Dans cet ouvrage, intitulé Le syndrome de Vichy, de 1944 à nos jours, Henri Rousso s'interroge sur la transmission, ainsi que la réception des représentations contradictoires de ces années d'occupation. Il s'interroge aussi sur l'existence d'une mémoire collective à la sortie de la guerre.
Le texte d'analyse est un chapitre extrait du livre, Le syndrome de Vichy. Il s'agit du chapitre premier intitulé Le deuil inachevé. Dans ce chapitre qu'il divise en six parties, l'auteur se penche sur la phase de deuil, période qu'il situe de 1944 à 1954. L'on peut dire que le « deuil » est « inachevé » car le souvenir de la période de l'Occupation et du régime de Vichy, mais aussi ce qui s'est passé après la libération et notamment l'épuration, divise encore les Français à l'époque où Henri Rousso écrit, mais aussi au moment où le livre est publié.
[...] Les différents gouvernements ne réussiront pas la difficile tâche d'unir les Français et de les rassembler autour d'une mémoire officielle collective. De nos jours encore, la période de 1940-1944 reste une période qui divise les Français et qui suscite des réactions passionnelles puisque ce fut une période d'une gravité exceptionnelle où des millions de personnes ont été tués ou déportés. Cependant, nous ne pouvons plus parler de guerre civile ou de guerre franco-française pour la période qui suit la libération. [...]
[...] L'auteur utilise le mot de guerre civile pour décrire l'opposition des Français entre eux. Il justifie l'utilisation de ce mot dans l'introduction du livre où il explique ce choix par le fait que ce mot désigne une multiplicité de fractures internes qui ont mené à des luttes qui ont revêtu un caractère meurtrier et radical H. Rousseau parle aussi de guerre franco-française ou lutte fratricide notion qui montre bien l'opposition qu'il existe entre les Français dont la faille principale est celle entre résistants et collaborationnistes. [...]
[...] Henri Rousso, Le syndrome de Vichy, de 1944 à nos jours, Paris, Seuil Henri Rousso est un spécialiste de la période de l'Occupation, et il écrit plusieurs ouvrages sur cette période, mais aussi sur la période qui suit : l'armistice (en 1944) et la libération. Dans cet ouvrage, intitulé Le syndrome de Vichy, de 1944 à nos jours, Henri Rousso s'interroge sur la transmission, ainsi que la réception des représentations contradictoires de ces années d'occupation. Il s'interroge aussi sur l'existence d'une mémoire collective à la sortie de la guerre. [...]
[...] L'épuration va amener un autre conflit qui est la dénonciation de celle-ci par des partisans de droite dès l'année 1946 où l'on attente des procès aux résistants qui se sont livrés, après la libération. Ces procès contre des résistants provoquent de l'indignation, car on est en pleine période de demande de l'amnistie pour les collaborateurs. Il y aura un débat en 1952 pour une amnistie totale qui aboutira à l'adoption d'une loi d'amnistie totale qui met ainsi un terme à l'épuration. [...]
[...] Au sein de la population française, la période de l'Occupation devient une sorte de tabou, car la population veut oublier ces années noires mais les revenus des camps de concentration et de travail, ces déportés veulent raconter leur vécu. Donc il y a un clivage entre les Français qui n'est pas politique. La vision et la révision de l'histoire se font autour du thème et du souvenir de Vichy. Même après sa mort en 1951, Pétain va continuer à diviser les Français, car l'opposition principale entre les Français après la libération consiste dans le souvenir qu'ils ont de Vichy. L'histoire, comme le précise H. [...]
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