Dès 1963, les Américains s'engagent au Sud VietNam pour lutter contre les Viêt-Congs qui déstabilisent le régime de Saigon. A partir de 1965, l'engagement américain devient massif et s'ensuit une véritable escalade qui débouche sur un conflit meurtrier opposant le Nord VietNam aux Etats-Unis. On parlera alors de véritable bourbier vietnamien. Les Etats-Unis se retrouvent dans une situation délicate vis-à-vis de leurs alliés qui refusent leur soutien militaire, alors que la guerre du VietNam risque de remettre en cause la politique de Détente qui est menée entre les deux blocs.
Ce livre est tiré d'un ensemble de conférences données en 2003 sous l'égide de Christopher GOXHA et Maurice VAÏSSE, dont le but est d'analyser les rapports entre l'Europe et la Guerre du Viêt-Nam entre 1963 et 1973. La diversité des situations des pays européens est ce qui ressort le plus de cette lecture. Bien qu'aucun pays européen n'est impliqué militairement dans la guerre, la plupart d'entre eux cherchent à jouer un rôle, de façons très différentes. Dès lors, il est intéressant de se demander en quoi la guerre du Viêt-Nam a permis à l'Europe, ou plutôt aux pays européens pris individuellement, d'augmenter leur influence sur la scène internationale ?
Nous accorderons une place particulière à la France, qui fut le pays où l'opposition à la guerre s'est exprimée avec le plus de virulence. Puis, nous élargirons notre étude à l'ensemble des pays européens. Enfin, nous verrons comment les belligérants gèrent leur rapport à l'Europe durant le conflit.
[...] La guerre du Viêt-Nam et l'Europe Sous la direction de Christopher Gosha et Maurice Vaïsse Dès 1963, les Américains s'engagent au Sud VietNam pour lutter contre les Viêt-Congs qui déstabilisent le régime de Saigon. A partir de 1965, l'engagement américain devient massif et s'ensuit une véritable escalade qui débouche sur un conflit meurtrier opposant le Nord VietNam aux Etats- Unis. On parlera alors de véritable bourbier vietnamien. Les Etats-Unis se retrouvent dans une situation délicate vis-à-vis de leurs alliés qui refusent leur soutien militaire, alors que la guerre du VietNam risque de remettre en cause la politique de Détente qui est menée entre les deux blocs. [...]
[...] En effet, l'Asie du Sud-est n'est pas la préoccupation principale de Georges Pompidou dont la priorité est d'améliorer les relations franco-américaines. Sa position vis-à-vis des Américains s'adoucit donc par rapport à son prédécesseur, tout en gardant officiellement la même ligne que De Gaulle et les mêmes objectifs, et en voulant éviter un retrait humiliant pour les Etats-Unis de peur d'un possible isolationnisme américain en retour. Pompidou prend plusieurs initiatives pour arriver à concilier les deux parties, mais comme elles échouent devant le refus américain, la politique pompidolienne devient une politique d'abstention (Laurent CESARI). [...]
[...] Les actions menées sont aussi variées et nombreuses. Ce sont très souvent des associations ou des comités qui sont créés pour souligner la solidarité avec le VietNam les 48 organisations luttant en commun pour la paix et l'indépendance des peuples d'Indochine issues du mouvement français pour la paix). Des actions symboliques sont aussi menées comme une veillée de prières pour le VietNam en décembre 1966 ou de grandes manifestations. Elargissons notre étude au cadre européen Il est très frappant de voir qu'il existe une très grande diversité des situations dans les pays européens, situations pour la plupart liées à des raisons de politique intérieure. [...]
[...] Alors que la guerre menée par les Etats-Unis en Irak est de plus en plus comparée à la guerre du VietNam, ce livre est plus que jamais d'actualité, et par la diversité des regards qu'il apporte, permet d'avoir une compréhension plus précise des enjeux de la guerre du VietNam et donc de celle en Irak ? [...]
[...] La Suède, qui contrairement au Danemark ou à la Norvège n'appartient pas à l'OTAN, est le pays qui va le plus loin dans sa critique. Le Premier Ministre suédois, Olaf Palme va même jusqu'à manifester avec l'ambassadeur Nord vietnamien à Moscou. Il est intéressant d'étudier la réaction d'un pays communiste à la guerre du VietNam : la Hongrie, qui à cette époque souhaite réinvestir la scène internationale, participe de façon non négligeable à la fourniture d'une aide au Nord VietNam, ainsi que tous les pays communistes, tout en contribuant activement à la recherche d'une solution pacifique pour régler le conflit. [...]
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