Le Feu, Barbusse, Première Guerre mondiale, poilus, soldat
La République a voulu la scolarisation par rapport à l'industrialisation, car certaines personnes venues des campagnes sont venues en ville pour cela. Ce problème qui se pose dans la Guerre de 14 se pose aussi dans les usines. Il fallait que tout le monde puisse comprendre le français, car beaucoup de personnes qui influent sur le front ne comprennent pas le français. Genevoix est un bon témoin, car étant un officier (il a fait l'Ecole Normale Supérieure) montre qu'eux aussi ont dû s'initier au langage des poilus. La mobilisation fait venir des provinces toutes sortes de population et s'influencent mutuellement. Tout ce brassage aboutit à un langage linguistique nouveau et les officiers et les soldats se comprennent. Dauzat parvient à établir le lexique des poilus, mais souligne que 1/3 de ces mots sont nouveaux. La guerre de 14 apporte des nouveautés dans le langage notamment dans l'armement pour désigner les masques à gaz. Le lexique de Dauzat est très riche pour montrer la réalité sordide de la guerre. Barbusse d'en fait échos : c'est une grande richesse de mots que nous avons dans le livre. Les Allemands font la même chose en face avec les soldats. Dauzat s'oppose sur le fait qu'il existe un discours de poilus (une langue) et il est choqué par les discours tenus dans les journaux et essaye de redonner de la dignité à la langue donc redonner de la dignité aux poilus. Il est sensible aux poilus, car il dit que le mot « poilu » existe depuis longtemps déjà dans l'argot militaire : cela remonte aux guerres napoléoniennes pour désigner un homme courageux en vertu de la vieille image qu'on associe à la virilité : un valeureux combattant selon Napoléon, mais en 14 la presse a un regard sarcastique sur ces poilus qui ressemblent vu de l'arrière à des animaux : on ne met plus la virilité en avant, mais la bestialité. Le port de la barbe montre que le soldat est dans un état de grâce.
[...] Dans ce chapitre Barbusse montre que le feu est vital pour la vie. La quête du feu est donc un enjeu important. Le feu a donc une valeur positive et symbolique car derrière ce feu qui manque et qu'on recherche se cache le foyer que les soldats ont perdu en partant au front : c'est donc symbolique. Le feu sert donc à rechercher ce foyer perdu et de recréer une micro société humaine auxquels les soldats ont été arrachés. Il y a donc une ambivalence entre le feu qui prend la vie et le feu qui redonne la vie. [...]
[...] Mais ce retour à l'humanité a besoin du secours de l'écrivain. En effet, en évoquant ses compagnons en train d'écrire, il prend en charge leur humanité. Il y a un mouvement d'intériorisation qui est visible dans tout le texte. I-Composition de l'extrait Si on considère dans son ensemble cet extrait, on voit qu'on va d'une évocation extérieure assez prosaïque à une intériorisation progressive qui transfigure le soldat et le ramène dans un souvenir intime. On va de A va bien Mariette à les clartés antiques On a une vue ensemble anonyme qui souligne le sérieux du moment : fardeau léger est important d'une lettre : c'est une figure de style oxymore. [...]
[...] Cette autocensure renvoie à une classe sociale. L'écrivain doit rompre avec le veau langage et donc c'est au nom de la vérité qu'il va se résoudre à adopter cette langue. Ce n'est pas un travail de documentation ni à une restitution abrupte de la langue des soldats. Le Feu est un texte écrit et don donne au final une œuvre littéraire. Dans les différents langages, il parcourt tous les niveaux de la langue : c'est la force de Barbusse car il parcourt tous les registres sans tomber dans le burlesque. [...]
[...] Le raisonnement plus linguistique mais idéologique. La langue reflète le géni de la nation. La guerre réveille l'héroïsme de la langue française. Il y a un patriotisme qui passe par le respect de cette langue. Barbusse montre 37-40) la chiisme social et géographique avec la présentation des personnages. Il parle de la façon dont les soldats parlent et leur expérience de vie difficile. Les personnages sont unis par le même parlé. Ils sont rassemblés par une condition commune et un malheur commun. [...]
[...] Les damnés de l'enfer ne font pas partis du livre de Barbusse. Il y a certes beaucoup de référence chrétienne chez Barbusse car c'est un homme cultivé et chrétien néanmoins il ne fait pas des soldats des damnés. Commentaire du texte p 62-63 Ce passage pourrait s'intituler moment d'écriture. On est dans le chapitre 2 qui est long et s'intitule Dans la terre. Avant cet extrait, on sait que le vaguemestre (postier) est passé. Ce passage a été l'occasion d'évoquer des rumeurs de départ. [...]
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