« Introduction aux Etudes historiques » est un essai sur la méthode des sciences historiques.
Les auteurs, Charles-Victor Langlois et Charles Seignobos, sont deux éminents historiens de la fin du XIXe siècle. Leur étude se situe dans le courant de l'école critique dite « méthodique. » Réalisée en 1897, l'« Introduction aux études historiques » est adressée aux nouveaux étudiants qui, selon la remarque des auteurs, s'engagent à étudier la discipline sans trop connaître la raison de leur engagement.
Dès la moitié du XIXe siècle, de nombreux érudits se sont intéressés au sujet de la méthode en recherche historique. Des livres, des articles et des conférences ont traité le thème avec une importance considérable. En 1894, le professeur Ernst Bernheim de l'université allemande de Greifswald a synthétisé les différentes publications dans « Lehrbuch der historischen Methode. » L'œuvre du savant allemand est largement reconnue par les spécialistes. Compte tenu du fait qu'un ouvrage en langue allemande ne puisse s'adresser qu'à un public restreint, Charles-Victor Langlois et Charles Seignobos considèrent la recommandation de l'ouvrage de leur homologue comme insuffisante. Ainsi ont-ils entrepris de réaliser cette « Introduction aux études historiques. »
[...] Conclusion L'histoire a été conçue pour garder le souvenir et propager les faits glorieux. L'histoire était anciennement un genre littéraire, la notion de preuve était négligée. Depuis la Renaissance, les histoires universelles se multiplient et des notes renvoyant aux sources sont introduites. Au XVIIe siècle, les philosophes considèrent l'histoire comme l'étude des habitudes humaines. Les évènements politiques sont toujours les plus consacrés, mais des compléments sur les progrès de l'esprit des hommes sont ajoutés. Un tournant décisif a lieu au milieu du XIXe siècle quand l'histoire commence à être exposée à une fin de connaissance. [...]
[...] L'interpolation et la continuation sont des additions courantes. Les grattages et les surcharges permettent de repérer les substitutions sur les ajouts faits sur un document, mais aucunement sur sa copie. Le plagiat était admis dans le passé. Il n‘est pas rare que des ouvrages comportent de longs passages identiques. Le critique se doit de retrouver la provenance originaire. A ce niveau, lorsque le plagiat est dissimulé, le critique est dans la même situation que l'examinateur de copies d'examen faisant face à des élèves copieurs. [...]
[...] Il est évident que de nombreuses erreurs résistent à la critique de restitution. Par conséquent, aucune copie aussi critiquée n'eusse-elle été ne vaut un exemplaire original. II.II. La critique de provenance Il est bien des livres anciens dont l'auteur, la date et le lieu d'origine ne sont pas renseignés. De tels documents sont irrecevables. La crédulité publique s'observe en société où n'importe quel individu se retrouvant avec un document présentant un nom d'auteur, une date ou un lieu d'origine ne remettrait pas en cause ces informations. [...]
[...] Les documents anciens sont bien plus problématiques. La plupart du temps, les originaux sont perdus, seules des copies souvent réalisées à partir de copies circulent. Les œuvres étaient rarement collationnées et il est arrivé que des théories savantes aient été élaborées à partir de passages viciés. Pendant longtemps, les éditions de textes anciens ont été faites sans méthode définie. Les premières éditions critiques n'ont été mises en pages que depuis le milieu du XIXe siècle. Ce travail est accompli selon des principes précis. [...]
[...] FREEMAN Edward Augustus, The Methods of Historical study, Macmillan and co., London p http://dx.doi.org/doi: 10.1522 /cla.lac.int, p Op Cit, p http://dx.doi.org/doi: 10.1522 /cla.lac.int, p http://dx.doi.org/doi: 10.1522 /cla.lac.int, p http://dx.doi.org/doi: 10.1522 /cla.lac.int, p Appelé ainsi en opposition à la conception qui est le fait interne. http://dx.doi.org/doi: 10.1522 /cla.lac.int, p. 111. [...]
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