Le Japon combine aujourd'hui industrialisme, techniques scientifiques et progrès avec une tradition figée. Il se présente comme une exception, étant le premier pays non occidental à atteindre ce stade. La position géographique du Japon sur le globe est également un facteur de dynamisme socio- spatial. Le Japon « surinsulaire » (constitué de petites îles satellitaires des plus grandes) se situe au sein et à la fois en marge de la civilisation orientale.
La population japonaise également joue et a joué un rôle dans cette modernité. Durant l'ère Meiji, le Japon a été confronté brusquement à la mondialisation, alors que sa culture évoluait lentement. La modernité japonaise combine encore aujourd'hui les traditions et la modernité, traditions qui ont évolué durant la période Tokugawa (1600-1867) ce qui explique la diffusion rapide de la science moderne, de la pensée neuve, de la démocratie.... « Seul le républicanisme, autre idée neuve, n'a jamais percé. »
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Japonais remettent en question la modernité japonaise (défaite militaire) et la refoulent, car la priorité est donnée à la reconstruction du pays. Des années 1955 à 1970, le Japon entre dans une modernité industrielle et dans une société de consommation à l'occidentale calquée sur le modèle américain.
De nos jours, cette modernité est à nouveau mise en cause. Dans les années 1980, de nombreux Japonais redécouvrent leurs traditions, et cherchent à améliorer leur cadre de vie, par exemple avec la politique de lutte antipollution débutée dans les années 1970. Le Japon, puissance économique majeure et seul pôle asiatique de la Triade, est aujourd'hui tourné principalement vers l'Asie (le littoral chinois) et vers les Etats-Unis, alors que l'Europe et le monde arabo-musulman restent en retrait.
Il se trouve face à un nouveau dilemme : doit-il, comme certains pays asiatiques le désirent, se ré-asiatiser, ou alors doit-il se ré-occidentaliser ?
[...] [ ] Le pays d'Extrême-Océan est né. (Page 44) L'espace naturel et physique ne doit pas être considéré en soi, mais dans sa relation avec une culture et une société historiquement évoluées, qui disposent au Japon d'un éventail de techniques et d'adaptation. (Page 49). Le Japon n'est donc pas ce petit pays dépourvu d'espaces et de richesses naturelles que l'on croit généralement (Page 61) Les catastrophes de Kôbe et de Tôkaimura ont révélé un excès de confiance dans les prouesses technologiques modernes. [...]
[...] La croissance démographique résulte surtout d'une diminution de la mortalité, grâce aux progrès médicaux et aux progrès d'hygiène (au cours du XXe siècle.). L'espérance de vie est aujourd'hui la plus élevée du monde avec 82.9 ans pour les femmes et 76.4 pour les hommes. C'est pendant la crise des années 1920 que l'étroitesse se fait sentir et que fleurissent les discours nationalistes expansionnistes. Les politiques d'émigration qui étaient censées lutter contre le trop-plein démographique n'ont guère eu de succès ( pour le Japon entre 1850 et 1950). [...]
[...] Ce mouvement est-il pacifiste ou anti-américain ? Conclusion Les analyses généralement faites du Japon privilégient soit les facteurs endogènes, soit un traitement global, mais il faut pourtant une approche qui fasse l'équilibre entre les deux, l'historico-géographie en somme. Le centre du monde s'est déplacé de l'Atlantique vers le Pacifique et l'influence japonaise dans le monde se fait de plus en plus sentir, d'abord économiquement, puis culturellement, et bientôt politiquement. Sur la façade Pacifique, seule la Chine peut faire contrepoids, à moins d'entrer en synergie avec le Japon. [...]
[...] Mais les deux pays, si proches voisins, sont contraints de s'entendre, et ce, aux dépens de la Chine et de la Mandchourie. À la fin de la Première Guerre mondiale, le Japon se range du côté des vainqueurs et récupère les colonies allemandes du Pacifique et il ambitionne d'être sur un pied d'égalité avec les autres puissances coloniales au moins en Asie (Mandchourie, Corée (1910), Taiwan (1895)). Risque de révolution sociale à l'intérieur, pressions à l'extérieur, le régime impérial est mûr pour une évolution vers le tennôisme, forme de fascisme à la japonaise, fondé sur le culte de l'empereur. [...]
[...] Les richesses du sous-sol japonais, parfois trop minces pour être véritablement exploités ont tout de même suffi pour créer une richesse qui servit de base à un développement économique (cuivre, or, argent, souffre). La culture du coton, du chanvre, de l'indigo, etc. ont participé de cette révolution industrieuse à forte intensité de main d'œuvre, sans laquelle les révolutions industrielles du XX ème siècle n'auraient pu se produire. L'autre aspect fondamental est la richesse qu'apporte la mer, grâce à la périphérie surinsulaire. Elle abrite une abondance d'espèces de poissons et d'algues d'une grande qualité. Depuis l'Antiquité, la mer a été le principal fournisseur de protéines pour les Japonais. [...]
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