L'œuvre en elle-même débute par une introduction dans laquelle Marc Bloch commence par nous avouer le point de départ de cette œuvre, il en a eu l'idée après une question que lui a posée son fils : « Papa, explique-moi donc à quoi sert l'histoire ? » ; il avoue faire de son ouvrage une réponse à son fils, mais également à tous ceux qui pourraient se poser la question. Mais plus que la réponse à une question que n'importe qui peut se poser, Marc Bloch avoue faire de son livre un programme, afin de montrer que l'histoire est une vocation que les jeunes historiens doivent vivre pleinement et envers laquelle ils doivent être fidèles.
Les chapitres s'enchainent donc logiquement pour étudier les différentes étapes du travail de l'historien.
[...] C'est un élément que l'on retrouve dans la pensée d'Antoine Prost on l'a vu. Pour en revenir aux témoignages, ceux-ci sont si nombreux qu'il existe des guides : des inventaires d'archives, de bibliothèque L'historien doit donc passer par ces moyens pour pouvoir accéder plus facilement aux témoignages qui l'aideront dans la conception de son œuvre. Marc Bloch profite de cette occasion pour rappeler et s'attrister du fait que ces ouvrages sont très peu nombreux en France, où l'on ne voit pas l'intérêt de les rééditer. [...]
[...] Après cette analyse pourra venir la recomposition du fait historique. Pour la rédaction de l'œuvre, l'historien doit suivre une nomenclature établit, tout d'abord un langage clair et compréhensible, l'historien doit raconter explicitement, sans équivoques tout en faisant attention au vocabulaire qu'il utilise car un mot peut avoir traversé les siècles sans pour autant désigner la même chose, par exemple le terme comte n'a pas la même signification au IXe et au XIIe siècle, ce n'est pas non plus celui du XVIIe siècle Le dernier chapitre, le chapitre cinq est inachevé et n'est pas titré. [...]
[...] Ce sera donc Lucien Febvre qui publiera le premier l'œuvre inachevée de Marc Bloch, avec lequel il fut le co-fondateur des Annales en 1929. Mais Etienne Bloch, fils de l'historien livrera les notes manuscrites de son père en totalité, ce qui ne fut pas le cas pour la première publication. Dès 1992 l'œuvre est alors annoté par Etienne Bloch l'ouvrage que nous étudions est donc l'œuvre intégrale jusqu'à l'endroit où Marc Bloch lui- même fut forcé de l'interrompre. C'est Jacques Le Goff, élève des deux hommes profondément admiratifs du travail de Marc Bloch et co-directeur des Annales dés 1969, qui nous livre cette version complète il rédige la préface qui débute l'œuvre dans laquelle il étudie le travail de son prédécesseur et en fait un bilan. [...]
[...] Il s'agit d'une œuvre épistémologique, c'est- à-dire qui étudie et réfléchi sur l'Histoire et ses méthodes. C'est Lucien Febvre qui publie l'ouvrage et non l'auteur lui-même car il s'agit de la dernière œuvre du célèbre historien médiéviste, une œuvre inachevée. Marc Bloch commence la rédaction de ce qui sera son dernier ouvrage dés le mois de juin 1940, loin des bibliothèques dont il n'a aucunement besoin pour cette entreprise qui ne requiert comme unique outil que l'expérience et la réflexion d'un historien selon ses propos. [...]
[...] Selon Marc Bloch si les historiens ne font pas attention à leurs méthodes de travail, l'Histoire pourrait perdre sa valeur et disparaitre. Dans son œuvre il va donc s'engager à montrer comment et pourquoi un historien pratique son métier, quelle est l'utilité de faire de l'histoire, c'est la problématique de cet ouvrage et donc la notre. Pour cela nous avons plusieurs chapitres (combien chacun évoquant un thème précis. Au début du livre se trouve la préface de Jacques Le Goff qui, on l'a vu, fait un compte rendu de cette œuvre, il donne son avis sur le travail de Marc Bloch ainsi que sur sa réflexion. [...]
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