L'image partagée - la photographie numérique - André Gunthert (2015) - Fiche de lecture

Thèmes abordés

L'image partagée - La photographie numérique, André Gunthert, littérature, image, photographie numérique, culture visuelle, ère numérique, rapports sociaux, concept de progrès, histoire positiviste, évolution, individualisme esthétique, journalisme, dématérialisation de l'image, liberté d'information

Résumé du document

Pour André Gunther, l'hétérogénéité et la diversité de l'imagerie doivent être perçues comme éléments d'un ensemble, un ensemble d'images. De facto, que ce soit les domaines photographiques, le cinématographiques ou télévisuels, il s'agit en réalité de la même « culture visuelle » à l'intérieur de laquelle il constate des motifs récurrents. Ses travaux sont axés autour de l'avènement de l'image instantanée au 19ème siècle en démontrant en quoi cette innovation a révolutionné le domaine de l'imagerie.

Extraits

[...] L'image partagée - La photographie numérique - André Gunthert (2015) Bibliographie de l'auteur André Gunthert a rédigé de nombreuses œuvres littéraires traitant de l'historique des pratiques de l'image. En 1993, il publie son premier ouvrage « L'Instant rêvé » dont Louis Marin est l'auteur de la préface puis 3 ans plus tard, il traduit l'ouvrage « La Petite histoire de la photographie de Walter Benjamin » En 2005, il s'initie aux publications numériques grâce à un site internet dédié aux études visuelles, dont le titre est « Actualités de la recherche en histoire visuelle ». [...]

[...] De facto, que ce soit les domaines photographiques, le cinématographiques ou télévisuels, il s'agit en réalité de la même « culture visuelle » à l'intérieur de laquelle il constate des motifs récurrents. Ses travaux sont axés autour de l'avènement de l'image instantanée au 19[ème] siècle en démontrant en quoi cette innovation a révolutionné le domaine de l'imagerie. Il œuvre à découvrir de nouveaux champs d'application de l'image numérique et leurs utilisations courantes. Résumé concis de l'ouvrage André Gunthert effectue une démonstration de l'innovation technique et le bouleversement social de l'image électronique. [...]

[...] Tout ce qui se passe à l'autre contrée de la planète est désormais sur l'angle de tir de l'image et donc susceptible d'être vu et su. Ensuite, l'auteur expose la fin du monopole journalistique via internet. Le numérique permet à n'importe quel citoyen d'exercer l'activité de journaliste et gagner en légitimité. La révolution numérique de l'image marque la fin du monopole de la profession journalistique par une corporation de diplômés. La fin de ce monopole crée forcément des tensions entre les détenteurs de ce monopole, qui est une forme de privilège et les citoyens lambda. [...]

[...] Pourtant à 8 ans après la publication de l'image partagée, certaines instances officielles de nations se voulant modèle en matière de liberté de la presse, peinent à cohabiter avec toute version divergente du discours officiel/doxa, nous l'avons constaté au cours des élections américaines 2020, la crise sanitaire, le conflit militaire en Ukraine. Il y a un déni de rationalisme, une intolérance des conséquences de cette nouvelle étape. Ce refus témoigne d'une défiance envers la vox populi. L'imagerie numérique offre l'opportunité à cette vox populi du jugement de la pertinence d'un fait et/ou son interprétation. Cette opportunité est désormais possible à la masse, chose qui semble ulcérer l'élite corporatiste au plus haut point. [...]

[...] L'historien artistique a su saisir l'opportunité du virage numérique et comprendre les limites de la presse littéraire traditionnelle. Cela lui a permis d'adapter ses travaux aux évolutions contemporaines et de facto, les faire évoluer également. On retrouve également cet évolutionnisme historique dans son ouvrage « L'image partagée, la photographie numérique ». Ce dialogue permettant notamment de juger de la pertinence des informations délivrées à travers l'interprétation des images. Ces mêmes images qui semblent désormais muter en instruments de dialogue toujours dans cette même logique d'évolutionnisme avec pour conséquence la suprématie de la personnalisation (individualisme esthétique). [...]