Dans La morale laïque contre l'ordre moral, Jean Baubérot enquête sur l'arrivée de la morale laïque à la fin du XIXe siècle, sous la IIIe République, et sa création. Au lendemain de la défaite de Sedan, et de la Commune à Paris particulièrement, le corps politique est dominé par une droite conservatrice et monarchique (comprenant le monde catholique), qui ne dissimule pas sa volonté d'ensevelir définitivement l'héritage de la Révolution et de réinstaurer la Monarchie. C'est d'ailleurs d'extrême justesse que le projet de restauration monarchique échoue en 1873. Conscients de leur position encore incertaine, les républicains se mobilisent pour affermir la République naissante. L'enseignement primaire est à cet égard l'enjeu majeur. Or il est en grande partie aux mains des congrégations religieuses et de l'Eglise. La première préoccupation des républicains fut de faire passer les écoles primaires sous le contrôle de l'Etat, un Etat laïque. Jules Ferry s'y attaqua par l'instauration de la laïcité, qui est pour lui signe de neutralité.
[...] C'est une politique qui se disait plus proche de la morale chrétienne, même s'il fallait diminuer la liberté de chaque Homme. Exemple : modification de la fable La cigale et la fourmi de Jean de La Fontaine, par souci de solidarité et conjugue ensemble droits et devoirs, liberté et responsabilité. Un instituteur fait intervenir une colombe qui apporte son secours à la cigale, un autre amène la fourmi égoïste à croiser le chemin de la cigale qui est morte de faim. [...]
[...] Ce changement suscite une vive hostilité de la part de la Droite Conservatrice et de l'Eglise. Car pour eux, la religion est la base de l'éducation morale des enfants. Résumé de l'ouvrage Jean Baubérot revient dans une première partie sur certains conflits ayant eu lieu lors de l'application de la loi de 1882 (avant, pendant et après) et spécialement sur la ‘‘querelle des manuels'', où différents ouvrages de morale laïque furent mis à l'index par Rome, illustrant le ‘‘conflit des deux France'' (une Royaliste et l'autre Républicaine). [...]
[...] Le principe de laïcité a remplacé le principe de catholicité Résumé de l'ouvrage 1 Aspect contemporain de la question 2 Bibliographie 3 Dans La morale laïque contre l'ordre moral[2], Jean Baubérot[3] enquête sur l'arrivée de la morale laïque à la fin du XIXe siècle, sous la IIIe République, et sa création. Au lendemain de la défaite de Sedan, et de la Commune à Paris particulièrement, le corps politique est dominé par une Droite Conservatrice et Monarchique (comprenant le monde Catholique), qui ne dissimule pas sa volonté d'ensevelir définitivement l'héritage de la Révolution et de réinstaurer la Monarchie. [...]
[...] Bibliographie BAUBEROT, Jean, La Morale Laïque contre l'ordre moral. Paris Editions du Seuil p. DROUIN, Jean-Claude, Le cours d'instruction civique et morale de Jules Steeg, 1882». Pp. 99-114, in Actes du Colloque Jules Steeg, Libourne 7 novembre 1998, Société Historique et Archéologique de Libourne, Tome LXVII, Nº 256-257, 2e et 3e trimestre p. POULAT, Emile, Liberté Laïcité. La guerre des deux France et le principe de la modernité. Paris Cerfs Cujas, Coll. Ethique et Société p. [...]
[...] Ils n'étaient pas seulement des récepteurs passifs, même s'il arrivait qu'ils restituent au maître ce que ce dernier leur a appris. Les Instituteurs doivent éviter toute polémique, toute attaque contre la religion, ils doivent s'en tenir à la règle de neutralité et de tolérance, enseigner le respect des croyances et des opinions de chacun. Dans la troisième et dernière partie, qui s'intitule Morale laïque, pacte laïque, ordre moral l'auteur rappelle que la laïcité ne se limite ni à la liberté de conscience ni à celle de penser. Elle se situe entre les deux. [...]
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