Le Mexique, Michel Chevalier, histoire du Mexique, conquête, indépendance
L'ouvrage que je vais vous résumer est celui de Michel Chevalier intitulé Le Mexique et publié en 1851. Michel Chevalier est un homme politique et économiste français qui nait en 1806 et meurt en 1879 ; adepte du saint-simonisme (pensée contre les privilèges de la noblesse et pour un libéralisme économique notamment) il est envoyé par Adolph Thiers en Amérique pour y faire des observations sur son état industriel et économique. En 1837 il reçoit la Légion d'honneur, il obtient une chaire d'économie politique au Collège de France en 1841, en 1845 il est député de l'Aveyron et en 1851 devient membre de l'Académie des sciences morales et politiques tout en se ralliant à Napoléon III. (en 1860 il sera l'un des principaux acteurs du traité franco-anglais de libre-échange). Il décrit dans son ouvrage la situation du Mexique depuis l'arrivée des conquistadores espagnols jusqu'aux conflits contre les États-Unis. Une partie de son écrit porte sur une description géographique du pays. Pour l'auteur le pays offre de nombreux avantages par sa disposition : de vastes plateaux et trois climats différents permettent l'exploitation de cultures variées (sauf au-dessus de 2500 m), mais aussi des désavantages comme des problèmes de communications dans les régions séparées par de hautes montagnes, un manque d'eau (les principaux cours d'eau n'étant pas situés proches des populations) et un manque de ports.
[...] (Les juntes sont des mouvements qui naissent en réaction à des actes gouvernementaux jugés illégaux dans le but d'assurer la gouvernance en attendant le retour de la monarchie). La municipalité de Mexico composée essentiellement de créoles choisit de créer une junte mexicaine soutenue par le vice-roi Iturrigaray mais qui ne plait pas à l'Audiencia composée quand à elle d'Espagnols soucieux de conserver leurs privilèges. L'auteur critique vivement les Espagnols dans les colonies qui veulent conserver leurs privilèges, le libéralisme s'opposant notamment aux privilèges détenus par la noblesse : les Espagnols de la Péninsule, aveugles et égoistes comme le sont presque partout, de nos jours, les classes privilégiées du moment que leurs privilèges est mis en question, s'opposèrent à ce que les Mexicains exerçassent de l'autorité et fussent par eux-mêmes quelque chose B)Une instabilité durable Ainsi l'Audiencia qui reçu de la métropole le pouvoir temporaire sur le Mexique fit enfermé le vice-roi le 15 septembre 1808 et ses différents opposants conspirateurs regroupant des créoles, des diplômés, des membres du bas-clergé ou des fonctionnaires. [...]
[...] Le clergé n'est pas à mettre en accusion, l'auteur se positionne comme un défenseur il y eut un clergé dont les chefs vigilants et charitables interposèrent sans cesse la croix entre les opresseurs et les opprimés Ce qui est le plus reproché à l'Espagne c'est la création d'une nouvelle société féodale avec les haciendas mais surtout la main mise de celle-ci sur l'économie de ses colonies. En effet l'économie est fortement contrôlé par la métropole avec l'obligation d'acheter des produits manufacturés venant d'Espagne ou encore l'interdiction de faire certaines cultures comme la vigne et l'olivier pour que les colonies achètent l'huile et le vin de la Péninsule. Le commerce n'est possible avec l'Espagne que par le port de Veracruz. [...]
[...] Le clergé persuada le vice-roi de confier le commandement de l'armée du Sud à Iturbide qui est favorable à l'indépendance. Il établit en 1821 le Plan d'Iguala fondé sur trois garanties : indépendance, union et religion. D'après l'auteur l'instabilité aurai pu s'arrêter si l'Espagne l'avait accepté car pour lui ce Plan c'était rendre hommage au principe de l'égalité devant la loi qui est le cachet distinctif de la civilisation moderne C'est aussi un échec de la France qui n'est pas intervenue alors qu'elle est selon l'auteur le protecteur des Etats catholiques, des peuples latins La situation du Mexique est difficile de par les dix années de guerre civile qui ont fait morts et causé de nombreuses destructions préjudiciables pour l'économie. [...]
[...] En quoi cet ouvrage montre-t-il un point de vue particulier sur l'histoire du Mexique de la conquête jusqu'à son indépendance ? Nous verrons tout d'abord comment l'auteur décrit-il les sociétés pré- colombiennes avec une certaine idéalisation et une critique mesurée des actes coloniaux des Espagnols puis nous analyserons le processus d'indépendance à travers ces causes et les multiples instabilités qui en découle. I)Des sociétés précolombiennes jusqu'à l'arrivée des espagnols A)Des sociétés pré-coloniales idéalisées Michel Chevalier dresse une certaine vision idéalisée de l'organisation des sociétés précolombiennes et en l'occurence des Aztèques ; ce peuple possédait plusieurs des éléments d'une société remarquable dit-il. [...]
[...] Mais Michel Chevalier au-delà de considérer cela comme une horreur absurde légitime ces actes de sacrifice comme étant des actes d'expiation de pêchés et il les compare avec les actes de la Révolution française pendant la Terreur pour apporter une réflexion sur la barbarie humaine en générale. Les Aztèques pratiquent l'eclavage par manque de bêtes de somme ce qu'il critique farouchement étant donné ses idées libérales. B)Critique mesurée de l'Espagne Les crimes de l'Espagne coloniale sont critiqués par l'auteur mais ils sont vite contre-balancés par des aspects positifs. [...]
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