La France au XIXème siècle, Claire FREDJ, démographie, populations plus mobiles, territoire aménagé, mutations de l'économie française
Emile Cheysson, 1894, en parlant du XIXe siècle : « méritera devant l'histoire le nom de “siècle des questions sociales”, non pour les avoir résolues, mais pour les avoir posées et en avoir compris la grandeur ». Le XIXe siècle est souvent décrit en France comme en Europe, comme le « siècle des révolutions ». Les hommes connaissent les changements les plus importants depuis le néolithique.
La société qui s'installe au XIXe siècle est libérale, notamment économique. C'est le temps de la statistique, cherchant à mieux connaitre le pays (Stastique générale de la France, 1840).
[...] Les Belges sont les plus présents au XIX siècle. En 1851, le pays compte 359k d'étrangers, soit plus de de la pop, une part qui s'élève à en 1886. La loi du 26 juin 1889 rend la naturalisation automatique pour les enfants nés en France d'un étranger lui- même né en France. La France connait un destin démographique atypique du fait de sa singulière transition démographique, caractérisée par une baisse précoce et rapide de la natalité. Au nom de l'impératif démographique l'entreprise nataliste et familialiste se poursuit et une série de dispositifs aboutissent en 1939 à la mise en place d'un Code de la Famille et de la Natalité. [...]
[...] La croissance des villes a surtout pour origine le commerce et l'industrie. Les villes sont sales, encombrées, ont manque d'égouts. Le développement urbains se fait aux marges des cités, les fortifications disparaissent, ont annexent les communes limitrophes. Les loyers en centre ville sont chers, les gens s'échappent aussi vers les banlieues pour fuir la pollution des quartiers centraux. Les industries s'installent en banlieue car elles ont des avantages économiques. Le projet le plus connu de restructuration urbaine est résumé sous le terme d'haussmannisation (1853) du nom du préfet de la Seine George Haussman. [...]
[...] La société qui s'installe au XIXe siècle est libérale, notamment économique. C'est le temps de la statistique, cherchant à mieux connaitre le pays (Stastique générale de la France, 1840). Chapitre 1 : Un destin démographique atypique Le terme démographie apparait en 1855 dans l'ouvrage d'Achille Guillard, Eléments de statistique humaine ou démographie comparée. La préoccupation démographique est présente depuis longtemps chez les Etats. Des opérations de recensement sont menées tous les 5 ans depuis 1836. En 1789, il y a environ 28 millions de Français, en 1914, il y'en a 39,8 millions (sans Alsace et Lorraine) Un long recul de la mortalité La mortalité infantile reste élevée, mais en général elle est en baisse. [...]
[...] Des initiatives se multiplient pour faire baisser la mortalité infantile, la législation vise à protéger la maternité et étendre le droit des femmes (congé maternité sans perte d'emploi en 1909, allocation en 1913) Des lois sont votées sur le travail des enfants ( 1892) Des populations plus mobiles et plus urbaines En 1801, le quart de la pop est concentré dans 12 départements, un siècle plus tard 7 départements rassemblent le quart de la population. Les gens se déplacent vers les bassins d'emploi. Beaucoup de Français partent aussi à l'étranger millions seraient partis de métropole entre 1821 et 1910. Les zones rurales se dépeuplent au profit des villes. L'exode rural, c'est environ 14 millions de personnes entre 1806 et 1911. Pourtant la population rurale l'emporte sur l'urbaine en 1911, mais l'urbanisation a augmenté fortement passant de en 1800 à en 1911. [...]
[...] Chapitre 3 : Les mutations de l'économie française Le 19ème siècle est le siècle de la révolution industrielle ce terme apparait la 1ère fois sous la plume d'Adolphe Blanqui en 1837. La France fut la 3ème puissance économique européenne en 1914. La croissance britannique s'appuie sur des leading sector (textile, sidérurgie). En France, le secteur agricole est toujours le principal contributeur à la richesse nationale dans les années 1880. L'économie française à grands traits L'économie française connait tout au long du XIXe, une croissance régulière évaluée à en moyenne par an. Les crises sont qualifiées d'Ancien Régime résultent d'une mauvaise récolte ou d'une surproduction agricole. [...]
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