C'est une histoire de guerre, certes, mais aussi de la mise en place de nouvelles structures institutionnelles, de rapports de forces politiques, tant nationaux qu'internationaux. De Gaulle y dévoile le fonctionnement de l'Etat dans ces années décisives, y explique ses choix, ses décisions stratégiques. Tout en poursuivant la construction de son personnage et de ses idées entamée dès le premier tome. 'Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France'
[...] Le général de Gaulle veut désormais que l'armée française passe le Rhin et s'occupe d'un secteur d'opération, puis dans un second temps d'une zone d'occupation. La participation française se fait plus importante par les évènements et par de Gaulle qui sans cesse pousse de Lattre à l'offensive, vers Stuttgart. Pendant que l'armée française progresse en Allemagne aux côtés des Alliés, des opérations autonomes sont conduites contre les poches de résistance le long de l'Atlantique et dans les Alpes. La capitulation du Reich intervient avant la fin de ces opérations. Mais des combats avaient éclaté en Indochine, que le Japon avait envahi. [...]
[...] La victoire s'étend sur tout le territoire allemand. C'est la fin, l'axe est vaincu Hitler se suicide et Mussolini est tué, deux hommes qui avaient séduit deux Etats à la pointe de la civilisation européenne et les avaient mené à leur perte. L'Allemagne capitule sans condition, fait que de Gaulle annonce le 3 mai à la radio : La guerre est gagnée ! Voici la victoire ! Discordances A peine s'éteint l'écho du canon que le monde change de figure. [...]
[...] De Gaulle les rappelle à l'ordre et maintient la France, grâce au travail de la justice qui apaise les ressentiments. Cependant les débats judiciaires étaient peu relatés, puisque la presse était libre mais manquait de papier. En matière de politique économique et financière, il se range aux côtés de Pleven plutôt que de Mendès-France qui préconisait l'austérité budgétaire. De Gaulle en profite pour faire un hommage de ses vingt ministres et pour décrire ce qui se passe au jour le jour : conseils du gouvernement et leur préparation, audiences, présence à l'Assemblée, discours, déplacements, Il n'utilise ni l'Elysée ni Rambouillet, pour éviter les dépenses et marquer le caractère provisoire de son gouvernement : il travaille rue Saint-Dominique qu'il abandonne souvent pour le contact des foules. [...]
[...] De Gaulle avait besoin de paix sociale. Son gouvernement formé le 21, son pouvoir est pourtant en porte-à-faux : grève des fonctionnaires surmontée grâce au soutien des communistes, les discussions sur le budget sont houleuses (les socialistes veulent un abaissement de 20% des crédits militaires) et de Gaulle est obligé d'intervenir en personne dans l'assemblée et menace de démissionner. On comprenais que si de Gaulle se résignait à cette situation pour tenter de rester en place, son prestige irait à vau-l'eau. [...]
[...] La capitulation allemande avait provoqué un concert de louanges mais l'opinion reste fractionnée, incapable d'une union nationale. Les communistes surenchérissent tandis que radicaux et modérés restent attachés à la constitution de 1875. Alors que se déroulent les élections municipales s'organise le retour des prisonniers et déportés dont la réintégration n'est pas des plus aisées. Elle est liée à la situation économique, qui nécessite un assainissement : échange des billets pour réduire la circulation fiduciaire, contrôle des prix, impôt exceptionnel de solidarité nationale Ainsi qu'à la situation morale : procès du maréchal Pétain (de Gaulle fustige l'armistice), puis de Darnand et de Laval. [...]
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