Cette biographie est consacrée à l'une des figures les plus marquantes du XXème siècle, à un
véritable mythe américain dont la légende n'a bien souvent retenu que les succès et les côtés
lumineux même si s'est développé par la suite un « contre-mythe » qui met quant à lui l'accent sur
les aspects négatifs de la carrière du président : son ambition dévorante, ses erreurs géopolitiques,
les relations du clan Kennedy avec la mafia, etc. Le but de Kaspi est alors de présenter aussi
objectivement que possible la vie de JFK et il ne se fait pour cela ni hagiographe ni avocat du
diable, mais s'attache au contraire à analyser systématiquement les mythes attachés au personnage
en les replaçant dans leur contexte – politique notamment. Ainsi, il se justifie de commencer par
l'événement fondateur du mythe Kennedy, événement dont le choc fut peut-être aussi grand que
celui de l'attaque sur Pearl Harbor : son assassinat à Dallas le 22 novembre 1963.
[...] Les rumeurs sur la vie privée de Kennedy. Les (nombreuses) maîtresses constituent le côté moins reluisant de l'homme public tandis que ses relations avec la pègre par l'intermédiaire de Frank Sinatra ont été et sont encore critiquées et interrogées : y aurait-il eu, déjà sous Kennedy, des Watergate non découverts ? Pourtant, les révélations qui tendent à faire de la Maison Blanche un lieu de débauche relèvent bien souvent du goût pour le scandale (scandale qui permet notamment de discréditer Edward). [...]
[...] La machine Kennedy. JFK ne craint pas d'annoncer sa candidature dès janvier et s'entoure là encore de sa famille : Robert est son campaign manager, Teddy coordonne les efforts dans l'Ouest, sa mère et ses sœurs organisent des réceptions tandis que ses beaux-frères sont placés à des postes clefs ; Jacqueline, enceinte, ne prend pas part à la campagne. Kennedy s'attache par ailleurs les services de Salinger, qui devient son attaché de presse et son conseiller, fréquente les milieux universitaires et compte à la fois sur les politiciens professionnels (dont Daley, le boss controversé de Chicago) et les militants dévoués. [...]
[...] Même si Kennedy ne l'a peut-être pas voulu, ou du moins ne l'a pas encouragé (il aurait même tenté de dissuader le cinéaste Donovan de réaliser un film sur cette histoire), cet épisode a largement servi sa cause ; il lui donne une légitimité à parler de la guerre, une crédibilité : lui a réellement participé aux combats, il les a vécus aux premières lignes et chaque soldat peut se reconnaître en lui. L'apprentissage d'un homme politique Il s'agit dans ce chapitre d'étudier le cursus honorum et l'expérience politique de JFK avant son élection à la présidence ; Kaspi s'interroge alors sur son entrée en politique quelles étaient ses motivations ? comment cela s'est-il fait ? [...]
[...] Kennedy KENNEDY Auteur : André KASPI Éditeur : MASSON Editeurs, impr. Berger-Levrault Collection : Leur Vie Date de publication : 1978 ISBN : 2-225-49742-7 Description : 232 pages avec Table des Matières, Bibliographie et Index 24 pages de reproductions de photographies en N&B Carte du vote aux élections présidentielles de 1960 et résultats Etat par Etat p 113-114 Cette biographie est consacrée à l'une des figures les plus marquantes du XXème siècle, à un véritable mythe américain dont la légende n'a bien souvent retenu que les succès et les côtés lumineux même si s'est développé par la suite un contre-mythe qui met quant à lui l'accent sur les aspects négatifs de la carrière du président : son ambition dévorante, ses erreurs géopolitiques, les relations du clan Kennedy avec la mafia, etc. [...]
[...] La Nouvelle Frontière Ce slogan, que Kennedy martèle au cours de ses discours, évoque immanquablement le New Deal de Roosevelt ou la Nouvelle Liberté de Wilson et, plus encore, fait référence à la Frontière de la conquête de l'Ouest, encore très présente dans l'imaginaire américain. Ce que Kennedy propose, c'est donc de surmonter de nouveaux défis et de résoudre de nouveaux problèmes ; de placer le président au centre d'une politique de l'action. La campagne se joue peu sur les questions de politique étrangère, qui intéressent moins les électeurs et qui, de toute façon, ne divisent pas vraiment les candidats (Nixon comme Kennedy défendent l'endiguement du communisme, l'entente avec l'Amérique latine, l'alliance avec l'Europe). [...]
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