L'extrait étudié chevauche deux parties de l'ouvrage, une avant la création d'un enseignement d'Etat, et l'autre après la création d'un enseignement d'Etat spécifique.
1805 : Création de l'Université impériale, les enseignants sont regroupés dans un seul corps. L'objectif est de fonder un corps intermédiaire au service de l'état dont le but serait de « diriger les opinions publiques et morales ».
1808 : Napoléon impose le monopole de son université impériale.
L'empereur ne se soucie guère de l'enseignement primaire et encore moins de celui des filles, son Université concerne uniquement l'enseignement secondaire. S'il reste méfiant pour les garçons au point de vue de l'encadrement, les filles, elles, « devinrent ce qu'elles purent ».
La loi Guizot (1833): « Il faut après l'ordre matériel imposer l'ordre intellectuel »
Elle ne prévoit rien au départ pour les filles, sa mesure principale est l'obligation pour les communes de plus de 500 habitants de se doter d'un établissement d'enseignement primaire.
1836 : Un décret vient compléter la loi. On laisse aux communes la possibilité de créer une école primaire pour fille avec un statut « spécifique » (comme les écoles militaires ou pour marins)
A partir de ce moment, le nombre de filles scolarisées augmente, se pose alors le problème de la mixité.
[...] On pense à l'époque que sa plus grande sensibilité lui permet de remplir un rôle pacificateur Les matières ne sont pas les mêmes suivant le sexe. Les filles n'ont pas de philosophie et reçoivent une formation minimale en mathématiques. De plus, elles ont moins d'heures, on prétexte que leur puberté exigerait plus d'aménagements que celle des garçons. Les lois d'Émile Combes Au début du XXe siècle, la bataille contre les congréganistes est loin d'êtres gagnée des filles seulement sont dans la laïque. [...]
[...] L'affaire Dreyfus a provoqué une grande méfiance envers les congréganistes : Loi Waldeck Rousseau sur les associations. On souhaite établir la transparence des établissements tenus par des religieux : Émile Combes fait fermer 2500 établissements qui n'avaient pas demandé d'autorisation : Combes interdit complètement l'enseignement aux congrégations, cette loi est un tournant. En dix ans, le pourcentage de filles fréquentant un établissement tenu par des religieux passe de 39,4% à ( c'est un coup très sévère porté à l'enseignement congréganiste. [...]
[...] C'est un échec relatif, Duruy attendait des filles de la haute société et malgré le soutien de l'impératrice il n'aura que de riches bourgeoises. On évalue à 2000 filles la fréquentation de ce cours qui ne survivra pas au départ du ministre. Un enseignement primaire féminin d'État À la veille des grandes lois sur l'éducation de la Troisième République, la disparité filles/garçons a presque disparu, reste toujours le problème de l'encadrement des filles sont éduquées par les congréganistes pour 20% de garçons. [...]
[...] Les congréganistes doivent quitter leur poste d'ici cinq ans. Si les hommes font la loi, les femmes font les mœurs Spécificité de l'enseignement féminin Si la loi de 1882 comporte un socle d'enseignements communs aux deux sexes, on reste dans des pratiques éducatives sexuées. Les exercices militaires des garçons d'un côté, la morale sociale pour les filles de l'autre. L'enseignement des valeurs traditionnelles est renforcé successivement en 1923 pour lutter contre le déficit de naissances puis en 1947 pour lutter contre l'exode rural. [...]
[...] La charge symbolique de la Loi Falloux est importante, elle marque un vrai tournant pour la scolarisation des filles. Conséquence : Le nombre de congréganistes dans l'enseignement primaire féminin est multiplié par trois entre 1848 et 1863, le privilège de la lettre d'obédience et le petit budget de certaines communes leur donnent un avantage certain. Seuls les instituteurs laïques semblent résister, car leur poste de secrétaire de mairie leur donne une certaine influence au niveau local. Nb : la loi Falloux n'est pas un acte de philanthropie, mais bien davantage une tentative pour garantir l'ordre social, car on considère que les femmes ont une grande importance dans les insurrections. [...]
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