Harem, souverain, Islam, loisir, délassement, majeste, modèle islamique, modèle biblique, modèle préislamique, modèle historique, figures du pouvoir, hiérarchie, Gouverner en Islam
Ce document contient une analyse diachronique des modèles du pouvoir et de la représentation de la souveraineté en terre d'Islam (Proche-Orient, partie septentrionale du Maghreb et péninsule Ibérique) du Xe siècle au XVe siècle.
Les souverains cherchent à se placer sous le patronage d'un prophète (Moïse) et se placer ainsi dans la continuité d'une histoire sacrée. L'archétype du souverain tout-puissant est Pharaon mais c'est un tyran-païen marqué par la démesure. Moïse (souverain-prophète) annonce la fonction califale et Aaron, son frère, le vizirat (Abbassides) ou la mission d'imam (Shiites).
[...] Intervention des femmes du palais dans la vie de l'Etat (évergétisme, influence politique). Gynécée plus réduit après l'ère califale et sous l'ère du sultanat (émergence du modère du père de famille). [...]
[...] `Alî, cousin et gendre du Prophète, occupe une position inégale pour les shiites et les sunnites : Pour le shiisme : il occupe un rang pratiquement égal à celui de Muhammad : pèlerinage à Kerbala, vénération des imams descendants de `Alî. Pour les kharijites : rejet de `Alî traître). Pour le sunnisme : relation ambiguë avec `Alî : il lui reconnaît un rang élevé (du fait de ses origines et de son savoir) mais le considérait comme un piètre homme d'Etat. Les Omeyyades : position complexe : battus par les Abbassides mais réhabilités par l'historiographie arabe. Le souvenir des Omeyyades de Damas est fort dans la mémoire historique et l'idéologie politique des califes de Cordoue (cf. [...]
[...] Le souverain est un pilier de l'ordre cosmique (comme Pharaon). - Inaccessibilité du souverain est renforcée par le voilement du calife : lors des audiences, le souverain est d'abord caché aux yeux des visiteurs par un rideau (sitr ou hijâb). Processus de sacralisation rend les califes invisibles à la population et devient une source d'affaiblissement de leur pouvoir [ex : le jeune omeyyade Hishâm II (976-1013) est enfermé dans son palais par le hâjib - chef des armées - et qui deviendra al-Mansûr, lequel exercera le pouvoir]. [...]
[...] Le prince est entouré de ses compagnons ; ils y pratiquaient chants, musiques, joutes poétiques (présence d'alcool - ivresse tolérée- et d'esclaves-danseuses). Plaisirs de la bouche : importance considérable. Le prince étant le père nourricier de ses sujets, sa table doit être abondante et raffinée. Importance des traités culinaires (notamment andalous du XIIIe s). Plaisirs sexuels : condition de l'épanouissement du souverain, preuve de sa virilité et gage de fertilité pour le royaume. Si un souverain a du mal à avoir un héritier (al-Hakam II- 961-976), cela engendrait inquiétudes, favorisait les complots (rumeurs d'homosexualité). [...]
[...] Cette image s'affirme par : Réceptions diplomatiques : elles permettent d'affirmer la puissance du souverain et d'impressionner les visiteurs (nombreux récits) par un déploiement impressionnant de soldats, un parcours richement décoré, un rythme lent, solennel. Le but est de créer une crainte (hayba, manifestation de la puissance souveraine). Le contact avec le souverain devient presque surnaturel. L'architecture de la salle d'audience (Cordoue) renforce cette impression (forme basilicale, bassin, jardins, marbre . - Richesses des palais : objets précieux, zoos, animaux exotiques, immenses bibliothèques. [...]
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