Dans cet ouvrage paru en 1915 en pleine guerre, Léon Daudet, membre fondateur de l'Action Française, fait le constat de la « germanisation des esprits en France », examine dans quelles conditions ce phénomène s'est propagé et énumère des solutions pour empêcher nos « mauvais voisins ne nous empoisonner par leurs doctrines perverses ». Ce résumé synthétise la première partie de l'ouvrage et reprend le plan adopté par l'auteur.
Léon Daudet est connu comme un membre de l'Action française et un intellectuel incontournable de l''extrême droite en France.
Il est né le 16 décembre 1807 à Paris, on ignore souvent qu'il est le fils de l'écrivain plutôt sympathique Alphonse Daudet. Issu d'une famille originaire du Gard, il passe sa jeunesse dans le quartier du Marais à Paris. Son père reçoit beaucoup d'écrivains et de penseurs dans la demeure familiale, c'est pourquoi Léon Daudet est très vite bercé par le monde des idées.
Très vite, il est influencé par Edouard Drumont et ses thèses antisémites, fervent lecteur de son ouvrage la « France Juive », il adhère en 1903 au Comité exclusif de la Fédération antijuive fondée par cet auteur. Léon Daudet est antidreyfusard, clérical, et ultra nationaliste. Il rejoint Charles Maurras et apporte 300 000 francs pour fonder avec lui le journal "L'Action française" en 1908. Son influence est aussi royaliste, en 1904 il rencontre le duc d'Orléans et devient un fervent monarchiste.
C'est un auteur très prolifique, il rédige plus de 9000 articles de Presse, une centaine de livres et une trentaine de romans et essais philosophiques sans oublier de violents pamphlets.
[...] Daudet fait référence aux socialistes français qui, tournant le dos à Proudhon, se tourne désormais vers Karl Marx. La littérature aussi racontait des histoires antimilitaristes et antipatriotiques. La France subissait la secousse de sa défaite en 1870 et recevait de plein fouet la domination de l'Allemagne. L'auteur sombre ensuite dans l'antisémitisme, il écrit Comment ceux qui la subissait chez nous auraient-ils échappé à l'ambiance juive allemande de ses funestes écrits La suprématie de la race allemande devint un dogme pour tous, techniciens, industriels, constructeurs, manufacturiers pour les économistes, les sociologues, bref pour tous. [...]
[...] Il ne croit pas que le peuple allemand puisse guérir de cette gangrène. Pour les alliés vainqueurs, il prévoit un long effort, un long travail et une extrême vigilance.» L'auteur prévoit après la victoire française des organismes chargés de surveiller et de réprimer, même après le démembrement La défense nationale intellectuelle p 118-132 L'auteur ébauche des mesures pour se soustraire du joug allemand. Il souhaite que soit dékantifiée l'enseignement supérieur français dont il voit aussi des ferments dans l'école primaire. [...]
[...] À la primauté de l'inconscient vénérée par les Allemands, l'auteur oppose la Raison. Les Allemands se sentent selon lui pionniers de l'univers parce qu'ils sont pionniers de l'inconscient La doctrine de cet inconscient a agi sur le peuple allemand à la façon d'un poison convulsivant Le wagnérisme et ses ramifications p 74 à 93 Wagner a étendu ses drames sa glorification méthodique des racines germaniques, une sorte de propagande de l'idéal conquérant des Allemands et de leur impérialisme. Ainsi, certains Français y voyaient une supériorité de l'esprit allemand sur le reste du monde, une supériorité intellectuelle. [...]
[...] L'auteur aborde la médiocrité littéraire des productions allemandes Il préconise d'urgence un retour aux humanités classique, un retour à Aristote et à une éducation à la critique de la métaphysique kantienne. La question du langage p 34 - 44 Daudet affirme que les Allemands ont chassé tous les mots russes, anglais et français de leur vocabulaire afin de chérir leur langage et le vénérer. Ils ont fait interdire les dialectes des peuples soumis de l'Est et du Nord, chez les Français de l'Alsace-Lorraine par exemple. [...]
[...] Les agressions de l'Esprit Allemand selon l'auteur p - 7 Léon Daudet évoque la génération précédente qui admirait l'Allemagne, voyait en elle une Nation généreuse et philanthrope. Tel Victor Hugo, faisant l'apologie de l'Allemagne dans son William Shakespeare. Selon Daudet, même la défaite cuisante de 1870 n'aurait pas entaché la vision d'une Allemagne modèle chez les intellectuels français. En faisant référence à son professeur de philosophie Burdeau, adepte de la philosophie de Kant, Léon Daudet montre que son maître à penser était lui aussi un fervent admirateur de la pensée germanique. [...]
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