Biographie détaillée de Georges Clemenceau suivie d'un résumé et d'un commentaire critique de l'ouvrage.
Le livre de Duroselle nous offre un portrait fascinant de Clemenceau, qui fut tour à tour Maire de Montmartre sous la Commune, puis simple député de la IIIeme République naissante, avant de devenir le "Tombeur de ministères", pour s'opposer ensuite à Boulanger, puis pour perdre ensuite son mandat de député en raison du scandale de Panama – Duroselle nous convainc sans peine de son innocence-, pour revenir ensuite sur le premier plan de l'actualité politique lors de l'Affaire Dreyfus, pour devenir peu après le "Premier flic de France", avant de servir une dernière fois la Patrie en devenant, à 78 ans, le "Père-la-victoire". Mentionnons également que Clemenceau fut un des plus grands orateurs de son temps, un écrivain prolixe, et un grand voyageur.
[...] Un faux grossier est même publié, prouvant son prétendu espionnage, et Clemenceau obtient réparation. Finalement, si aucune preuve n'a jamais été en mesure de prouver l'implication de Clemenceau, force est de reconnaître que notre ami a fait preuve de bien peu de clairvoyance vis-à-vis de Hertz. En 1893, après une campagne très violente dans le Var, où il est maintes fois injurié, et accusé d'être corrompu et vendu aux Anglais, alors que ce n'est vraisemblablement pas le cas, il finit par perdre au second tour. [...]
[...] Il est membre d'une société anticléricale, et affirme son attachement à la philosophie matérialiste et positiviste. Par ailleurs, il reste étroitement surveillé par la police. En 1865, il décide de partir pour les Etats-Unis, alors que la guerre de Sécession n'est pas encore achevée. Il s'installe à New York, et y fréquente la haute société et rencontre même Grant peu avant son élection. Il s'y plaît beaucoup, à tel point qu'il est tenté de s'y installer définitivement. Il étudie la démocratie américaine et correspond avec le journal le Temps. [...]
[...] L'affaire Dreyfus va le ramener au centre de l'actualité politique. Au début , comme pour tous, la culpabilité de Dreyfus ne fait aucun doute. Puis, son ami Scheurer-Keuster tente de le convaincre de l'innocence du capitaine juif, et peu à peu, Clemenceau va passer du doute à la certitude que Dreyfus est innocent. Puis , alors que Clemenceau est entré depuis peu comme rédacteur politique à l'Aurore , Zola vient lui présenter le 13 janvier 1898 un long article que Clemenceau intitule J'accuse. [...]
[...] En 1883, Ferry est rappelé à la Présidence du Conseil. Clemenceau, qui le hait, le harcèle dès qu'il parle à la Chambre. Clemenceau est néanmoins très favorable à la loi Waldeck-Rousseau de 1884 qui libéralise les syndicats, bien qu'il la trouve insuffisante. Mais c'est l'affaire du Tonkin va mobiliser toute son énergie . Après le désastre (ou du moins présumé tel ) de Langson , il contribue à la chute de Ferry, et réclame la mise en accusation du gouvernement. [...]
[...] En 1917, la France traverse une grave crise: le moral des Français est au plus bas après les efforts consentis à Verdun, la Roumanie s'est effondrée, les grèves menacent la production française d'armements, et la propagande défaitiste des socialistes commence à trouver un certain écho. Poincaré se trouve alors devant un choix difficile: appeler Caillaux, favorable à la paix (selon Duroselle, une paix à ce moment n'aurait pas ramené l'Alsace- Lorraine), ou appeler Clemenceau, qui incarne l'option "jusque-boutiste". Malgré une hostilité personnelle, il va alors appeler Clemenceau, âgé de 76 ans. C'est alors que va se mettre en place une coopération étroite entre les deux hommes, malgré la haine qu'ils se vouent mutuellement. [...]
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