Publié en 1991 aux éditions de La Documentation Française dans la collection Les études
de La Documentation française, Les États-Unis et leurs immigrants: des modes d'insertion
variés a été rédigé par Sophie Body-Gendrot, professeur de civilisation américaine à l'Université Paris IV (Sorbonne) et rédacteur en chef de la Revue française d'études américaines.
Cet ouvrage de format 24x16 cm compte 150 pages (pages de présentation, sommaire et annexes inclus). Il présente au fil de la lecture des cartes, des tableaux de statistiques et des graphiques en grand nombre, mais qui ne sont malheureusement pas toujours très lisibles. On y trouve un sommaire détaillé au début et deux annexes à la fin, contenant une liste des cartes, figures, tableaux et encadrés, suivie d'une bibliographie assez complète sur l'immigration aux États-Unis. Le livre se compose d'une introduction et d'une conclusion générale, et est
organisé en deux grandes parties de trois chapitres chacune: l'une traitant des informations générales, l'autre étudiant le cas de trois villes américaines.
L'auteur se propose de montrer dans cet ouvrage la diversité des législations intervenues en matière de politique migratoire, diversité due à la nature fédérale de l'Etat. Elle insiste sur la multiplicité des minorités ou des groupes ethniques, l'attitude des municipalités face à l'immigration, les comportements des communautés étrangères à New York, San Francisco et Miami, et la large place laissée aux spécificités locales en politique migratoire.
[...] Les personnes sous le seuil de pauvreté sont laissées à la charge des Etats (Medicaid créé en 1966) qui se déchargent sur les comtés. L'accès aux soins dépend de la capacité financière des individus. En 1986 le Congrès interdit Medicaid aux personnes en situation irrégulière. Le rôle et l'action des organisations locales de soutien L'aide publique: Aucun secours socialisé ans de nombreux Etats jusqu'en 1930. Avec le New Deal le Gouvernement fédéral organise un système de secours généralisé pour les plus défavorisés mais c'est une mesure d'urgence uniquement. L'aide est plus ou moins appliquée selon les Etats. La mentalité de non-intervention étatique persiste. [...]
[...] L'Ethnic Business: il n'emploie que des proches, ce sont des marchés protégés qui empêchent la compétition avec les moyennes et grandes entreprises mais à la fin des années 1980 la compétition apparaît dans les quartiers ethniques à cause de l'internationalisation et de la concentration du capital. Les salaires: en 1980 le salaire moyen d'un ménage immigrant est d'environ 1500 dollars inférieur à celui d'un ménage américain. * Immigration et minorité face au marché du travail: Les immigrants noirs et latinos ont un taux d'intégration supérieur à celui des minorités raciales américaines des immigrants récents se retrouvent vite dans les classes moyennes. [...]
[...] Leur réussite leur permet d'investir dans le pays natal. ethnic business: un petit entrepreneur au service de sa communauté d'origine (restaurants, boutiques, banques), permet de conserver le capital investi dans la communauté. Le marché du travail: Les ouvriers étrangers arrivent après plusieurs séjours aux EtatsUnis lorsqu' ils ont acquis une certaine expérience du pays. Les immigrants s'intègrent très rapidement sur le marché du travail car ils constituent une main-d'œuvre peu chère. On trouve environ la même proportion d'étrangers et de nationaux dans différents emplois mais il y a plus d'Américains dans le secteur des ventes et de l'administration et plus d'immigrés dans l'industrie et les services. [...]
[...] Le travail à la pièce ou à domicile est courant dans la confection pour abaisser le coût de production des produits. En effet il n'existe pas de structure syndicale, les employés ne connaissent pas leurs droits et bien que ce type de travail soit en principe interdit le règlement n'est respecté. De brillants investisseurs japonais installés à San Francisco possèdent un dixième du centre-ville, ce qui montre un réel problème de dépendance à l'égard de l'argent et des projets immobiliers étrangers. [...]
[...] Ce sont surtout de petites entreprises et un grand nombre de Cubains sont ouvriers. La ségrégation persiste dans le champ du travail et on assiste à des rivalités interethniques. La situation de la minorité raciale: En 1980 les familles sous le seuil de pauvreté se trouvent plus chez les Noirs que les Latinos et les Blancs Les Noirs sont victimes du miracle économique cubain: ils perdent des emplois mais on remarque tout de même un progrès économique des Noirs dans les années 1970 plus important à Miami qu'ailleurs. [...]
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