La France, la nation, la guerre 1850-1920, Chapitre 1, Jean Jacques Becker, Stéphane Audouin-Rouzeau, Gloire, nation, et guerre : l'étape décisive du Second Empire
L'historiographie de cette période s'étend généralement de l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1848 à la chute du Second Empire en septembre 1870 : référence au seul champ politique.
« Or, cette période ne peut sans doute pas être vraiment comprise sans la prise en compte d'un élément déterminant : le souvenir historique des Français de l'époque, et en particulier celui de la gloire militaire et guerrière de la Grande Nation. » p11
Il faut partir à cet égard de l'élection de 1848, c'est-à-dire d'un véritable phénomène d'opinion.
REMOND René, La vie politique en France, 1848-1879, T.2, p78 : « Il n'est pas douteux que le prestige du nom, l'amour-propre national, la passion de la gloire l'aient emporté sur toute autre considération. » Napoléon est perçu comme une « incarnation du patriotisme. »
[...] Exemple d'un échec : What : victoire de la Prusse sur l'Autriche. Where : à Sadowa. When : Juillet 1866. How : la victoire est acquise trop rapidement pour l'Empereur puisse imposer sa médiation, ce qui remet en cause la prépondérance française. Fête militaire et mise en scène guerrière Elles sont caractéristiques de l'Empire. Exemple : moyens de diffusions. L'Almanach de Napoléon illustrée par Charlet et Raffet, l'imagerie d'Epinal, la chanson napoléonienne. Exemple : What : l'entrée dans Paris de la garde impériale et de l'armée victorieuse en Crimée. [...]
[...] Les réactions face au projet Réaction de l'opinion : En décembre [1866], c'est bien la popularité même du régime qui est mise en question. L'opinion publique n'était nullement sensible à l'égalitarisme du projet et, en mars 1867, une campagne de pétitions s'ouvrit dans le pays, émanant parfois des meilleurs soutiens de l'Empire. p46 Réaction des partis : droite orléaniste soutenue par Thiers défend l'armée professionnelle, peu nombreuse mais entraînée. La gauche prône la disparition des armées permanentes, pacifisme de principe. [...]
[...] p52 L'attitude la population parisienne La presse : elle renvoie une vision d'une population de la capitale enflammée de patriotisme. p54 Réalité un petit peu plus nuancée Exemple : Who : les rapports de police parisiens. When : le 7 juillet, le lendemain d'une déclaration belliqueuse du ministre des Affaires Etrangères du Corps Législatif. What : premières réactions patriotiques. Milieu ouvrier : bellicisme. MAIS, pour le milieu des affaires, monarchistes, républicains qui craignent une consolidation de l'Empire : réticences. Nuit du 13, du 14 et du 15 juillet : réactions bellicistes. [...]
[...] p35 Ccl : Le pacifisme ne fait aucun doute avant la guerre, et tout particulièrement dans la paysannerie. En revanche, il résiste assez mal une fois la guerre engagée. Le phénomène de conversion à la guerre reste toutefois limité, dans la mesure où l'opinion revient vite vers ses dispositions initiales, dès les premières déceptions (comme en Crimée), ou dès les premiers succès (Italie). p35 Le cas particulier de la concurrence avec la Prusse Le 3 juillet 1866, Sadowa : supériorité française mise en question, mutation de l'opinion française qui se sentait peu concernée par le problème prussien. [...]
[...] p21 Une version défensive de la guerre MAIS en même temps, l'appel à la grandeur nationale et la mise en exergue de la gloire militaire s'accommodent d'une version purement défensive des immenses combats livrés par Napoléon Ier. Aussi le neveu du Grand Empereur récuse-t-il a priori toute idée de guerre offensive. p22 Exemple : Who : Le Prince-président. What : Le discours de Bordeaux, lors de la campagne qui précède le plébiscite de rétablissement de l'Empire. When : Octobre 1852. [...]
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