entre dans une phase moins favorable qui se prolonge jusqu'aux années 1950. Le nombre de logements construit va diminuer sauf pour les appartements de standing.
[...] Une population en perpétuel renouvellement 1. La mobilité intra-urbaine La ville est en permanente recomposition due à la mobilité intra-urbaine et des flux d'arrivées et de départ. Tous les espaces urbains ne sont pas concernés de la même manière par cette mobilité intra-urbaine. Un quartier peut conserver ses habitants, les perdre, en accueillir de nouveaux ou n'être qu'un lieu de passage. Il y 5 types d'espaces urbains : les quartiers conservatoires, les quartiers Finistère (où l'on arrive, mais d'où l'on repart rarement) les quartiers de passage avec noyau stable, les quartiers sans noyau stable et les quartiers mixtes. [...]
[...] Au début de la IIIe République de multiples opérations d'urbanisme se montent. De ce fait les prix des terrains augmentent. En 1840 un hectare valait 13 700 puis en 1 880 307 500 F et en 1 910 550 000 F. Désormais les hospices civils de Lyon acceptèrent de vendre les terrains. Mais il y a quelques conditions à cette vente comme la préservation d'une vaste cour centrale avec des arbres au centre de chaque îlot. La propriété est donc dispersée. Les sociétés se concentrent dans les arrondissements centraux. [...]
[...] Pendant longtemps la mort touche plus durement les urbains que les ruraux, mais cette surmortalité va s'atténuer à la veille de la Première Guerre mondiale. La ville accueillit des migrants et cela représente une part importante de la population urbaine. Leur concentration dans la ville et leur intégration à la société urbaine dépend de leur qualification professionnelle, leur religion, leur origine. A. La fragilité des populations urbaines 1. L'entassement des populations urbaines. L'entassement a été maximal au milieu du siècle puis a tendance à diminuer sous l'impact de l'extension du territoire urbain et la restructuration des centres. [...]
[...] Le recensement de 1911 montre que la ville où la part de ce type de logement est la plus importante est Saint-Étienne avec de logements surpeuplés, à Paris on estime cette part à Mais Paris semble mieux loti seulement parce que les familles parisiennes sont de petites tailles non parce que les appartements sont grands. La petite taille est la caractéristique première des logements urbains. En 1911 les logements de moins de deux pièces concernent du parc parisien et du parc immobilier de la banlieue. L'accès au confort est inégal et l'équipement est loin d'être général. À Lyon, au milieu du siècle, seule la moitié des logements ont accès à l'eau courante. La situation des villes française est précaire. [...]
[...] Migrer était vécu comme une étape de la vie, non comme un changement définitif. Les jeunes filles acquièrent ainsi une dot. Les fruits du travail urbain permettaient d'acquérir une terre ou un atelier dans le village natal Logiques et réseaux migratoires. Pendant longtemps, on considéra qu'il existait un lien entre zones d'émigrations et celles d'immigrations : l'attraction de la ville. Plus on était proche de la ville, plus on était attiré par elle. Cela vaut pour les migrants les moins qualifiés. Les logiques migratoires dépendent beaucoup aussi du métier exercé. [...]
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