Hollywood est un pilier et un symbole des USA. Il réunit à lui seul plusieurs paradoxes : il est
à la fois conformiste et innovateur, conciliant et critique vis-à-vis du pouvoir, à la fois
superficiel par son intérêt commercial et par sa fonction de divertissement et profond par le
fait qu'il soit source d'innovations techniques et esthétiques.
Les buts de l'auteur sont donc de creuser derrière la légende, et d'expliquer le développement,
le fonctionnement et les objectifs d'Hollywood.
[...] A chaque décennie correspond le type de films le plus récompensé. Sous le maccarthysme des années 50, les superproductions comme le Pont de la rivière Kwaï ou Ben Hur sont appréciées. Les années 70 et 80, quant à elles, préfèrent les drames psychologiques ou sociaux : Voyage au bout de l'enfer les Chariots de Feu (81). Les oscars pour les créations techniques sont progressivement introduits, indice de leur importance grandissante. Les Oscars sont par ailleurs le reflet de la flexibilité des critères et de l'évolution des mœurs. [...]
[...] Enfin, ces années sont aussi celles de l'âge d'or de la comédie musicale. Chantons sous la pluie en 1951 évoque la transition du passage du muet au parlant, tandis que l'adaptation des œuvres de Broadway, comme My Fair Lady, avec Audrey Hepburn en 1964. Le western Le western est le reflet de la culture américaine, et son symbole. Il évoque le mythe du mouvement vers l'Ouest, à la naissance du pays. Le western présente des codes essentiels : le convoi, le ranch, la vengeance, les visages pâles et les Indiens, le shérif et le hors-la-loi, les sédentaires et les itinérants. [...]
[...] - Hollywood doit ensuite procurer des exutoires aux angoisses des Américains, qui sont ébranlés par les scandales politiques, la crise de l'énergie et la guerre du Vietnam. Elles ouvrent la voie à des héros américains qui doivent et peuvent encore conjurer un désastre imminent, d'où les films catastrophes (La tour infernale en 1974). Au contraire, ces héros peuvent être des anti-héros, tel Robert de Niro dans Taxi Driver de Scorcese en 76, où il répond à une société qui le méprise par la violence. [...]
[...] Hollywood est alors surnommé la nouvelle Babylone par les églises et les associations. Le Hays Office (1922-1933) En 1922, Will H. Hays est sénateur et président de la Motion Picture Producers and Distributors of America (MPPDA), et il entend réformer les mœurs de la capitale du cinéma et améliorer son image, malgré la forte demande du public pour les films violents ou légers (l'auteur propose une explication à ce phénomène, qui serait que la Prohibition a ramené la population des bars dans les cinémas). [...]
[...] En 1950, la sociologue Hortense Powdermaker souligne l'incompatibilité de l'art et de l'intérêt commercial des studios. Parallèlement, les studios cherchent à faire face à la crise due au raz-de-marée télévision. Ils lancent les grandes fresques, parfaites pour les écrans géants, avec des remakes du muet : les 10 Commandements, Ben Hur, tous deux avec Charlton Heston. Seconde réponse d'Hollywood, le problem film qui évoque les problèmes existentiels du quotidien avec une dimension romanesque. - Le film de science-fiction des années 50 reflète l'inquiétude de la guerre froide et de l'énergie atomique. [...]
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