La France, la nation, la guerre, Chapitre 4, Jean-Jacques Becker, Stéphane Audouin-Rouzeau, Nouveau nationalisme et internationalisme
- « Le redressement économique des années 1889 – 1890 n'avait pas été étranger à l'affaiblissement du mouvement boulangiste. » p185
Cf Barrès, Leurs figures : « Après la mort du général, tout redevint un marais. »
- Le scandale de Panama, 1892 : « une bonne occasion pour les anciens boulangistes de croire que le moment était venu de repartir à l'assaut des systèmes politiques. » p186 Mais ce scandale n'ébranle pas gravement le régime, Déroulède ne se représente pas aux élections de 1893.
[...] Il opéra donc la fusion entre le nationalisme et la tradition royaliste. p209 - Mais il s'agit d'un nouveau royalisme : il n'est pas fondé sur la fidélité à homme mais sur l'adhésion à une institution ; il s'agit d'un choix rationnel et d'inspiration positiviste. p209 - Maurras a pris dans les trois droite : acceptation du libéralisme économique / refus de toute référence à la Révolution (cf. légitimistes) / royauté. Rapport à la guerre de l'Action Française : Ses préoccupations ne se sont guère tournées vers l'extérieur. [...]
[...] p213 ( Internationalisme et Pacifisme Maurice Vaïsse : A l'aube du XXe siècle, nationalisme et internationalisme rivalisent. Ces phénomènes doivent être mis en perspective l'un par rapport à l'autre. Situation internationale Au moment où le néonationalisme surgit en France et se développe, dans les années 90, la situation internationale a beaucoup changé. p214 - France : alliance avec la Russie sur le plan continental. Les rapports franco-allemands sont détendus : le risque d'une confrontation est moins probable. - Poussée impérialiste : L'adversaire le plus constant de la France n'a pas été l'Allemagne, mais l'Angleterre. [...]
[...] Néanmoins, l'armée dont rêvait Jaurès était une armée de défense. p227 Conclusion - Hervé affirme qu'il n'y a pas de patrie, Jaurès lui croit à la patrie. Mais il peut y avoir des rapprochements dans l'action - Toutefois, la France reste dans son immense majorité la France des patriotes comme le dit François Caron. Seulement, elle ne l'est plus toute entière. L'antipatriotisme constituait une petite mais vivace minorité. - Il y a sans doute deux Frances : D'un côté une France de droite qui n'a pas tout entière adhéré au nouveau nationalisme, mais qui le subit, qui ne croit plus à la Revanche, ni à la reconquête de l'Alsace-Lorraine, mais qui déteste la République telle qu'elle existe, en particulier la République anticléricale, et une France de gauche qui n'entend certes pas que la patrie puisse être mise en cause, mais pour qui la sauvegarde la sauvegarde de la paix est très nettement devenue la principale préoccupation. [...]
[...] En fait, la réalité est plus complexe. On distingue deux mouvements. * Dans le parti socialiste, unifié en France seulement en 1905, un courant antimilitariste et antipatriotique non négligeable s'était développé autour de Gustave Hervé. p224 - Exemple : Il signe en octobre 1905 une affiche de l'Association Internationale Antimilitariste qui proclamait : Toute guerre est criminelle. A l'ordre de mobilisation, vous répondrez par la grève immédiate et par l'insurrection. p225 - Exemple : il crée en 1906 un hebdomadaire, La guerre sociale. [...]
[...] En réalité, elle est extrêmement importante parce qu'elle a révélé la vraie nature des divers des divers courants du nationalisme français au tournant du siècle. Ils répondent à des problèmes d'ordre intérieur. p198 Le nationalisme de Maurice Barrès - Maurice Barrès a beaucoup fait état par la suite de l'influence de la guerre de 1870 sur sa pensée. p200 - Exemple : texte publié dans le journal Le Matin, mars 1908 : En politique, je n'ai jamais tenu profondément qu'à une seule chose : la reprise de Metz et de Strasbourg. [...]
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