Le texte à l'étude est un extrait du livre Les mémoires du Baron Haussmann. L'ouvrage se compose de trois tomes. Les deux premiers ont été publiés en 1890 et le troisième en 1893 après la mort du préfet et sont aujourd'hui introuvables.
Les Editions du Seuil en a fait une réédition intégrale, la dernière datant de 2000, sous la direction de Françoise Choay, historienne de l'urbanisme. Il s'agit d'une reproduction sans modification (sauf des coquilles d'édition), d'où la ponctuation particulière, propre au baron. Ces mémoires apportent des informations sur l'auteur et son époque, mais il faut savoir que l'auteur les écrit pour se défendre des critiques qui lui sont faites et tente ainsi de mettre en avant l'œuvre qu'il a accompli. Le fait que l'empereur Napoléon III soit mort au moment de cette rédaction, laisse une plus grande liberté de parole au baron. Nous pouvons donc nous demander quelle est l'objectivité de ce livre.
Ce sont, en réalité, surtout des notes rédigées et assemblées par le préfet à partir des rapports qu'il faisait pour le conseil municipal et conseil général pour exposer ses choix.
Le baron Haussmann est nommé à la préfecture de la Seine en juin 1853 par Napoléon III et est démis de ses fonctions en 1870 soit 17 ans après. Il a été avant cela à la tête de nombreuses préfectures telles que l'Yonne, le Var, le Lot et Garonne et depuis 1851, de la Gironde.
Il est né et a grandi à Paris puis est parti vivre en province après ses études, il connaît donc Paris qu'il va avoir pour tache de rénover. Selon les contemporains, on lui doit la transformation de Paris.
[...] Pour Haussmann, il était impératif d'appliquer ces travaux. Il dit lignes 37-38 : finalement à m'assurer des ressources nécessaires pour faire face à toutes les dépenses de l'œuvre immense dont je venais de recevoir et d'assumer la responsabilité Il se sent investi d'une mission d'importance supérieure. Il lui fallait donc obtenir tous les financements qu'impliquait son projet. Malgré ses détracteurs, la transformation de la ville selon le nouvel urbanisme, dont Haussmann est le principal représentant, se fit en masse : Paris ne fut pas la seule ville réagencée, Marseille, Mulhouse, Rouen ou Lille connurent également ce bouleversement de l'organisation urbaine. [...]
[...] La ligne droite permet à la lumière d'entrer, à l'air de circuler chassant mauvaises odeurs et limitant l'accumulation de germes. En outre, le but de l'Haussmannisation était de répondre à la nouvelle organisation de la société qu'impliquait le capitalisme. Le mouvement, c'est aussi le mouvement des hommes, des marchandises et des capitaux. Les échanges sont au cœur de l'idée haussmannienne. Le but est de faire de Paris un immense carrefour de tout et de tous. Pour cela, des aménagements furent mis en place : c'est l'essor des gares et réseaux ferroviaires. [...]
[...] Ces critiques sont encore reprises aujourd'hui. Il les nomme archéologues (ligne il insiste sur le fait que ceux-ci n'ont pas connu le vieux Paris à part dans les livres spéciaux, dans les anciens recueils de dessins et de gravures du fond de vos bibliothèques alors que lui, comme nous l'avons vu à la première ligne, a parcouru la ville pour se faire une idée juste Ces archéologues lui reprochent la laideur du nouveau Paris et font l'admiration du vieux Paris En effet, le style haussmannien est souvent qualifié de monotone, sans style, manquant d'esthétisme et faisant dans le gigantisme. [...]
[...] Ainsi se pose la question du patrimoine. Le baron est accusé de lèse patrimoine, d'avoir rasé l'île de la Cité et certains quartiers historiques, en d'autres termes de la destruction du patrimoine historique de Paris, impression accentuée par le dépaysement de la population qui y est enracinée. Elle perd ses repères principalement par le changement d'échelle des grands travaux. On passe de petites rues sombres à d'immenses boulevards lumineux. C'est la ville traditionnelle qui disparaît. La question des coûts n'est pas clairement exposée dans l'extrait, elle est juste mentionnée. [...]
[...] Ils constituaient le point principal de l'haussmannisation. Ils en étaient en quelque sorte les représentants. En effet, leur mise en place se faisait par la percée. Pour cela, il fallait exproprier les habitants du quartier ou de la rue par le rachat des immeubles. On démolissait tous les bâtiments pour créer une grande voie ouverte. Les percées concernèrent notamment la Rue des Pyrénées, le Boulevard Saint-Michel et de rues dans l'Ouest parisien qui contribuèrent à la constitution du carrefour de l'Etoile. [...]
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