Monarchie république
La période révolutionnaire concrétise et enracine les réflexions politiques du Siècle des Lumières, le principe constitutionnel est désormais acquis. Le seul problème vient du fait qu'aucun des textes n'a pu s'imposer durablement. Ni la monarchie parlementaire en 1791 et 1792, ni le gouvernement collégial des élites de 1793 à 1799 ne surent allier principes démocratiques, stabilité et efficacité.
Napoléon n'a pas trouvé de formule constitutionnelle satisfaisante. S'il maintient certains grands acquis révolutionnaires, c'est au prix d'un affaiblissement de plus en plus marqué de leur portée. L'exécutif ne cesse de se renforcer jusqu'en 1814 à tel point qu'on peut considérer que l'Empereur détient plus de pouvoir réel que les anciens rois « absolus ». Le suffrage universel est totalement vidé de sa substance, le choix initial du citoyen de base n'a quasiment plus aucune portée réelle.
La centralisation administrative l'a définitivement emportée sur les pouvoirs locaux, les libertés fondamentales sont elles-mêmes sévèrement limitées, la liberté d'expression n'est plus qu'une fiction, et les pouvoirs considérables du ministère de la Police permettent un contrôle poussé de l'opinion publique. L'empire parvient alors à achever la codification du droit, et c'est à travers le Code civil que le legs napoléonien est le plus important. Ce recueil est un compromis entre les anciennes coutumes, le droit écrit de l'Ancien Régime et les principes révolutionnaires. Il affirme l'unité et l'universalité du droit, il consacre la liberté de conscience et du travail, le droit à la propriété et établit des rapports hiérarchiques au sein de la société.
[...] La décennie de l'ordre 1852-1859. > Le contrôle des oppositions : la censure est redevenue visible et tatillonne : la presse d'opposition a bien du mal à survivre et plus particulièrement les journaux républicains. La presse libérale s'en sort mieux. La censure artistique est en théorie totale, mais il est difficile de la contrôler en pratique. > L'alliance avec l'Eglise : Louis Napoléon est sans conteste un catholique extrêmement tiède : la religion est indispensable, car elle participe au maintien de l'ordre. [...]
[...] Ces opposants bénéficient largement de la libéralisation de la presse et inaugurent une nouvelle forme de contestation. > L'opposition socialiste : elle commence à s'organiser au début des années 1860, mais elle est privée de ses éléments les plus révolutionnaires et freinée de l'attitude conservatrice de l'Empereur à son égard. Elle semble se baser sur les mouvements ouvriers de révolte, de plus en plus importants. > La méfiance des milieux d'affaires : le traité de libre-échange avec l'Angleterre est considéré comme le déclic qui fait entrer une partie des grands capitaines de l'industrie française dans l'opposition au régime. [...]
[...] Des dégrèvements d'impôts sont même accordés aux opposants pour les effacer des listes électorales. Le triomphe des ultras est total : les libéraux n'ont plus que 15 sièges. > Le contrôle de l'opinion : Le contrôle de la presse est l'un des premiers objectifs de Villèle. Le gouvernement rétablit l'autorisation préalable et les délits de presse dépendent désormais des tribunaux correctionnels. Le ministère essaie d'acheter ou de faire disparaître les journaux qui lui sont défavorables : en moins de deux ans, la presse d'opposition a perdu la moitié de ses titres. [...]
[...] La guerre contre la Prusse est déclarée le 19 juillet 1870 et débute le 2 août. Mais c'est une guerre perdue d'avance : Napoléon III connaît les faiblesses de son armée, qui s'engage dans le conflit avec de nombreux handicaps ( privée d'alliés et de réserve valable ) et l'Empereur, malade, ne peut assurer le commandement de celle-ci. > La défaite de Sedan : l'armée d'Alsace est repoussée jusqu'à Chalons et l'armée de Lorraine, à Metz. Les soldats français sont alors encerclés dans la cuvette de Sedan le 1er septembre : Napoléon III capitule, refusant de signer une paix humiliante. [...]
[...] L'impopularité de ce ministère est pour le moins paradoxale : sans majorité à la Chambre, il est dans l'incapacité de proposer une quelconque politique et surtout pas celle qui viserait à un retour à l'Ancien Régime. Il ne concrétise qu'un caprice du roi, entraînant le pouvoir vers une épreuve de force à l'issue incertaine. > L'adresse des 221 : le blocage politique empêche toute initiative gouvernementale pendant l'hiver de 1829. Le conflit éclate en mars à l'ouverture de la session parlementaire : décidés à éviter l'affrontement direct, mais résolus à faire partir d'un gouvernement qu'ils ne reconnaissent pas députés remettent au roi une adresse dans laquelle ils lui demandent de respecter l'esprit de la Charte. [...]
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