Embrassant une période qui s'étend de la préhistoire jusqu'à nos jours, ce livre déroule toute
l'histoire de l'Ouest américain. Avant l'arrivée des Européens au XVIème siècle, les tribus indiennes se
partagent les vastes territoires de Grandes Plaines, des Rocheuses, les déserts de l'Arizona, la côte
Pacifique... puis c'est le début de l'aventure initiée par les Français et les Espagnols, trappeurs, soldats,
militaires, qui colonisent progressivement cette terre vouée aux mythes : la Frontière, ligne de partage
mouvante entre la civilisation et la “wilderness”, ne cesse de reculer jusqu'à sa fermeture officielle en
1890, avec la ruée vers l'or, la poussée des Mormons en Utah, les guerres indiennes et la guerre de
Sécession... L'Ouest américain du XXème siècle cultivera les identités régionales (Midwest et sa “Bible
Belt”, aventuriers du pétrole texans, Californie), mais en continuant de revendiquer sa filiation avec les
pionniers, son culte de l'individualisme et de la libre entreprise : beatniks et hippies incarneront à leur
tour la croyance en une utopie possible, tout comme les jeunes loups de Silicon Valley ou les producteurs
d'Hollywood. L'histoire de l'Ouest américain, en un sens, est celle des mythes qui ont enchanté ou
construit l'identité américaine tout entière.
Cet ouvrage nous retrace l'histoire d'un espace aux significations multiples, un espace physique
(constitué de 18 Etats) mais aussi mental, culturel, doté d'un imaginaire propre. En envisageant par ce biais
une histoire du continent nord américain, Philippe Jacquin (décédé en 2002), professeur d'anthropologie à
l'université Lyon II, et Daniel Royot, professeur de littérature et de civilisation américaine à la Sorbonne,
livrent une recherche riche, qui comprend-de manière chronologique-plus d'une vingtaine de siècle
d'histoire. Les auteurs témoignent d'une impressionnante connaissance des sources (notamment
archéologiques) et des chroniques et récits de voyageurs, ainsi que des débats spécifiques au monde actuel
(notamment ceux concernant les Indiens et leurs revendications historiques). Passé et présent se répondent
dans cet ouvrage qui tente de déchiffrer les énigmes d'une immense région dont on perçoit l'unité sous la
diversité ses paysages et du peuplement. . Résistance et renaissance indiennes, rapports conflictuels à
l'environnement, pénurie et surabondance, individualisme et esprit communautaire, anti-intellectualisme et
pensée futuriste, autant de dilemmes constamment actualisés. Modèle exporté autour du monde, l'Ouest
américain séduit, éblouit, parfois inquiète et exaspère.
Cet ouvrage est constitué de XIII chapitres :L'Ouest, terre indienne ;Conquistadores et Colons ;
l'Epopée ;La destinée manifeste ;Go West !;Les Cow-boys ;L'Architecture du Mythe ;Les mutations de la
modernité, de la fermeture de la frontière à la Grande Guerre ; Mirages et traversée du désert :retour à la
normale, Dépression et New Deal ; Les Remous des sixties et des seventies, Le retour de L'indien, Entre
Mégapoles et Grands espaces, l'Ouest d'aujourd'hui ;Conclusion :Horizons de l'ouest. La biographie
s'appuie sur des livres de synthèse et encyclopédies issus de travaux en anglais ( A History of the American
Frontier de Billington…),en français (Vers l'Ouest d'un Nouveau Monde de P.Jacquin, Le Mythe de
l'Ouest, l'Ouest Américain et les « valeurs »de la frontière de D.Royot…) ; de travaux spécifiques à partir
de sources espagnoles de sources françaises américaines, indiennes ; des ouvrages sur le thème de l'Ouest
des conquistadores et de pionniers, le commerce de la fourrure et les trappeurs , le bison le cow-boy, les
femmes…Ainsi que des ouvrages du XXème siècle sur la société, l'Ethnicité, l'Environnement, la Culture
et art et enfin sur la littérature.P.Jacquin a rédige les chapitres I à VII et XII, et D.Royot l'introduction, les
chapitres VIIIà XIII et la conclusion.
[...] L'adaptation des Indiens à la ville ne se fait pas sans mal : on assiste à un choc culturel. Les Indiens sont logés dans des quartiers proches des minorités pauvres. Le mouvement des droits civiques, l'affirmation culturelle de la négritude impressionnent les jeunes Indiens dont certains accèdent aux études supérieures. L'American Indian Movement(AIM) fondé à Minneapolis en 1968 par Dennis Banks et George Mitchell proteste contre les violences faites aux Indiens. Grâce à l'AIM , l'image négative et passéiste des Indiens s'estompe au regard de leur reconnaissance artistique. [...]
[...] Chapitre X : Eden à l'Ouest ou est de l'Eden ? Le 7 décembre 1941 est un jour d'infamie selon Roosevelt :l'attaque japonaise a totalement anéanti la flotte américaine du Pacifique. L'Ouest devient une base arrière et se couvre de bases aériennes et de garnisons. San Diego s'affirme comme le grand port du Pacifique .Les chantiers navals se développent autour de Los Angeles et l'urbanisation s'accélère. La compagnie d'aviation Boeing recrute à Seattle. La bombe atomique est fabriquée le long de la Columbia. [...]
[...] A partir de 1850 les projets de transcontinental conduisent les Américains à des reconnaissances topographiques. Le déclenchement de la guerre de Sécession en 1861 entraîne des changements considérables pour les Indiens. Certes l'Ouest n'a pas été touché par le conflit si l'on excepte la bordure du Mississipi. Les conséquences se la guerre se font sentir dans l'Ouest lorsqu'en 1862 le Congrès vote le Homestead Act pour accélérer le peuplement des Plaines. Cette loi garantit aux colons 160 acres hectares, gratuits, sous condition de mise en exploitation dans les 5 ans. [...]
[...] Histoire de l'Ouest américain d'hier à aujourd'hui Philippe Jacquin, Daniel Royot Collection : Flammarion ( 362pages ) Introduction : Embrassant une période qui s'étend de la préhistoire jusqu'à nos jours, ce livre déroule toute l'histoire de l'Ouest américain. Avant l'arrivée des Européens au XVIème siècle, les tribus indiennes se partagent les vastes territoires de Grandes Plaines, des Rocheuses, les déserts de l'Arizona, la côte Pacifique . puis c'est le début de l'aventure initiée par les Français et les Espagnols, trappeurs, soldats, militaires, qui colonisent progressivement cette terre vouée aux mythes : la Frontière, ligne de partage mouvante entre la civilisation et la “wilderness”, ne cesse de reculer jusqu'à sa fermeture officielle en 1890, avec la ruée vers l'or, la poussée des Mormons en Utah, les guerres indiennes et la guerre de Sécession . [...]
[...] L'emprise des franciscains sur les pueblos ne peut se comprendre que si l'on tient en compte du symbole religieux que représente l'arrivée des Espagnols pour les communautés où le sacré se vit au quotidien. Ils interprètent cet arrivée comme une manifestation divine. Les missionnaires s'imposent ainsi dans les communautés indiennes. En récompense de leur soumission, elle attribue des terres (l'encomienda) aux Indiens pour laquelle ils doivent un tribut bimensuel. Au travail forcé et à l'encomienda s'ajoute la corvée royale(le repartimiento). [...]
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