Du congrès de Vienne à la déclaration de la Première Guerre mondiale, l'Europe connut un siècle sans guerre généralisée. Quelle fut l'attitude du Royaume-Uni (RU), et quelle part de réalité recouvre la formule de « splendide isolement »?
L'oscillation entre interventionnisme et isolationnisme constitue une clef pour la compréhension de la politique européenne britannique entre 1815 et 1914, tout comme l'appréciation par les milieux dirigeants (et par les individus) de l'importance relative de chacune des « questions » en lesquelles on décomposait alors la politique européenne (question française, allemande ou d'Orient), étroitement liées à la préservation du balance of power.
La période est marquée par le mouvement des nationalités. Dans ce contexte agité, le RU se trouva de plus en plus en porte à faux par rapport aux autres grandes puissances européennes. Désireux de préserver un équilibre européen mis en place à Vienne sans tenir compte des aspirations nationales des peuples, ses dirigeants étaient cependant de plus en plus mal à l'aise devant les politiques répressives menées par la Prusse, l'Autriche et la Russie.
Les Britanniques n'éprouvaient a priori aucune hostilité envers les aspirations libérales et nationales qui se manifestaient chez leurs voisins (même s'ils n'appliquaient pas toujours cette même attitude dans leurs affaires intérieures). L'opinion publique était prompte à s'enflammer pour la cause de ceux qui souffraient au nom de la liberté.
En outre, ne pouvant, faute de moyens adéquats, envisager une intervention militaire efficace sur le continent, le RU tendit à s'abstenir de toute implication dans les affaires européennes dès lors que ses intérêts vitaux n'étaient pas en jeu, ce qui le conduisit notamment à rester un spectateur passif devant l'unification de l'Allemagne par la Prusse.
[...] Ces invasion scares psychoses de l'invasion ressurgissaient chaque fois que la France tentait de reconstituer ses forces navales. Numériquement affaiblie en 1815, la Marine ne se reconstitua en fait guère avant le règne de Charles la bataille de Navarin (1827) fit figure de retour sur la scène internationale. En 1828, la France pouvait compter sur 32 vaisseaux de ligne, lorsque le congrès de Vienne ne lui eb avait laissé que 20. L'année suivante, une ordonnance fixait à 8 ans la durée du service pour les marins. [...]
[...] Elle ne se confirme même pas dans le cas de l'industrie du coton, qui est pourtant l'exemple le plus souvent cité. Les indiennes dont le commerce avait été le moteur de l'implantation britannique en Inde, disparurent certes entre 1800 et 1860, mais une industrie cotonnière nationale se développa à partir des années 1870, en dépit des protestations des industriels du Lancashire. En 1910, elle occupait le 5e rang mondial, l'Inde étant même le 2ème exportateur de fil de coton, derrière la GB. [...]
[...] Les connaissances sur les populations habitant l'Australie avant l'arrivée des Britanniques sont très fragmentaires. Lorsqu'en 1788 les Britanniques prirent possession de l'Australie au nom de leur souverain, la nouvelle terre fut déclarée terra nullius terre n'appartenant à personne. Cela signifiait que les aborigènes n'avaient pas d'existence légale. Les relations se dégradèrent lorsque les troupeaux des éleveurs blancs commencèrent à détruire les pâturages des plaines intérieures, nécessaires à la survie de la faune locale; les aborigènes, qui vivaient de la chasse, tuèrent le bétail et, en retour, les éleveurs commencèrent à massacrer les Aborigènes. [...]
[...] Il se laissa enfermer dans Khartoum, où il fut assassiné avec une grande partie de ses hommes, après un siège de presque une année, et à quelques jours de l'arrivée d'une armée de secours. Mort en héros, Gordon a eu plus de chance qu'Hector Mac Donald, commandant des forces britanniques à Ceylan et par ailleurs autre grande figure de militaire colonial Fighting Mac qui mit fin à ses jours en 1903 pour ne pas avoir à répondre devant une cour martiale à des accusations de comportement indécent avec des jeunes gens, aussi bien britanniques que sri-lankais. [...]
[...] Elle trouve son origine dans une dispute entre catholiques et orthodoxes pour la garde de l'église de la Nativité à Bethléem (1850): les premiers exigeaient de disposer d'un droit d'accès propre alors que les seconds rappelaient que, depuis le XVII° siècle, les sultans leur en avaient accordé la garde exclusive. Le compromis proposé par le gouvernement ottoman, sous la forme d'un accès à tour de rôle entre les différentes communautés chrétiennes, ne satisfit pas la Russie. Nicolas 1er exigea du sultan le protectorat sur l'ensemble des chrétiens orthodoxes de son empire (mai 1853) et menaça d'occuper les provinces danubiennes de Moldavie et de Malachie. Le RU et la France s'allièrent pour défendre la Turquie. [...]
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