Le thème des mondes du travail requiert un détour réflexif par les forces politiques, qui sont à la fois l'expression de leurs acteurs (les rapports de production informent les organisations, et les travailleurs, selon leur secteur, leur situation dans ces rapports s'identifient à des entités différentes) et les instruments de leur régulation (par la législation sociale comme par l'intervention directe sur ceux-ci, par des moyens divers, influence sur le syndicalisme, cellules d'entreprise, noyautage de comités censément étatiques).
L'ouvrage de Pierre Lévêque (spécialiste d'histoire politique et sociale) se fonde sur des études statistiques (composition sociologique des électorats, des organisations militantes) et textuelles (manifestes, textes de loi, œuvres idéologiques). Son propos, comme toute histoire politique, suit une linéarité chronologique dans l'analyse des mouvements, parallèlement étudiés, sans longue pause approfondissant une question donnée (la question sociale, par exemple) et envisageant transversalement la totalité des approches offertes par l'éventail idéologique.
D'autre part, les interférences de la politique et du monde du travail ne constituent qu'un angle de son ouvrage, dont certaines perspectives dépassent évidemment le cadre du programme. Il résulte de ces deux points que les exemples proposés sont à la fois concis et intégrés dans un cheminement démonstratif à la périphérie de notre sujet, ce qui limite leur polyvalence. Ils ne seront donc pas singularisés dans chaque partie, mais intégrés aux paragraphes.
[...] L'ouvrage de Pierre Lévêque (spécialiste d'histoire politique et sociale) se fonde sur des études statistiques (composition sociologique des électorats, des organisations militantes) et textuelles (manifestes, textes de loi, œuvres idéologiques). Son propos, comme toute histoire politique, suit une linéarité chronologique dans l'analyse des mouvements, parallèlement étudiés, sans longue pause approfondissant une question donnée (la question sociale, par exemple) et envisageant transversalement la totalité des approches offertes par l'éventail idéologique. D'autre part, les interférences de la politique et du monde du travail ne constituent qu'un angle de son ouvrage, dont certaines perspectives dépassent évidemment le cadre du programme. [...]
[...] Expression politique de la classe ouvrière, le parti est aussi la jonction entre celle-ci, minoritaire donc inapte à prendre le pouvoir seule, et les autres franges exploitées, les salariés des autres mondes du travail, c'est-à-dire essentiellement les paysans (volonté de créer des syndicats agricoles, de constituer des fermes collectives). Un électorat néanmoins diversifié L'électorat de la SFIO se constitue évidemment, dans une large mesure, de la classe ouvrière, mais de nombreux employés, fonctionnaires modestes, artisans ou boutiquiers, par difficultés économiques comme par conditionnement idéologique s'y adjoignent (anticléricalisme, égalitarisme). Ceux-ci représentent même souvent l'essentiel des militants, dans le cadre des sections et départements, en raison de la concurrence du militantisme à la CGT. [...]
[...] Les seconds quittent la SFIO et fondent ce qui deviendra le PC l'année suivante. Dans le même temps, la CGT connaît une scission analogue, une fraction des syndicalistes, souhaitant s'affilier à l'internationale syndicale rouge et fondant la Confédération générale du travail unifié (CGTU). En milieu politique comme en milieu syndical (où en revanche, elle ne sera pas irréversible), la rupture est consommée entre socialisme et communisme. Le poids du communisme sur le monde du travail L'implantation du communisme est localisée, mais solide. [...]
[...] : celle de Mimard, manufacture d'armes et cycle à Saint- Etienne). parti radical s'implante aussi dans le monde agricole. Les radicaux occupent quasi continument le ministère de l'Agriculture à partir de 1905. En 1910, ils rassemblent les caisses de crédit, mutuelles, syndicats et coopératives multiples dans une Fédération nationale de la mutualité et de la coopération agricole. Les notables radicaux s'intéressent à ce mouvement associatif, occupent des places de conseillers bénévoles, structurent démocratiquement la paysannerie et enracinent le radicalisme rural. [...]
[...] Citons le poids de Jules Guesde, introducteur du marxisme en France, d'abord dans la Fédération du parti des travailleurs socialistes de France puis dans le parti ouvrier acculturant la thématique révolutionnaire. Les groupes cités concurrencent d'autres formations, comme les blanquistes du Comité révolutionnaire central (idéologie analogue), les anarchistes (qui dénoncent l'incompatibilité de la dignité humaine avec toute forme de domination extérieure capital, mais aussi état), ou encore les possibilistes de la fédération des travailleurs socialistes français (volonté d'échelonner les revendications pour les rendre possibles). [...]
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