Exposé complet d'un texte d'Ibn Khaldun extrait de sa Muqqadima "L'importance relative de la plume et de l'épée dans un Etat". La pensée et la thèse d'Ibn Khaldun sont retracées.
[...] ( la monarchie crée sa propre sédentarité du pouvoir. l.12-13 : ayant consolidé son autorité, son seul souci est de récolter les fruits du pouvoir : collecter les impôts, bien consolider l'administration, surpasser les autres Etats, faire exécuter les lois. + l.21 : administrer son royaume, de redresser la situation de ses provinces lointaines ( le souverain a l'intention d'acquérir la gloire grâce à ses conquêtes, le luxe grâce aux impôts et aux butins puis la paix ( on assiste à une centralisation des pouvoirs dans ses mains et donc à l'institution de magistratures ce dont fera l'objet notre II)2) puisque l'empire est divisé en provinces sous la direction d'un gouverneur. [...]
[...] II) L'ETAT CREATEUR ET LES SIGNES DE SON APOGEE L'ASCENSION DES GENS DE PLUME ( l.16-17 : A moins d'un événement particulier, ou de la nécessité de colmater une brèche, on n'a plus besoin d'elle [épée]. ( en fait, à moins d'une révolte, l'épée n'est plus une nécessité. l.12-13 : dans une certaine mesure ( comme le souverain est un personnage exceptionnel ( garde du palais avec des officiers qui doivent le protéger. ( l.17 : Ces circonstances favorisent les gens de plume. ( Qui sont les gens de plume et quels sont leurs domaines d'attribution ? [...]
[...] ( Né à Tunis en 1332, Ibn Khaldun, de son nom complet Abu Zayd Abd al- Rahman ibn Muhammad ibn Khaldun, a eu une vie mouvementée, passée en partie au Maghreb et en Egypte. Issu de la haute noblesse arabe originaire du Yémen précédemment installée en Andalousie, il reçoit une éducation soignée. Il se considère ainsi comme arabe. Mais un drame le touche très vite puisque la peste de 1350 qui ravage l'Ifriqiya décime sa famille au passé prestigieux. De ce fait, à partir de 1352 et jusqu'en 1372, il voyage inlassablement se mettant au service de plusieurs dynasties du Maghreb et de l'Andalousie. Il meurt au Caire en 1406. [...]
[...] ( quels sont les membres à l'origine de l'Etat ? La plupart des historiens pensent qu'Ibn Khaldun opposerait deux groupes humains coexistants : - umran badawi : les nomades ou bédouins qui ont une vie plus agricole et qui échappent à l'autorité de l'Etat - umran hadari : les sédentaires qui sont plus citadins. C'est un peu plus complexe mais toujours est-il que dans la formation de l'Etat, le personnage du roi apparaît à peine mais ce sont les nomades ou l'umran badawi qui sont les seuls fondateurs de l'Etat grâce à la solide solidarité qui lient tous les membres de la tribu et qui leur permet de porter leur chef à la tête d'un Etat. [...]
[...] ( 2 cycles se croisent : l'un commence tandis que l'autre succombe ( l'appareil d'Etat repose sur la tribu dirigeante. - notion très importante et complexe car n'a pas de définition exacte : l'asabiya qui est la force qui permet à une tribu de créer un Etat et qui commence à décliner après qu'un groupe d'homme se soit emparé du pouvoir. Notamment, Rosenthal écrit que l'asabiya est la force motrice du devenir de l'Etat On peut traduire ce terme par solidarité qui est le sentiment primitif entre les hommes très présent autour d'un chef chez les bédouins qui les poussent à se porter secours. [...]
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