Eric Hobsbawm est un historien britannique né en 1917, professeur à l'université de Cambridge dans les années 1930 et également connu pour avoir été le théoricien du parti communiste en Grande-Bretagne, d'où les nombreuses références a communisme dont il émaille ses ouvrages. Eric Hobsbawm est particulièrement plus connu pour avoir travaillé sur la question des nationalismes et des nations en Europe au XIX et XXe siècles ainsi que sur l'invention des traditions par les nations.
C'est dans cette optique que ce spécialiste du siècle extrêmement long comme il appelle la période entre 1789 et 1914 a rédigé son ouvrage nations et nationalisme depuis 1780, ouvrage divisé en 6 parties qui répond à la fameuse question posée par Ernest Renan : qu'est ce qu'une nation ?
[...] Dès lors, certains groupes nationaux étaient voués à disparaître, à se fondre dans une nation plus grande[2]. Cependant, Hobsbawm précise que de tels courants de pensée n'étaient absolument pas chauvins au XIXe siècle, mais reflétaient simplement un désir d'accession à une sorte d'union mondiale, d'où à partir de 1880 l'apparition de langues mondiales artificielles, tel l'espéranto. De ce fait, il y a à l'époque trois critères pour qu'un peuple constitue une nation : - Il faut que son association historique avec l'état soit actuelle, ou du moins récente. [...]
[...] Cela multiplia donc les causes de friction entre les races, les groupes ethniques. D'un autre côté, l'évolutionnisme darwinien, ou la redéfinition des races a contribué à une sorte de division entre ‘eux' et ‘nous', a poussé à trouver des raisons scientifiques pour garder les étrangers hors de son pays. Ce courant de pensée a été le fondement de plusieurs groupes racistes florissant à cette période. Et c'est à partir de là que se dessina notamment en France un mouvement chauvin, impérialiste et xénophobe d'extrême droite qui redonna une connotation nouvelle au concept nationalisme. [...]
[...] Or, cela pose plusieurs perspectives. Pour accomplir toutes ses missions, l'Etat doit s'attacher des fonctionnaires, des employés qui seront dévoués à son service, et cela passe par une inculcation d'une sorte de loyalisme envers l'Etat, de par notamment l'éducation. Ainsi, démocratisation de la politique a placé au premier rang des tâches politiques la question de la nation et les sentiments du citoyen envers ce qu'il considère comme sa nation'. Or, si les Etats avaient besoin d'inculquer ce loyalisme à ses citoyens, c'est bien parce qu'ils ont besoin de leurs peuples, qu'ils attendent d'eux de jouer un rôle (au niveau militaire notamment). [...]
[...] Eric Hobsbawm est particulièrement plus connu pour avoir travaillé sur la question des nationalismes et des nations en Europe au XIX et XXes siècles ainsi que sur l'invention des traditions par les nations. C'est dans cette optique que ce spécialiste du siècle extrêmement long comme il appelle la période entre 1789 et 1914 a rédigé son ouvrage nations et nationalisme depuis 1780, ouvrage divisé en 6 parties qui répond à la fameuse question posée par Ernest Renan : qu'est-ce qu'une nation ? [...]
[...] De ce fait, contrairement à ce que disait Hérodote[3], la langue n'est pas ‘l'élément central de formation directe du protonationalisme', car langues se multiplient avec l'Etat, et non l'inverse'. Le second critère qu'Hobsbawm discute est l'ethnie. Mais comme pour la langue Hobsbawm rejette ce critère, car tout d'abord les populations sont beaucoup trop homogènes pour que cela ait une quelconque pertinence. En revanche, la notion d'ethnie a pu servir à fonder le nationalisme moderne dans le sens où elle renforce la distinction entre ‘eux' et ‘nous', elle renforce une sorte de sélection sociale[4]. [...]
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