Il s'agit ici des mémoires de Martin Nadaud (1815-1898), contemporain du XIXe et de la période dite de la Monarchie de Juillet. L'auteur y évoque en particulier les conditions de vie de ses parents Léonard et Marie, en particulier le monde social et ouvrier du début du XIX siècle. Le jeune Martin a en effet vécu dans ce monde ouvrier de la première moitié du XIXe, dans des conditions particulièrement difficiles : des journées de travail longues, épuisantes et dangereuses ; il relate également ses conditions de vie : l'insalubrité des logements, les fins de mois difficiles, la difficulté de se nourrir, l'extrême pauvreté des travailleurs...
C'est cette connaissance et expérience du monde ouvrier qui l'a conduit par la suite à s'instruire et à mener une carrière politique dans le clan républicain, en défendant notamment les conditions ouvrières dans une France encore très largement rurale. Par ailleurs, le texte a été écrit postérieurement aux événements et cela laisse à penser la volonté de recul qu'a voulu adopter Nadaud par rapport aux événements, mais de conserver la précision des faits.
[...] La situation de l'auteur parmi ces événements est elle même étonnante, car les historiens ont très peu de réelles sources provenant des ouvriers eux mêmes. Ce texte constitue donc une source rare pour l'histoire. On s'interroge alors sur la représentation de la condition ouvrière pendant la période de la restauration, en quoi cette période a été marquée par les agitations sociales et ce qui a causé en particulier ces conditions. Ces différents éléments témoignent en effet de l'émergence d'une conscience de classe, d'un sentiment d'appartenance à un groupe. [...]
[...] L'instruction et l'ouverture à la culture des ouvriers semblent être un moyen viable pour échapper à la misère. Nous verrons que ce moyen est voué à l'échec. On peut en outre trouver une explication à l'émergence de ces différents groupes : la première semble être une explication d'ordre sociale ; la population ouvrière est très hétérogène (les femmes et les enfants sont employés pour recourir à une main d'œuvre abondante et bon marché pour les patrons le salaire d'une femme ou d'un enfant est moindre que celui d'un homme), de même que l'origine sociale des travailleurs. [...]
[...] Léonard, maçon de la Creuse, Martin Nadaud 1/6 2/6 Martin Nadaud, Léonard, maçon de la Creuse Absence regrettable de rapports entre ouvriers Il s'agit ici des mémoires de Martin Nadaud, (1815-1898), contemporain du XIXe et de la période dite de la Monarchie de Juillet. L'auteur y évoque en particulier les conditions de vie de ses parents Léonard et Marie, en particulier le monde social et ouvrier du début du XIX siècle. Le jeune 3/6 Martin a en effet vécu dans ce monde ouvrier de la première moitié du XIXe, dans des conditions particulièrement difficiles : des journées de travail longues, épuisantes et dangereuses ; il relate également ses conditions de vie : l'insalubrité des logements, les fins de mois difficiles, la difficulté de se nourrir, l'extrême pauvreté des travailleurs . [...]
[...] Ces scènes de combats seraient-elles orchestrées par le patronat ? Rien n'est moins sûr car en effet, la monarchie de juillet voit la grande restriction des droits des ouvriers et l'instauration 1 Loi sur le contrôle des associations 5/6 de nouvelles conditions de travail qui profitent bien sûr au patron comme la loi de Guizot de 1841, loi qui a été voté par les catholiques sociaux de la Chambre d'où la critique du catéchisme par l'auteur, qui démontre en réalité que la religion est du coté du gouvernement et non pas du peuple (la prise de position de l'Église dans les affaires de l'État prendra fin en 1901); Cette loi censée restrictive des conditions de travail des femmes et enfants ne sera que très peu appliquée. [...]
[...] L'émergence de l'unité ouvrière prendra effet avec la révolution de 1848 et la remise en cause profonde de la monarchie constitutionnelle et de ses institutions. L'échec des politiques sociales en ce sens peut constituer un exemple vivant du refus de la population de cette forme de gouvernement et l'instabilité de la France dans la recherche d'une forme de gouvernement. Annexe : Le problème ouvrier " A la fatigue d'une journée déjà démesurément longue, puisqu'elle est au moins de 15 heures, vient se joindre pour ces malheureux, celle de ces allées et retours si fréquents, si pénibles. [...]
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