Il est difficile de délimiter les frontières de l'Europe. D'abord, ce n'est pas un continent à part entière mais un prolongement de l'Aise. Donc définir ses frontières orientales est mal aisé.
Le dessin de l'Europe occidentale est très varié. L'Europe a un climat tempéré, mais une grande variété de paysages, bref une géographie originale qui a influencé les hommes. Les nombreuses côtes maritimes ont pu faire des européens des marins et des commerçants, ainsi que des explorateurs.
L'Europe occidentale ne se caractérise pas par une unité raciale ni linguistique et la transition avec l'Europe centrale est quasi imperceptible. La population européenne actuelle est issue d'un vaste brassage. Tous les Européens occidentaux parlent des langues issues de l'indo-européen, sauf les Basques.
Que signifie le mot « Europe » ? Dans la mythologie grecque, Europe est une demi-déesse fille du roi de Phénicie ; donc, une Asiatique. Zeus en tombe amoureux. Pour l'enlever, il prend la forme d'un taureau et l'emporte vers notre continent.
Hérodote parle de l'Europe. Il la décrit comme le nord de la Grèce occidentale, elle se prolonge jusqu'à la mer du Nord et, à l'est, au fleuve Don et à la mer d'Azov.
Mais le mot Europe dérive d'une suite de hasards historiques, le choix de ce mot pour décrire notre continent relève d'une pure contingence.
C'est l'Histoire qui a créé la véritable Europe. Diverses phases communautaires se succèdent : phase des mégalithes, phases des Celtes, des Grecs, des Romaines, des Germains, empire de Charlemagne, chrétienté occidentale, phase des cathédrales gothiques, Renaissance, phase de la domination sur le reste du monde.
L'Europe a subi tant d'influences communes qu'elle peut être comparée à un vaste creuset. Les influences celtes, romaines, germaniques, judéo-chrétiennes en sont les principales. Mais l'Europe est aussi, historiquement, une terre de conflits. Ainsi, chaque pays a sa propre personnalité, mais celle-ci est très peu d'origine raciale.
1945 marque une rupture : depuis cette date, il n'y a plus eu de guerre interne à l'Europe occidentale, et cela coïncide avec l'écroulement des empires coloniaux, le déclin du nationalisme, l'établissement du Rideau de fer.
L'auteur note les « progrès incontestables accomplis par les européens dans le sens de la pitié, de l'égalité, de l'humanité ». Bien sûr, ce n'est pas une progression régulière.
[...] De Gaulle avait plus que Monnet la perception du sentiment national, qui revient d'actualité après 1989. Monnet était un cosmopolite mais admettait l'égalité des nations. Il est resté un élitiste. [...]
[...] Celle-ci commence autour de 1830. Napoléon est considéré comme une grand homme alors qu'il a été un homme de guerre. Pour l'auteur, l'explication de ce sentiment d'admiration réside dans le lien entre la guerre et le courage. Un grand homme est celui qui accepte de perdre la vie pour une cause. Mais les grands hommes sont aussi le symbole du nationalisme et sont détestés par l'ancien ennemi. Donc, pour l'auteur, l'Europe doit trouver une nouvelle espèce de grands hommes, incarnés selon lui par Jean Monnet, Konrad Adenauer, Alcide de Gasperi, Robert Schuman, Paul-Henri Spaak. [...]
[...] Le plus grand pape du Moyen-âge Innocent III, est élu en 1198. Lui aussi est sacerdotaliste (en faveur de la supériorité du pape sur les rois et les empereurs). L'empereur Frédéric II est l'adversaire le plus acharné du pape, mais lui aussi finit par échouer. Excommunié, il meurt en 1250. Après lui, le trône de l'empire reste vacant jusqu'en 1273. Cependant, cette époque ne profite pas au pape mais aux Etats, qui résistent à la volonté papale de dominer l'Europe. [...]
[...] Le rideau de Fer représentait une limite brutale mais réelle. L'Union soviétique disparaît le 25 décembre 1991. L'Histoire a démenti la théorie du marxisme-léninisme. La liberté est une aspiration générale des humains ; la bourgeoisie ne s'est pas prolétarisée ce sont plutôt les prolétaires qui ont vu leur niveau de vie s'élever ; ce n'est pas la lutte des classes qui fait l'Histoire mais plutôt le sentiment national. La flambée nationale reprend, notamment en Yougoslavie. La Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance en 1991. [...]
[...] Mais la Révolution française va cristalliser, à la place des rivalités monarchiques, une autre forme, beaucoup plus profonde et dangereuse, de rivalité : les chocs ente nations XIII- La grande révolution occidentale et la désillusion L'indépendance américaine (1776) et la révolution française (1789-1799) ébranlent tout l'occident, contrairement aux deux révolutions anglaises de 1648 et 1688. L'unité occidentale de la révolution : les causes Les causes sont complexes. Tout d'abord, les paysans, trop nombreux, sont souvent miséreux. Ensuite, les bourgeois, détenteurs du pouvoir économique, ne jouent aucun rôle politique. Enfin, les aristocrates s'opposent également à la monarchie absolue (même si ensuite ils seront les grands perdants de la révolution). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture