Sylvie Thénault
L'article étudié est tiré des pages 121 à 135 de la revue le Mouvement Social n°240 (2012/2013). Ce magazine parait trimestriellement, il est consacré à l'Histoire sociale et publiée aux éditions la découverte. L'article en question est rédigé par Sylvie Thénault, historienne française agrégée d'histoire et directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la guerre d'indépendance algérienne.
[...] En effet, la défense de rupture a été théorisée a posteriori. Les avocats qui plaidaient pour la défense des indépendantistes algériens n'ont guère utilisé cette stratégie qui consistait à offrir une tribune politique aux accusés. En l'espèce, cette stratégie est risquée car elle a peu de chances d'aboutir à une diminution de la peine de l'accusé ou de sa relaxation. L'avocat Albert Smadja estime que : « Tenir un discours politique ne servait à rien, les magistrats ne vous écoutaient pas » (ligne 36 à 37 de la partie « Entre procès emblématique et répression judiciaire de masse : quelles défenses ? [...]
[...] Enjeux : Les enjeux mis en avant par l'auteure sont multiples et nous les diviserons en trois parties. Le premier enjeu a pour thème l'efficacité de la défense de rupture théorisé par Jacques Vergès bien après les évènements de la guerre d'Algérie. Un autre aspect mis en avant est la complexité de la composition des différents collectifs de défense des indépendantistes algériens. Enfin, l'auteur met en avant la création de ces collectifs d'avocats soumis à des enjeux à la fois juridique et politique et constitués lors de répressions judiciaires sans communes mesures. [...]
[...] Sa limite est qu'elle ne peut être répétée plusieurs fois au risque de lasser la presse et les juges. De plus, les procès où il y eu une forte médiatisation restent peu nombreux. Seul le procès de Djamila Bouhireb fut un succès pour la stratégie de défense de rupture de Jacques Vergès où il transforma « l'âme du terrorisme » qu'incarnait la jeune fille en une victime de la répression judiciaire en se basant sur des arguments comme la torture qu'elle avait subie, en établissant un parallèle avec l'affaire Dreyfus ou encore en mettant en avant la : « tradition humaniste propre à la nation française » (ligne 84 de la partie « Entre procès emblématique et répression judiciaire de masse : quelles défenses ? [...]
[...] Histoire contemporaine L'article étudié est tiré des pages 121 à 135 de la revue le Mouvement Social n°240 (2012/2013). Ce magazine parait trimestriellement, il est consacré à l'Histoire sociale et publiée aux éditions la découverte. L'article en question est rédigé par Sylvie Thénault, historienne [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Historienne] française agrégée d'histoire et directrice de recherche au CNRS [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_national_de_la_recherche_scientifique], spécialiste de la guerre d'indépendance algérienne [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27Alg%C3%A9rie]. Structure : L'article est divisé en quatre parties. La première partie est une introduction, elle a pour objet de décrire la défense de rupture, un concept élaboré par Jacques Vergès. [...]
[...] Ainsi la défense de rupture s'oppose à la défense de connivence qui respecte l'institution judiciaire et prend au sérieux les questions de procédure, mais ces deux stratégies peuvent tout à fait se compléter. La deuxième partie «Le réinvestissement du « collectif » comme forme d'organisation » décrit en détail l'évolution historique du collectif du Front de libération nationale. Ses origines proviennent notamment du collectif d'avocat anticolonialiste qui fut formé lors de la répression du RDA qui se transforma par la suite en terre algérienne. [...]
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