La guerre d'Indépendance avait mis en relief la difficulté des colonies émancipées à définir une politique cohérente vis-à-vis des partenaires extérieures. L'impuissance de la jeune nation devant les puissances étrangères a très vite constitué une raison supplémentaire d'étayer davantage un pouvoir central fort en lui confiant la gestion de la politique étrangère.
Les origines européennes des Etats-Unis expliquent assez naturellement que les Américains ne puissent pas rester indifférents à certaines circonstances extérieures et notamment à la Révolution française et à la guerre en Europe.
En 1789, les Américains ont terminé leur Révolution quand les Français entament la leur et un sentiment quasi général de soutien s'exprime de façon diffuse en faveur d'un mouvement de lutte qui semble devoir conduire à la conquête des droits individuels. Mais lorsque les évènements sont plus marqués par la violence que la France établit un gouvernement républicain et décapite son roi, les Etats-Unis se divisent. Les années 1792-1793 marquent un tournant dans l'opinion publique américaine et l'opposition entre Hamilton et Jefferson qui réapparait une fois encore, reflète bien les deux courants qui s'affrontent. Jefferson qui a représenté son pays en France jusqu'en 1785 est francophile et naturellement gagné à la cause révolutionnaire et au combat pour la liberté. Hamilton, plus attiré par le modèle anglais, voir dans la Révolution française une menace pour l'ordre établi. Cependant, tous deux se rallient à la thèse défendue par le président Washington qui consiste à proclamer le 22 avril 1793, la neutralité des Etats-Unis.
L'année suivante, c'est le traité négocié, en novembre 1794, par John Jay pour régler le contentieux avec l'Angleterre qui provoque l'irritation mais cette fois-ci, dans le Sud demeuré francophile. Ce traité accorde au commerce américain le libre accès aux Antilles et prévoit surtout le retrait des Anglais des comptoirs commerciaux dans le Territoire du Nord-Ouest et des postes militaires occupés dans la région des Grands Lacs.
Le traité de Jay est complété par celui de Charles Pinckney, ministre des Etats-Unis en Angleterre, négocié avec l'Espagne en 1795 et qui assura aux Etats-Unis une plus grande liberté sur mer et sur le continent. Ces accords ouvrirent ainsi la route de l'Ouest et contribuèrent à relier l'Ouest et le Sud mais ils accusèrent en même temps les clivages entre le Nord et le Sud.
[...] Le Sud est bénéficiaire, l'Ouest, plus encore, qui se dote d'une économie diversifiée. Les profits sont réinvestis et la croissance démographique crée un vaste marché intérieur. Très tôt est posé le problème de la concentration industrielle sous la forme de trust. Le dernier tiers du XIXe siècle est caractérisé par une baisse constante des prix. La seule réponse est d'organiser la concurrence en créant des entreprises géantes. On peut dire que les dépressions ont favorisé la concentration des entreprises. Les pools constituent la première forme de la concentration. [...]
[...] A partir de l'entrée en guerre, le 6 avril, les Etats-Unis s'organisent et consentent de gros efforts en terme de participation. L'instauration de la conscription en mai 1917 fait passer les forces armées de hommes à 4,5 millions. La participation à l'effort de guerre est indéniable de la part des Américains, qu'il s'agisse de la production agricole et industrielle qui implique pleinement la population civile ou de l'aide militaire en terme d'hommes et de munitions. Wilson procède à une nouvelle initiative diplomatique le 8 janvier 1918. [...]
[...] Il s'agit d'un impérialisme économique essentiellement axé autour des prêts et des investissements à l'étranger. La prudence, le moralisme et le pacifisme de Wilson expliquent l'attitude du début et relève d'un impérialisme missionnaire ou humanitaire. Mais, comme Roosevelt en fin de compte, Wilson pense que capitalisme et démocratie vont de pair et il n'exclut pas à l'occasion le recours à la force pour maintenir la sécurité des Américains dans certains pays d'Amérique centrale et des Antilles : Nicaragua (1912) De la neutralité à l'engagement : la Première Guerre mondiale, le second mandat de Wilson (1917-1921) La Grande Guerre éclate en Europe en août 1914 et plonge les Etats- Unis dans l'embarras. [...]
[...] L'acquisition de la Floride (1819) et la doctrine de Monroe (1823) Les Etats-Unis ont profité d'une révolte en 1810 pour coloniser la partie de la Floride occidentale. Même s'il y a eu annexion en 1813 d'une petite bande de territoire, la conquête de la Floride que devait permettre la guerre avec l'Angleterre n'eut pas lieu. Mais, jusqu'en 1819, les Etats-Unis s'efforcèrent de convaincre l'Espagne de leur céder avec la Floride la portion de littoral entre l'Atlantique et le cours inférieur du Mississippi. [...]
[...] C'est dans le domaine économique que la fermeture est la plus sensible : protectionnisme douanier, contrôle des chemins de fer et de la flotte marchande par le secteur privé, etc. Une série de mesures empêchent à l'Europe de vendre ses produits aux Etats-Unis. L'isolationnisme économique a des conséquences graves dans le secteur financier. Plus grave encore est sans doute la fermeture aux idées nouvelles. L'Amérique rejette l'hétérodoxie et se barricade dans le rejet de tout ce qui est étranger. Le ton est donné par l'adoption de l'Espionnage Act (1917) et du Sedition Act (1918). [...]
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