La France, la nation, la guerre, Chapitre 5, Jean-Jacques Becker, Stéphane Audouin-Rouzeau, L’épreuve de vérité
- « La période de 1890 à 1905, où s'était développé le néonationalisme en France, était paradoxalement celle où la situation internationale, du moins les rapports franco-allemands, avaient été les plus détendus. » p237
- « La tradition historique veut qu'à partir de 1905 les Français aient eu conscience d'un renouveau du « danger allemand ». » p237
- L'année 1905 marque un changement de destin : l'acheminement vers la guerre part de là.
[...] - Principal sujet de campagne électorale lors du renouvellement de la Chambre des députés en avril 1914. Le résultat d'un simple souci de défense nationale ou l'expression d'un courant nationaliste dans le pays ? - L'opinion dans sa presque totalité était convaincue qu'il fallait faire quelque chose pour la défense nationale, faire un effort sur le plan militaire. p247 Exemple : le journal l'Humanité, malgré son opposition au service des trois ans, affiche : Pour la Défense nationale - Réflexion dont le souci est la défense nationale. [...]
[...] Exemple : Poincaré fait appel à des hommes du centre comme Briand, et socialistes, seulement après l'aggravation de la situation militaire le 24 août. Exemple : Denys Cochin, premier représentant de la droite catholique depuis trente ans, quitte le gouvernement le 2 août 1917 sous prétexte d'une politique anticléricale. Que fut l'Union sacrée en définitive ? Tout simplement le sentiment national adapté à l'état de guerre. [...]
[...] p248 - Adversaires des réserves : la guerre ne laissera pas le temps de faire appel aux réserves, on ne peut pas faire dépendre les premières batailles de leur utilisation - Partisans des réserves : la guerre moderne est une levée de masse, le réserviste a plus d'ardeur et de conscience de ce qu'il a à défendre Partis politiques et débat - En fait, la discussion montrait qu'on n'était pas très loin d'une discussion entre les partisans du professionnalisme militaire, donc de l'armée de métier et partisans de la nation armée droite contre gauche. p249 - Moins simple dans la pratique : toute la droite est pour les Trois ans, mais aussi le centre et une fraction du courant radical. Les socialistes et la majeure partie des radicaux sont pour les ans. Un nationalisme revigoré Nationalisme et Raymond Poincaré - Un nationalisme de fracture plus classique ? Un nationalisme qui s'étend au-delà de la droite ? [...]
[...] - CGT et parti socialiste : renoncer à s'opposer à la guerre et se rallier à l'Union sacrée, c'était deux démarches différentes. Edouard Vaillant, socialiste, le 2 août : En présence de l'agression, les socialistes rempliront tout leur devoir, pour la République, pour l'Internationale. Jouhaux, secrétaire CGT, joint le 4 août. - Un des traits les plus remarquables de cette approbation générale de l'Union sacrée fut le ralliement à peu près total des intellectuels. p274 Exemple d'une exception : Romain Rolland, qui pourtant ne reniait pas la défense du pays. [...]
[...] - Mais : Poincaré ne peut pas être considéré comme un nationaliste d'où le séparait pour le moins toute sa conception de la politique intérieure, mais son élection renforce les partisans d'une politique extérieure de fermeté. Elle renforce sans doute le côté patriotique de l'attitude française de cette période. p253 - Il est donc partisan du rétablissement des trois ans. Nationalisation des partis adverses - L'élection de Poincaré conforte le jugement de Barrès sur la nationalisation des partis adverses. - Ralliement au nationalisme de Charles Péguy, il était socialiste et dreyfusard mais l'alerte de 1905 semble le point de départ de cette mutation Le danger allemand en est peut-être la raison - Ralliement au nationalisme d'Ernest Psichari. [...]
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