(4eme de couverture)
Pascal Gauchon dresse dans son ouvrage une explication de la naissance du « modèle français » en partant du point de vue de l'économie pour mettre en valeur ses aspects sociaux, il s'interroge ensuite sur ses évolutions et pose la question de sa progressive disparition (...)
[...] III) L'économie concertée : Il existe une véritable charge révolutionnaire de la Libération. (cf. : Combat : De la Libération à la Révolution Cette volonté de rupture se traduit par certaines reformes : nationalisation des entreprises (et non pas étatisation le simple remplacement d'un patron par l'Etat qui entraînerait toujours une logique de profit et déboucherait sur un capitalisme d'Etat). Les sociétés nationalisées sont gérées par des conseils d'administration tripartites (Etat, syndicats et consommateurs) L'espoir révolutionnaire ne se concrétise pourtant pas pour différentes raisons : France a été libérée par les américains et non les russes, la majorité des français ne veulent pas un changement radical et se reconnaissent dans De Gaulle, les modérés conservent le pouvoir. [...]
[...] La présidence de V.G. d'Estaing entreprend de rendre la France plus libérale (majorité électorale à 18 ans, loi sur l'avortement et le divorce mais aussi sur le plan économique) Sa politique souffre d'être peu lisible. Dans Démocratie française, il prétend gouverner au centre et rassembler 2/3 des français. On lui reproche pourtant de rompre l'équilibre fragile du modèle. VGE parle en effet de grande puissance moyenne pour qualifier une France qui a conscience d'une contrainte extérieure qui force le pays à se transformer. [...]
[...] Il est pourtant trop facile d'expliquer les difficultés du modèle par la seule mondialisation. Les politiques publiques et failles du système sont aussi largement en cause. La crise est autant sociale, politique et même culturelle autant qu'économique. Mais il faut se demander si celle-ci est ou non inéluctable d'autant plus que beaucoup d'intérêts sont liées à la survie du modèle, ce qui semblerait porter celui-ci vers un clientélisme alors que l'autre issue serait un retour vers le 2nd age du modèle mais qui parait peu apte à s'adapter à l'ouverture sur le monde. [...]
[...] Mais parler d'un modèle français, n'est ce pas courir le risque de la simplification et des choix arbitraires ? Modèle renvoie enfin à l'idée d'exemple. Mais, Le modèle français démontre t il aujourd'hui tant d'efficacité que le reste du monde doive s'y rallier On en doute Il faut donc décrire et comprendre pourquoi tant de français y ont cru et y croient encore. Pour incarner un modèle, il faut peser et durer Et c'est le cas de la France qui de part l'héritage de la Révolution Française de 1789, de part son idée de la Grande Nation (cf. [...]
[...] Cette action de l'Etat dans le sens d'une modernisation doit pourtant être cohérente. D'où le rôle de la planification, mise en place avec la création du Commissariat général au Plan en 1946 (qui cible son action sur 8 secteurs essentiels pour la reconstruction : charbon, électricité, carburants, acier, ciment, engrais, matériel agricole, transport). Il faut maintenant former ceux qui utiliseront ces outils de la modernisation. D'où nationalisation de Sciences Po et création de l'ENA, destinés à former les hauts fonctionnaires du pays. [...]
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