Jean-Marc Moriceau, René Bourrigaud, Corinne Marache, François Ploux, Les campagnes dans les évolutions sociales et politiques en Europe des années 1830 à la fin des années 1920
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L'ouvrage englobe un siècle de mutations des populations majoritaires du Vieux Continent en perte d'influence dans toutes les restructurations territoriales, économiques et culturelles que traversent alors les puissances en cours d'industrialisation ; un siècle de « modernisation » et d'intégration politique et sociale d'espaces ruraux circonscrits et de sociétés attachées à leurs singularités. Certes, les processus d'évolution diffèrent dans leurs modalités et leurs rythmes selon les contextes territoriaux. Le comparatisme permet donc de relativiser la singularité de la situation française dans l'espace européen, tout en esquissant différentes voies d'ouverture et de développement des campagnes, de l'autre côté des Alpes, des Pyrénées et du Rhin.
Sommaire
Cadres en mutation : paysages et appropriations des territoires
Les grandes lignes des paysages : structures et inflexions
Les paysages au quotidien : villages et habitats
L'appropriation des paysages
Population et structures sociales
La lente dépopulation des campagnes
La transformation des structures sociales
Vivre dans les campagnes : des « sauvages » en « procès de civilisation » ?
Désenclavement, aménagement et acculturation des campagnes : « l'entrée en communication » (Agulhon)
La vie quotidienne et l'intimité des familles rurales : entre traditions et changements
Manières de vivre ensemble : religion, sociabilités et solidarités dans les campagnes
Au c'ur des campagnes : l'agriculture et ses mutations
Première approche quantitativiste : rendements, production productivité
Une première phase de transformations : le renforcement des systèmes de polyculture-élevage
Chimie, biologie et agriculture
Les progrès de la mécanisation (peu spectaculaires, primauté de la traction animale)
Heurs et malheurs de l'ouverture des marchés : l'évolution éco à l'ère du libéralisme (1830-1914)
Les campagnes à l'heure du capitalisme
Vers la structuration du monde agricole
Les premières formes d'encadrement de l'agriculture (1830-années 1880)
La structuration d'un champ socioprofessionnel autonome (années 1880-1930)
Les campagnes et le pouvoir au XIX° Au rendez-vous de la politisation (1830-1914)
Regards sur les évolutions nationales : la politique au-dessus des campagnes ?
La politisation du monde rural : des processus
Vecteurs et acteurs de la vie politique
Des campagnes réactives, violences et protestations populaires (1830 -1914)
Persistance de formes traditionnelles de contestation
Rébellions politiques
Problèmes agraires et mouvements paysans des années 1870 à la veille de la PGM
Le passage d'un siècle à l'autre (1914-1929) : traumatismes et nouvelles donnes politiques
Les campagnes et la Première Guerre mondiale
L'avènement des extrémismes politiques : communisme et fascisme aux champs
Cadres en mutation : paysages et appropriations des territoires
Les grandes lignes des paysages : structures et inflexions
Les paysages au quotidien : villages et habitats
L'appropriation des paysages
Population et structures sociales
La lente dépopulation des campagnes
La transformation des structures sociales
Vivre dans les campagnes : des « sauvages » en « procès de civilisation » ?
Désenclavement, aménagement et acculturation des campagnes : « l'entrée en communication » (Agulhon)
La vie quotidienne et l'intimité des familles rurales : entre traditions et changements
Manières de vivre ensemble : religion, sociabilités et solidarités dans les campagnes
Au c'ur des campagnes : l'agriculture et ses mutations
Première approche quantitativiste : rendements, production productivité
Une première phase de transformations : le renforcement des systèmes de polyculture-élevage
Chimie, biologie et agriculture
Les progrès de la mécanisation (peu spectaculaires, primauté de la traction animale)
Heurs et malheurs de l'ouverture des marchés : l'évolution éco à l'ère du libéralisme (1830-1914)
Les campagnes à l'heure du capitalisme
Vers la structuration du monde agricole
Les premières formes d'encadrement de l'agriculture (1830-années 1880)
La structuration d'un champ socioprofessionnel autonome (années 1880-1930)
Les campagnes et le pouvoir au XIX° Au rendez-vous de la politisation (1830-1914)
Regards sur les évolutions nationales : la politique au-dessus des campagnes ?
La politisation du monde rural : des processus
Vecteurs et acteurs de la vie politique
Des campagnes réactives, violences et protestations populaires (1830 -1914)
Persistance de formes traditionnelles de contestation
Rébellions politiques
Problèmes agraires et mouvements paysans des années 1870 à la veille de la PGM
Le passage d'un siècle à l'autre (1914-1929) : traumatismes et nouvelles donnes politiques
Les campagnes et la Première Guerre mondiale
L'avènement des extrémismes politiques : communisme et fascisme aux champs
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Extraits
[...] A la veille de la PGM, l'enseignement agri public compte 113 établissements formant chaque année 3000 élèves (200 dans le supérieur). Un système italien inspiré des modèles all et français : Cosimo Ridofi crée en 1834, en Toscane, la 1ère école italienne, L'institut agri de Meleto, sur le modèle des instituts de Möglin et Roville. L'Italie possède également ses fermes-écoles, comme celle de Charles-Albert à Pollenzo en 1856. L'enseignement agricole s'insère dans les universités, contrairement à la France qui maintient ses écoles d'agriculture autonomes. Le ministère de l'Agri veille à introduire un enseignement agri dans les écoles normales. [...]
[...] La SFIO s'enracine alors dans le moule républicain, grâce à ses nombreux réseaux, même si le résultat n'est pas à la hauteur des espérances de Lucien Roland. Les élections locales et nationales de 1928 soulignent même les difficultés du parti. L'Italie, l'Espagne, l'All : En Italie, le socialisme a permis de renforcer la politisation des campagnes, au profit d'une adhésion à ses thèses ou d'un rejet des partageux Le PSI compte membres, 1/3 des députés municipalités et 26 conseils provinciaux (après la guerre). [...]
[...] En 1901, un vaste mvt de grèves touche la plaine du Pô. Cet épisode est marqué par la naissance de la fédération nationale des travailleurs agri (la Federterra). Pris au dépourvu par l'attitude conciliante du pouvoir, les proprios cèdent. Au début des années 90, la crise mondiale et la surpopulation frappent le Midi latifundiaire. Des syndicats de couleur socialiste émergent : les Ligues paysannes (Fasci). L'insurrection éclate en 1893-94. Les revendications des paysans sont à la fois raisonnables et millénaristes (société nouvelle et fraternelle). [...]
[...] Elle les revendique par de brusques explosions de violence qui perpétuent la tradition atavique de la jacquerie (René Rémond). Toutefois, ces violences coïncident le plus souvent avec des crises politiques majeures. Ce n'est donc pas simplement une violence issue du fond des âges. En Esp, les émotions populaires en Aragon, Castille et Andalousie sont liées à des crises de subsistance (1847 et 1854). En 1861, dans la région de Loja hommes veulent un partage des terres : répression féroce. Les exigences se cristallisent. [...]
[...] C'est dans les périphéries méridionales que le pouvoir a le plus de mal à faire admettre sa légitimité. En Italie, le rejet du nouvel Etat unitaire se dévoile aussi, en 1868-69, par de violentes émeutes antifiscales. La taxe sur les moutures de céréales provoque de vifs affrontements dans les anciens Etats pontificaux. En France, le décret de mars 1848 instaurant une contribution extraordinaire de 45 centimes additionnels sur les 4 impôts directs provoque la déception et la colère. La géographie de la révolte touche le quart sud-ouest du pays. [...]