La période de l'entre deux guerre est une période problématique pour les femmes. En effet durant la première guerre mondiale la France a perdu beaucoup d'hommes et le pays est dépeuplé. Si pendant la guerre, les femmes ont du remplacer les hommes à l'usine elles ont après la guerre la lourde charge de repeupler un pays meurtri .En effet, le manque d'hommes pèse lourdement sur l'économie, on manque de main d'œuvre mais aussi de futurs soldats en cas d'une nouvelle attaque de l'Allemagne. C'est donc une période où l'on met de grandes responsabilités sur les femmes. Quelques soient leurs conditions de vie, leurs revenus et leurs désirs, il faut qu'elles fassent des enfants pour aider la patrie à se relever. Ces documents sont des extraits de témoignages de femmes qui ont été mères durant l'entre deux guerres. Ils sont issus d'un livre de Françoise Thébaud, spécialiste de l'histoire des femmes. L'ouvrage s'intitule Quand nos grand-mères donnaient la vie et propose une réflexion sur la maternité entre les deux guerres. Pour établir ces témoignages on a contacté des femmes qui ont eu leurs enfants entre les années 1920 et 1940 et on leur a posé des questions sur la façon dont elles ont vécu leur maternité. Ceci permet d'étudier la maternité de la conception à l'accouchement en bénéficiant du regard des principales intéressées. Ces deux textes nous informent bien sur la mentalité et la politique démographique et normative de l'époque. Ce sont deux témoignages de deux femmes issues de milieux tout à fait différents. La première, Mme R est née en province dans le Finistère en 1919, elle est de confession catholique et issue du milieu ouvrier. La deuxième Mme X est née en 1910, elle est aussi de confession catholique mais issue d'un milieu plus aisé. A travers leurs témoignages les deux femmes évoquent leurs maternités en se remémorant la grossesse, l'accouchement et leur rapport avec l'enfant et la manière de l'élever.
Nous allons voir que ce texte nous montre que la maternité est vécu différemment selon le milieu social de la mère, nous verrons ensuite qu'il y a une volonté d'éduquer les mères et nous verrons enfin que la maternité qui est normalement une affaire de femmes devient ici l'affaire et la « propriété » du gouvernement.
[...] A travers leurs témoignages les deux femmes évoquent leurs maternités en se remémorant la grossesse, l'accouchement et leur rapport avec l'enfant et la manière de l'élever. Nous allons voir que ce texte nous montre que la maternité est vécu différemment selon le milieu social de la mère, nous verrons ensuite qu'il y a une volonté d'éduquer les mères et nous verrons enfin que la maternité qui est normalement une affaire de femmes devient ici l'affaire et la propriété du gouvernement. [...]
[...] En effet à la fin des années 1920, on continu à observer un déclin démographique, on se rend compte que les moyens mis en œuvres, les aides financières comme l'assurance sociale ne sont pas suffisants. On vote donc en 1932 la mise en place des allocations familiales qui reconnaissent le statut de mère. Mais cela ne veut pas dire que l'on reconnaît le statut de la femme. La loi interdisant l'avortement et la vente de moyens contraceptifs est toujours en vigueur et par conséquent la femme n'est toujours pas libre et ne peut pas disposer de son corps. [...]
[...] La puériculture On voit dans le texte que les deux femmes font allusion à une science nouvelle la puériculture. En effet si la politique nataliste de l'Etat ne peut forcer les femmes à devenir des mères, le gouvernement en s'appuyant sur les médecins peut au moins limiter la mortalité infantile. On part du principe qu'il faut éduquer les mères car l'instinct maternel du point de vue de l'Etat ne suffit pas à la mère pour savoir comment élever son enfant. [...]
[...] L'ouvrage s'intitule Quand nos grand-mères donnaient la vie et propose une réflexion sur la maternité entre les deux guerres. Pour établir ces témoignages on a contacté des femmes qui ont eu leurs enfants entre les années 1920 et 1940 et on leur a posé des questions sur la façon dont elles ont vécu leur maternité. Ceci permet d'étudier la maternité de la conception à l'accouchement en bénéficiant du regard des principales intéressées. Ces deux textes nous informent bien sur la mentalité et la politique démographique et normative de l'époque. [...]
[...] Les parents ont compris qu'une éducation à la dure ne sert pas forcément à quelque chose. On peut constater la volonté de l'état d'instaurer une norme dans la maternité, puisqu'on voit dans le premier témoignage que les femmes qui n'allaitent pas sont maltraitées par les infirmières et dans les deux témoignages que les filles mères sont rejetées (premier témoignage a la ligne 25 et deuxième témoignage de la ligne 32 à 34).Mais on a pu voir que le discours de l'Etat est bien loin de la réalité. [...]
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