Les écrits que nous allons étudier sont des documents officiels puisqu'il s'agit d'un arrêté imprimé à Lorient le 14 juin 1793 et de son avis de publication daté du 17 juin 1793. Les auteurs Sevestre, Merlin, Gillet et Cavaignac sont des représentants en mission envoyés par la Convention Nationale près de l'armée des côtes de Brest.
Dans l'ouest du royaume, les seigneuries étaient moins lourdes qu'ailleurs et la Bretagne est une province excentrée dont les populations rurales sont restées très attachées à la tradition et à la foi religieuse. Donc, malgré des conditions de vie devenues misérables, la plupart des bretons se sont montrés plutôt hostiles aux ardeurs révolutionnaires montagnardes et se sont rapprochés des girondins plus pondérés. La situation s'est aggravée en 1790 avec le vote de la constitution civile du clergé et avec l'exécution de Louis XVI que les bretons ont estimé trop extrême.
C'est dans ce climat psychosociologique particulier que la Bretagne se trouve lorsque que les montagnards s'emparent du pouvoir à Paris et on peut dès lors se demander comment ce coup de force du 2 juin 1793 est il perçu en Bretagne et quelles sont les réactions qu'il engendre ?
Nous allons donc chercher les explications de l'opposition bretonne aux événements parisiens puis évoquer ses diverses manifestations qui nous sont rapportées par Sevestre, Merlin, Gillet et Cavaignac et qui aboutissent à l'organisation d'une révolte armée contre Paris.
[...] Si Paris s'est prononcé pour ce coup de force, la province réagit différemment et dès juin 1793, plus de 60 départements se soulèvent contre la convention montagnarde et parmis eux la Bretagne dont il est question dans le texte l20 le mécontentement est général dans les départements ci- dessus Alors voyons pourquoi ce coup de force déplait il aux Bretons . très mal vécus en Bretagne Il y a plusieurs éléments dans les journées du 31 mai au 2 juin qui permettent d'expliquer le mécontentement en Bretagne. [...]
[...] L'accusation de vouloir démembrer la France portée contre eux par le parti montagnard est injustifiée et en contradiction avec leur attachement à la république. En fait, la plupart de ses partisans ne désirent pas transformer la France en une constellation de petites républiques indépendantes mais s'opposer au coup de force parisien et au changement de l'équipe gouvernementale. Le Finistère envoie un contingent de 450 hommes pour le maintien de la république une et indivisible et la répression des anarchistes L'Ille-et- Vilaine y joint un contingent de 476 gardes nationaux volontaires ou réquisitionnés . [...]
[...] Explication de texte : L'Arrêté imprimé de Sevestre, Merlin, Gillet et Cavaignac concernant les effets des journées du 31 mai et 2 juin 1793 sur l'opinion publique bretonne, Lorient juin 1793 et intitulé Liberté, Egalité, Unité et Indivisibilité de la République Les écrits que nous allons étudier sont des documents officiels puisqu'il s'agit d'un arrêté imprimé à Lorient le 14 juin 1793 et de son avis de publication daté du 17 juin 1793. Les auteurs Sevestre, Merlin, Gillet et Cavaignac sont des représentants en mission envoyés par la Convention Nationale près de l'armée des côtes de Brest. [...]
[...] Ils ont envoyé plusieurs courriers et le 1 juin encore, ils ont demandé que l'on impose le silence aux tribunes, qu'on fasse taire Marat et que l'on fasse la constitution. L'écriture de la constitution républicaine est une des plus fortes revendications en Bretagne et on le voit L41/42 : Qu'il paroit que la rénovation de la Convention est résolue si elle ne décrète bientôt une Constitution Républicaine En plus de ces courriers, la Bretagne a aussi armé plusieurs fois ses jeunes gens pour intervenir lors de conflits parisiens mettant la patrie en danger. [...]
[...] Ainsi, le 31 mai, la convention est encerclée et plusieurs pétitions sont présentées. La dernière, préparée par le comité insurrectionnel mais présentée au nom de la Commune réclame l'arrestation des 22 députés girondins qui avaient voté l'appel au peuple pour sauver Louis XVI. Les députés montagnards appuient la demande d'accusation pour faire basculer la majorité dans leur camp mais les girondins ne veulent pas faire enfermer quelques-uns des leurs. Sachant que l'origine des tensions est la création de la commission des douze, ils décident finalement de voter la cassation de cette commission des 12 afin de calmer les esprits. [...]
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