Le 15 août 1945, les Japonais entendent pour la première fois la voix de leur empereur à la radio : le Japon, si souvent invaincu, a montré qu'il était vulnérable. Le Japon est occupé par une armée étrangère et doit être reconstruit. En 1985, le Japon est l'un des cinq pays les plus riches du monde, il est le banquier du monde. De 1945 à 1985, le Japon est devenu un Japon moderne et est parvenu à relever la tête.
Le Japon a toujours souffert de son isolement. Mais il a peu à peu tissé des liens avec la Chine et s'est fortement inspiré de tout ce que ce pays avait de plus intéressant : l'écriture, la langue, la religion bouddhique.
Le 15 août 1549, le jésuite espagnol François-Xavier débarque au Japon. À la suite de son expédition, la religion catholique prend beaucoup d'ampleur au Japon. C'est à partir de ce moment-là que le Japon se ferme peu à peu sur lui-même, certains considérant les Occidentaux comme une menace.
Parallèlement, il entame une conquête de l'Asie qui échoue vite à cause d'une alliance entre la Chine et la Corée. À partir de 1637, le Japon n'entretient plus que des relations commerciales avec la Hollande et la Chine. Ce repli du Japon sur lui-même durera plus de deux siècles : le Japon s'est condamné lui-même à être un archipel oublié.
À partir du XVIIe siècle, le Japon connaît une paix civile sans faille grâce aux lignées de régents militaires qui dirigent le pays : les shôgun. Des seigneurs locaux appelés daîmyo se partagent les pouvoirs et sont étroitement surveillés par les shôgun. Le maintien de l'ordre est assuré par de nombreux guerriers professionnels, les samouraïs.
Grâce à cette paix, le Japon est, entre le XVIIe et le XVIIIe, siècle de plus en plus riche. La bourgeoisie du pays est éduquée et possède des techniques commerciales et financières avancées. La productivité est importante dans les ateliers ou les premières manufactures. Et l'économie est largement monétarisée. De plus, malgré l'interdiction, certains Japonais ont quelques connaissances du monde extérieur, notamment grâce aux livres importés.
Le Japon au XIXe siècle n'est donc pas un pays attardé, mais reste inlassablement replié sur lui-même. C'est l'Occident qui va peu à peu obliger le Japon à s'ouvrir. Au début, le Japon résiste, mais ce sont les Américains qui les premiers signent un traité avec les shôgun. Viennent ensuite les Anglais, les Russes, les Hollandais et les Français.
Mais l'opposition au Japon monte et devient très violente. « La présence des Occidentaux est représentée comme une souillure à l'intégrité nationale » . Les samouraïs se révoltent et instaurent le jeune empereur Mutushito comme chef politique actif. C'est le début de l'ère moderne, la « restauration impériale Meiji ». Le développement économique du Japon est la principale priorité.
[...] Mais le phénomène le plus inquiétant est la désaffection des consommateurs japonais dont le pouvoir d'achat n'a pourtant pas baissé. En août 1992, il annonce un plan de relance de l'équivalent de 400 milliards de francs qui ne sera pas entériné par le Parlement.dans le même temps, les excédents commerciaux du Japon sont plus formidable que jamais. En 1992, les excédents japonais remontent à 136milliards de dollars. Au début des années 90, les Japonais ne trouvent plus rien à acheter. [...]
[...] L'occasion de reconnaissance arrive lorsqu'on décide d'organiser à Osaka l'exposition universelle de 1970. Le triomphe industriel Les entreprises sont plus fortes que jamais. Leurs investissements ont repris tout au long du boom Izanagi» et progressent de par an. On surfe sur la vague consommatrice, en faisant peu de cas des services après- vente, à tel point que les Japonais préfèrent jeter des produits presque neufs. On gaspille en réceptions somptuaires, on pollue sans soucis, on continue à emprunter à grande échelle pour investir. Le plein emploi est une affaire assurée. [...]
[...] C'est ennuyeux pour le Japon est le principal intéressé par le conflit dans cette zone, parce que le Japon voudrait être reconnu par les Nations Unies. D'un autre côté, le couple américano- japonais vit des moments troublés. La frustration américaine est attisée par la percée japonaise dans les secteurs symboliques pour les Américains (automobile, semi-conducteurs). Le président lance à son tour en juillet 1989 la SII qui a pour but d'aboutir à une mise à plat des obstacles et surtout à une négociation. [...]
[...] C'est sur le front intérieur que le Japon entend combattre son avidité pétrolière. L'industrie consomme de l'énergie japonaise totale. Chaque usine s'emploie à analyser de fond en comble. L'objectif est clair : la réduction d'énergie par unité produite. La prise de conscience collective et l'intelligence de ces salariés très éduqués font merveille dans cet effort. Dès 1974, la dépende d'énergie par quantité produite se réduit régulièrement de près de par an. En cinq ans, le Japon est parvenu à réduire sa consommation globale de pétrole. [...]
[...] (p60) Au Japon, le climat politique se dégrade de plus en plus. Les nationalistes commettent meurtre sur meurtre pour arriver à leurs fins et ne subissent pratiquement aucunes représailles. Le fanatisme armé étend son ombre de plus en plus lourdement, en toute impunité». (p61) Au ban des nations Le 24 février 1933, suite au rapport catastrophique fait par Lytton sur l'occupation japonaise de la Mandchourie, le Japon se retire de la Société des Nations. En effet, cette occupation est d'une extrême brutalité. [...]
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