Résumé des trois grandes périodes de la vie du grand homme d'Etat autrichien d'après le livre d'H. Valloton. Metternich adopte contre le libéralisme de la 1ère moitié du XIXè une conception monarchique, contre-révolutionnaire de l'Europe qu'il veut homogène dans ses principes et dans ses institutions politiques (Etats-Unis d'Europe). Comment s'est élaborée cette conception ? Comment l'a-t-il appliquée ? S'est-elle concrétisée ?
[...] Metternich dès lors, ignorant les aspirations populaires allemandes consolide la coalition monarchique par le pacte de Chaumont mars 1814). Il est partisan d'une négociation et du maintien de l'Empire sous la régence de Marie-Louise qui placerait la France sous la tutelle de l'Autriche. Devancé cependant par Alexandre Ier et Talleyrand, il accepte finalement la restauration des Bourbons LE CONGRES DE VIENNE (1814-1815) : Au Congrès de Vienne qu'il domine, il a deux objectifs : stopper les aspirations unitaires d'Allemagne et Italie ; tenir en échec les prétentions russes en Europe appuyées par la Prusse.®L'Europe de 1815 n'était pourtant pas autrichienne, l'Autriche était contenue par les autres puissances, le tsar ne renonçant pas à ses velléités libérales, ni le roi de Prusse à ses ambitions allemandes LA PERIODE DES CONGRES (1815-1822) : *L'agitation libérale fournit à Metternich, le rocher de l'Ordre et le défenseur absolu de l'absolutisme, sa deuxième chance .Par le système des Congrès prévu par le pacte du 20 novembre 1815, il rassemble les souverains autour de l'Autriche et les fragiles petits états, instaurant un système fédératif.* Au Congrès d'Aix-la-Chapelle (15 novembre 1818), il rallie la France à la Quadruple Alliance , fait surveiller les universités de la Confédération par les conférences de Carlsbad et Vienne, intervenir l'Autriche à Turin et à Naples et rétablir le trône de Ferdinand VII. [...]
[...] *Berlin (1805) il décide Hardenberg à l'alliance autrichienne (Traité du 5 novembre). Il lie parti avec l'opposition de l'entourage impérial français, gagne Talleyrand à la cause.*Il déconseille la guerre de 1809 qui conduit à Wagram, et le 28 juillet est nommé par François Ier chancelier d'Empire pour diriger les affaires étrangères LE PERSONNAGE : *Grand, mince, élégamment vêtu ; au visage exprimant une certaine distinction romantique, raffinée, désinvolte. *Causeur intarissable et désireux de séduire, il se remarie après la mort de sa femme en 1825, deux ans après épouse une jeune fille de petite extraction qui meurt à son tour, puis épouse une Hongroise, Mélanie de Zichy. [...]
[...] Il meurt quelques jours après Magenta le 11 juin 1859, à 86 ans. Conclusion Rationaliste au temps du romantisme, il avait vécu trop longtemps. Son œuvre est à la fois grandiose et négative : en refusant à l'Autriche une structure fédéraliste, il l'a condamnée à l'explosion ; en opposant les monarchies au libéralisme, il les a conduites à la révolution. Toute son action s'est exercée en sens contraire des courants dominants de son demi- siècle : l'Europe des nationalités a finalement triomphé de l'Europe de Metternich. [...]
[...] Charles- Albert dès 1831 prend le parti des adversaires italiens de l'Autriche. Le nouveau pape, élu en 1846, Pie XI se laisse acclamer par les patriotes : J'avais tout prévu, s'exclame-t-il, sauf un pape libéral. * Si il peut encore annexer la république de Cracovie et il est impuissant devant l'agitation radicale en Suisse et n'a pu défendre le Sonderbund catholique ; il ne peut davantage endiguer la montée du nationalisme et du libéralisme en Allemagne, en Italie, ni dans les Etats autrichiens.*En 1848, les mouvements révolutionnaires de février-mars le laissent désemparé. [...]
[...] La désintégration du système de Metternich 1. LES PREMIERES TRANSFORMATIONS DE LA CONJONCTURE INTERNATIONALE : Le congrès de Vérone est le dernier des grands congrès de la Quadruple Alliance : la solidarité monarchique et l'organisation fédérative des Etats européens ne se retrouvera plus. Dès 1822 l'Angleterre entre dans le splendide isolement et se sépare de l'Autriche ; en 1825 Metternich s'oppose en vain au pan-hellénisme russe et français en France marque une rupture libérale appuyée de l'Angleterre soutien de la victoire de la révolution et des idées en Belgique, Espagne (1833).*Pourtant une alliance à trois renaît, renouvelée en 1835 puis en 1846, qui permet au tsar écraser la révolution polonaise de 1831, de nommer un pape austrophile Grégoire XVI, de briser l'occupation militaire en Italie du Nord et de faire adopter par la Diète de Francfort la répression de menées subversives et la révision des constitutions des Etats du Sud LES TRANSFORMATIONS INTERIEURES EN Autriche : La mort de François Ier (1835) ébranle la position de Metternich : Ferdinand Ier est un simple d'esprit incapable de gouverner. [...]
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