Pour commencer, il est utile de situer rapidement l'auteur de cet ouvrage, à travers quelques éléments biographiques. François Furet est né à Paris en 1927, dans un milieu aisé. Après de brillantes études en Histoire (il est agrégé en 1954), il occupe un poste de recherche au CNRS, puis à l'Ecole pratique des hautes études qui deviendra par la suite l'Ecole des hautes études en sciences sociales.
Il souligne sa relation particulière avec les idées communistes dès la préface de son ouvrage : «La question que j'essaie aujourd'hui de comprendre est inséparable de mon existence». En effet, François Furet a été militant communiste au cours de sa jeunesse, entre 1949 et 1956, avant de rejeter cette idéologie. De là lui vient probablement son questionnement autour du rapport qui lie les intellectuels et l'espérance communiste.
Après quelques mots sur l'objet général de l'ouvrage et la méthodologie employée, nous verrons quelles sont les principales problématiques qui y sont abordées, avant de synthétiser la démonstration qu'il propose ; puis nous développerons une réflexion critique sur ses limites et ses apports.
[...] François Furet est né à Paris en 1927, dans un milieu aisé. Après de brillantes études en Histoire (il est agrégé en 1954), il occupe un poste de recherche au CNRS, puis à l'Ecole pratique des hautes études qui deviendra par la suite l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Il souligne sa relation particulière avec les idées communistes dès la préface de son ouvrage : question que j'essaie aujourd'hui de comprendre est inséparable de mon existence». En effet, François Furet a été militant communiste au cours de sa jeunesse, entre 1949 et 1956, avant de rejeter cette idéologie. [...]
[...] Mais, en 1941, l'URSS devient victime du fascisme. L'alliance entre les démocraties libérales et le communisme incarne alors à nouveau l'antifascisme défendu jusqu'en 1939. Avec Stalingrad, soutenue par le patriotisme russe et le culte du chef, l'idée communiste est alors à son apogée dans le siècle En 1945, l'union avec l'Allemagne a été oubliée et, auréolées de la victoire de l'URSS, dont les pertes sont énormes, les idées communistes sont plus que jamais influentes. Outre le côté séduisant de la religiosité du marxisme, elles sont dorénavant les seules à critiquer les démocraties libérales. [...]
[...] En quoi la relation ambiguë entre communisme et fascisme a-t-elle renforcée cette illusion ? Comment expliquer la popularité de l'idée communiste auprès des intellectuels européens ? Synthèse de la démonstration proposée l'ouvrage Les sources de l'espérance communiste L'idée communiste est avant tout une idéologie, qui tire sa force d'un certain nombre de passions révolutionnaires Présente dès le XIXème siècle, la première de ces passions est la haine du bourgeois enfantée de Révolution Française et de son paradoxal universalisme, puisqu'elle a arboré le drapeau de l'universel alors que le seul ciment de la classe bourgeoise renversant l'aristocratie était l'intérêt économique particulier. [...]
[...] Furet, il ne s'agit pas d'une illusion au sens d'une erreur de jugement qui pourrait être regrettée ensuite par ses auteurs. En réalité, l'illusion dont il parle s'apparente plutôt à un investissement psychologique comparable à celui de la ferveur religieuse, tourné vers la Raison historique dotée par Marx d'un aspect scientifique. Partant de là, l'illusion n'accompagne pas l'Histoire communiste. Elle en est constitutive L'auteur s'attache donc au long de son ouvrage à comprendre les fondements sociaux et idéologiques de la pérennité de cette illusion : comment expliquer le succès de l'idée communiste en Europe occidentale durant le XXe siècle? [...]
[...] Aux périphéries où la stalinisation a été moins poussée, des contestations ouvertes apparaissent, en Pologne et en Hongrie. Ces mouvements sont réprimés ou contrôlés ; mais 1956 marque néanmoins les débuts de la décomposition du camp socialiste. Des écrivains comme Grossman obtiennent un minimum de liberté. Au révisionnisme soviétique s'oppose alors l'orthodoxie revendiquée par la Chine, dont le poids politique écarte définitivement l'idée du socialisme dans un seul pays. On aboutit ainsi après Krouchtchev à une société post- totalitaire dans laquelle persiste un état policier, mais où les violences sont maintenant visibles. [...]
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