10 années de troubles avaient provoqué une chute sensible du nombre de Parisiens. Pourtant, la période de guerres ininterrompues n'accentue pas ce mouvement enclenché sous la Révolution. Au contraire, Paris s'accroît de 160 000 habitants entre l'avènement de Bonaparte et la Restauration. Comment expliquer ce phénomène ?
Des guerres napoléoniennes, Paris n'a pas subi directement les conséquences (les opérations se déroulent hors du territoire sauf en 1814). Néanmoins, Paris ne reste pas à l'écart du conflit, ne serait-ce que par le truchement de la conscription.
[...] Ce faisant, Napoléon ralliait à lui un représentant de la vieille race parlementaire et faisait un geste en direction des grandes et anciennes familles aristocratiques. Réglées par l'arrêté du 12 messidor an VIII, les attributions du préfet de police englobaient la délivrance des passeports et des cartes de sûreté, le répression en tout genre, la surveillance des lieux publics, la police des prisons, le contrôle de l'imprimerie et de la librairie ainsi que celui des théâtres, les problèmes concernant la voie publique et la salubrité, les incendies et les inondations, les affaires commerciales et militaires, les cultes et les questions militaires. [...]
[...] Concentrant dans un périmètre restreint habitants, Paris offrait d'effroyables facilités à la propagation des maladies. Un ville insalubre : ainsi apparaissait la capitale aux contemporains de Napoléon. Les premières enquêtes de topographie médicale ne mettent pas seulement en évidence l'état arrière de l'hygiène (rues étroites, obscures et humides) et la brutale accélération de l'immigration qui entraîne un accroissement excessif de la densité du vieux Paris ; elles insistent également sur la misère de la classe la plus pauvre. A cet égard, le problème de la santé physique de Paris, comme celui de sa santé morale, paraît indissociablement lié à l'existence, dans certains quartiers de la capitale, d'une classe “laborieuse” qui tend à devenir à tous les sens du terme une classe “dangereuse”. [...]
[...] Lui-même quitta ensuite Paris pour rejoindre l'Impératrice et le Roi de Rome. En favorisant ainsi la capitulation sans résistance de Paris, Joseph avait fait confiance aux déclarations du Tsar promettant d'épargner la capitale si elle abandonnait la lutte. Il n'a pas voulu porter la responsabilité historique de la destruction de Paris. Les généraux continuèrent cependant le combat, avec courage, voire avec héroïsme. Il y eut tués, blessés ou disparus dans les rangs français. Du côté allié, les pertes furent évaluées à Russes et Prussiens. [...]
[...] Furent nommés deux jours plus tard à ces fonctions Bruyère et Laborde. Les travaux entrepris dans la capitale coûtèrent de 8 à 10 millions par an, que la Ville de Paris finança pour la moitié. Les sacrifices qu'elle dut supporter prirent une telle ampleur qu'une loi de décembre 1808 l'autorisa à emprunter 8 millions (cf. supra). De plus, de nombreuses difficultés ont paralysé les nouvelles conceptions de l'Empire en matière d'urbanisme (notamment les réticences rencontrées contre les expropriations exigées pour les travaux d'utilité publique, l'opposition et les protestations des Parisiens . [...]
[...] Une autre pompe à vapeur, située elle au Gros- Caillou, alimentait la rive gauche du fleuve. L'eau coûtait cher aux Parisiens : un sou pour chaque seau d'eau d'une quinzaine de litres, plus le cas échéant un porteur d'eau à rémunérer. On ne comptait en effet au début du Consulat que 55 fontaines pour toute la capitale. Pour remédier à de tels inconvénients, il fallut multiplier les bouches d'eau. Plus encore, Napoléon se fixait 2 objectifs : que les 55 fontaines actuelles de Paris coulent jour et nuit, qu'on cesse d'y vendre de l'eau et que chacun en puisse prendre autant qu'il en veut, et que les autres fontaines qui existent soient aussitôt remise en état de fournir de l'eau. [...]
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