Marc Bloch, historien (enseignant-chercheur), a vécu les deux Guerres Mondiales. Ce livre est sa vision de la situation française juste après la défaite de 1940. Après l'armistice, il passe en zone non occupée, déguisé en civil. Juif (non pratiquant, non croyant), il est exclu de la fonction publique par Vichy ; en 1943, il entre dans la Résistance et la vie clandestine. Le 8 mars 1944, il est arrêté et torturé par la Gestapo, puis fusillé le 16 juin avec d'autres détenus.
[...] En 1914-18, Marc Bloch est mobilisé ; en 1939, il demande à s'engager volontairement. Il commence par être affecté à l'état-major (la paperasse), près de Saverne, où il n'y a rien à faire, puis, par un piston, il est muté en Picardie. Il doit être officier de liaison avec les forces britanniques, où il se sent aussi inutile : pour lui, pour établir des liens et une confiance avec des alliés, il faut passer du temps ensemble, mettre au point des plans d'action communs. [...]
[...] Contrairement à la Ie Guerre mondiale, il n'y a pas de distinction nette front/arrière : les avions et la vitesse des Allemands empêchent la division de s'établir. Des civils sont touchés, des zones de l'arrière sont détruites et envahies Bloch accuse la France de n'avoir pas vu venir la menace, qui était pourtant évidente en Pologne et lors de l'intervention de Hitler dans la guerre d'Espagne, où des civils ont aussi été massacrés. Mais les civils n'ont pas résisté comme l'armée en France : les gens ont fui (l'Exode), des fonctionnaires ont quitté leur poste, des patrons leur usinent, par faiblesse et lâcheté, ce qu'ils n'auraient pas fait en tant que militaires. [...]
[...] L'Etrange défaite - Marc Bloch (1940) Marc Bloch, historien (enseignant-chercheur), a vécu les 2 guerres mondiales. Ce livre est sa vision de la situation française juste après la défaite de 1940. Après l'armistice, il passe en zone non occupée, déguisé en civil. Juif (non-pratiquant, non croyant), il est exclu de la fonction publique par Vichy ; en 1943, il entre dans la Résistance et la vie clandestine. Le 8 mars 1944, il est arrêté et torturé par la Gestapo, puis fusillé le 16 juin avec d'autres détenus. [...]
[...] Il fait des démarches grâce à ses relations personnelles, même si cela ne fait pas partie de son service. Après cette tâche, en hiver 1939-40, il s'ennuie, jusqu'au 10 mai où le conflit éclate vraiment lorsque Hitler envahit la Belgique. Les dépôts d'essence doivent être détruits au fur et à mesure de l'avancée allemande, pour éviter qu'ils ne s'en emparent. Bloch décrit les lieux où il a été (des écoles principalement), le repli de l'armée belge et française, les destructions, les villages privés d'eau, à travers des anecdotes qu'il a vues ou vécues Il tente ensuite de trouver une place aux soldats du parc d'essence à bord d'un bateau pour fuir, puis est autorisé par le sous-chef d'état-major à se débrouiller Habillé en civil, il va à l'hôtel à Rennes, sous son vrai nom, avant de rentrer chez lui dès que les lignes de train sont rétablies. [...]
[...] Leur formation leur vient de cours théoriques, inadaptés au terrain et à des décisions de riposte rapides, et qui ne tiennent pas compte de l'évolution des armements et des techniques (comme en 1914). Les chefs n'ont pas compris que la guerre de 1939 était pour les Allemands une guerre de vitesse, avec des engins motorisés rapides (chars, motos, avions) et qui visait aussi à terroriser les civils (par les bombardements). Les officiers de carrière forment un milieu à part, déconnecté du monde réel, comme la noblesse de l'Ancien Régime. [...]
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