Ian Kershaw, historien anglais, médiéviste de formation, s'est affirmé comme le principal spécialiste de la société allemande sous le nazisme. Il a notamment travaillé avec Martin Broszat à l'Institut für Zeitgeschichte et signe aujourd'hui une importante biographie de Hitler. L'objectif du livre est ici de faire un bilan des interprétations du nazisme et non l'histoire de l'histoire du nazisme
[...] Qu'est-ce que le nazisme ? de Ian Kershaw Ian Kershaw, historien anglais, médiéviste de formation, s'est affirmé comme le principal spécialiste de la société allemande sous le nazisme. Il a notamment travaillé avec Martin Broszat à l'Institut für Zeitgeschichte et signe aujourd'hui une importante biographie de Hitler. L'objectif du livre est ici de faire un bilan des interprétations du nazisme et non l'histoire de l'histoire du nazisme. Chapitre 1 : Les historiens et le problème de l'explication du nazisme Dimension méthodologique et didactique du livre Problème interprétatif lié à la nature politique du rôle d'historien en Allemagne de l'Ouest et de l'Est en vue de la maîtrise du passé et de constitution d'une conscience nationale Problème d'objectivation historique lié à la nature irrationnelle du phénomène nazi semblant dépasser toute possibilité d'analyse historique rationnelle Problème de la disparition et de l'élimination d'archives surtout concernant Hitler Les trois dimensions des controverses historiques : 1. [...]
[...] Le nazisme est-il un totalitarisme ? Plusieurs types de réfutations à l'utilisation de la notion de totalitarisme pour l'analyse du nazisme Rejet catégorique du totalitarisme Car la notion est un produit idéologique de la guerre froide Totalitarisme confond système de gouvernement et essence Ces 2 arguments sont invalidés par Kershaw car la validité d'un concept ne dépend pas en premier ressort de son utilisation politique Limites du modèle totalitaire Ne cerne pas les particularités des systèmes (Broszat) Ne rend pas compte de l'évolution du système communiste Trop lié aux formes externes de gouvernement, ne dit rien des conditions socio-économiques. [...]
[...] La nature du pouvoir détermine la nature de la résistance. D'où la large extension du champ d'analyse de la résistance vers des actes plus menus, plus quotidiens. Broszat, forge le concept très controversé de resistenz pour évaluer la capacité d'un acte à freiner la pénétration du nazisme dans l'espace social. Fortes critiques de Hofer : le concept de resistenz met sur le même plan la résistance fondamentale contre le régime et les manifestations superficielles d'opposition liées à tout système politique. [...]
[...] On ne peut rompre avec les aspects normatifs de la notion de résistance. Mieux vaut donc réserver l'utilisation du terme de résistance au rejet fondamental du nazisme. Quant à toutes les autres formes d'oppositions, le concept de resistenz est valable. Kershaw propose donc le modèle suivant: III. Problème de l'ampleur de la résistance Régime nazi = régime terroriste, dès lors l'unique chance de renverser Hitler était dans les élites, au sein même du régime. Du fait de l'atomisation de l'opposition politique traditionnelle, il ne subsiste pas d'institution de masse pour organiser une opposition sauf la Wehrmacht. [...]
[...] Chapitre 4 : Hitler : maître du IIIème Reich (N. Rich) ou dictateur faible ? problème philosophico-historique lié à l'évaluation de la place de l'individu dans les évènements historiques. Individu et structure : le facteur Hitler Analyses intentionnalistes : Hitlero-centrisme dont l'objet d'analyse privilégié sont les biographies. Interprétation programmatiste Bracher montre en quoi la position omnipotente du Führer découle d'une anarchie institutionnelle organisée par lui : c'est le principe de diviser pour régner S'opposent aux Interprétations fonctionnalistes ou structuralistes Modèle polycratique M. [...]
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