Economiste et urbaniste de formation, Anatoli Grigoriévitch Vichnevski est l'auteur d'une thèse sur les agglomérations urbaines et la régulation économique de leur croissance. Dans les années 70, il intègre le secteur démographie de l'Institut des systèmes d'information économique à Moscou, et son travail y est très fécond. Il s'y forge sa propre conception de la démographie, son thème de prédilection, qu'il expose dans ses livres La révolution démographique et Reproduction de la population et société. Histoire, actualité, regard vers l'avenir", (qui n'ont pas été traduits en français). En 1982, Vichnevski entre à l'Académie des Sciences d'URSS, dans l'Institut de recherches sociologiques. Il organise à partir de 1988, dans le cadre de l'Institut des problèmes socio-économiques de la population, le « Centre de démographie et d'écologie humaine » qu'il dirige avec succès pendant 15 ans. Il donne à partir des années 90 des cours en France en tant que professeur invité, à l'université de Lyon II, de Paris-VIII, et à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Il est aussi membre actif de nombreux conseils et commissions dont plusieurs internationaux, comme par exemple membre du comité scientifique directeur du programme de l'UNESCO "MOST" (Management of Social Transformations) de 1998 à 2001. Il est membre de l'Association Européenne de l'Etude de la Population (EAРS) et du Conseil International pour l'Etude de la Population (IUSSР).
Trauvaux scientifiques et universitaires. A. Vichnevski est l'auteur d'environ 300 publications scientifiques en russe et dans d'autres langues européennes. Ses centres d'intérêt en sciences humaines sont donc assez variés, ses principaux thèmes d'études sont le phénomène des agglomérations urbaines en URSS, c'est d'ailleurs l'un des premiers Soviétiques à s'intéresser de près aux phénomènes de migrations pendulaires ; il étudie aussi le phénomène de transition démographique en URSS puis dans les pays post-soviétiques, ainsi que la démographie d'un point de vue historico-économique : natalité, mortalité, reproduction de la population, migration, évolution de la famille au cours du XXème siècle en URSS puis en Russie. Il travaille également sur l'élaboration de scénarios prévoyant l'évolution de la démographie en URSS. Il dirige pendant plusieurs années un collectif de recherches qui effectue le monitoring des processus démographiques dans la Russie d'aujourd'hui ; c'est sous sa direction que paraissent depuis 1993 les 10 rapports annuels "Population de Russie". Il est rédacteur en chef du bulletin d'informations qu'il a créé "Population et société", et depuis 2001, de l'hebdomadaire électronique "Demoscope Weekly", connu dans plus de 120 pays. La faucille et le rouble est le seul ouvrage de sciences sociale de Vichnievski traduit en français, il a connu un certain succès et est cité dans les travaux de plusieurs auteurs.
[...] La faucille et le rouble est le seul ouvrage de sciences sociale de Vichnievski traduit en français, il a connu un certain succès et est cité dans les travaux de plusieurs auteurs. L'ouvrage La faucille et le rouble (cерп и pyбль) La crise de la société agraire au XXème siècle a engendré la révolution conservatrice Les différents gouvernants qui se sont succédés en Russie ont tous été préoccupés voire obsédés par le retard de la Russie par rapport aux autres puissances occidentales. [...]
[...] C'est le manque de couches sociales moyennes, porteuses d'intérêts horizontaux et favorables au fédéralisme qui a favorisé la victoire des séparatistes ; la nomenklatura en place se tenant dans un système de pouvoir hiérarchique vertical et rigide. Finalement, l'éclatement de l'URSS s'explique par un manque de forces de cohésion interne : si d'immenses efforts ont été faits pour faire tenir ensemble autant de Républiques aussi disparates, ces efforts ont en même temps empêché des forces internes de cohésion de se développer. [...]
[...] Ses centres d'intérêt en sciences humaines sont donc assez variés, ses principaux thèmes d'études sont le phénomène des agglomérations urbaines en URSS, c'est d'ailleurs l'un des premiers Soviétiques à s'intéresser de près aux phénomènes de migrations pendulaires ; il étudie aussi le phénomène de transition démographique en URSS puis dans les pays post-soviétiques, ainsi que la démographie d'un point de vue historico- économique : natalité, mortalité, reproduction de la population, migration, évolution de la famille au cours du XXème siècle en URSS puis en Russie. Il travaille également sur l'élaboration de scénarios prévoyant l'évolution de la démographie en URSS. [...]
[...] La crise de l'Empire russe Pour créer un lien entre les différentes parties d'un territoire immense et hétéroclite, entre les différents peuples d'URSS, ont a mis en exergue une forme de nationalisme russe. D'où l'idée, assez répandue, de la mission civilisatrice du peuple russe envers les autres peuples d'URSS, le peuple dirigeant et une croyance ferme en la nécessité de sauvegarder l'Empire. Cependant, le pouvoir impérial menait une politique ambiguë, soutenant à la fois la consolidation de l'Union et accordant une place très importante à l'ethnicité. [...]
[...] La révolution politique : les marginaux au pouvoir L'ère soviétique a amené une grande période de promotion sociale, conformément au principe de l' avènement des masses : si au début de la période soviétique la majorité des cadres et des gouvernants étaient recrutés parmi les individus les plus instruits, peu à peu ils se sont vus remplacés par les hommes d'origine ouvrière, mais surtout rurale, et ce jusqu'à la chute de l'Union soviétique. Pour cela la vieille garde léniniste c'est-à- dire la nomenklatura de la première génération soviétique, a été violemment évincée. Très vite, la nouvelle élite a constitué un solide appui pour le gouvernement, légitimée par ses origines ouvrières. [...]
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