Cette œuvre couvre tous les aspects de la question du livre en Allemagne qu'ils soient techniques, économiques, sociologiques. Elle est bornée chronologiquement par la conférence de Vienne d'une part et la première guerre mondiale de l'autre, mais n'hésite pas cependant à approfondir les origines modernes ou médiévales de certains aspects typiques du monde livresque allemand.
Né en 1852, Frédéric Barbier est directeur de recherche à l'institut d'histoire moderne et contemporaine, directeur d'études à la IV e section de l'école pratique des hautes études et titulaire de la chaire d'histoire et civilisation du livre. Spécialiste dans toutes les questions ayant trait au livre, aussi bien pour son aspect social que sa valeur intrinsèque, il a publié de nombreux ouvrages sur la place des livres et des bibliothèques dans l'histoire, spécialement dans le XVIIe siècle dans le nord de l'Europe. Son ouvrage le plus célèbre reste son manuel historique des sciences de l'information (De Diderot à Internet, Armand Colin, coll. U 1995) dans lequel il développe les conséquences sociales, économiques, culturelles de la multiplication et de la diffusion des moyens de communication.
[...] Les ouvriers du livre connaissent une croissance très importante entre 1848-1914 : leur nombre X 12, alors même que les éditions industrielles n'emploient plus autant de main-d'œuvre, à cause de la mécanisation. Cette croissance est un autre aspect de l'augmentation du nombre des industries de l'écriture dans cette période. Leurs organisations professionnelles apparaissent progressivement, à l'échelle locale et nationale, en réalisant leur union sur les disparités de salaires existant à travers l'Allemagne. De plus, les accords des organisations patronales et salariales permettent de mettre en place des instituts de formation spécialisés à Leipzig qui connaissent un succès considérable. [...]
[...] Le marché et le produit Cette partie fait le bilan de la situation du livre en Allemagne au XIXe siècle. L'évolution du marché, du contenu et des formes du livre y sont présentés de telle manière que l'on saisisse rapidement les causes des bouleversements du monde du livre allemand. En premier lieu, l'évolution démographique, la hausse du niveau de consommation et le fort niveau d'alphabétisation qui existent en Allemagne permettent d'accroître le marché du livre dans des proportions importantes, et la réaction des industriels face à cette demande se fait assez rapidement. [...]
[...] L'auteur Né en 1852, Frédéric Barbier est directeur de recherche à l'institut d'histoire moderne et contemporaine, directeur d'études à la IV e section de l'école pratique des hautes études et titulaire de la chaire d'histoire et civilisation du livre. Spécialiste dans toutes les questions ayant trait au livre, aussi bien pour son aspect social que sa valeur intrasèque, il a publié de nombreux ouvrages sur la place des livres et des bibliothèques dans l'histoire, spécialement dans le XVIIe siècle dans le nord de l'Europe. Son ouvrage le plus célèbre reste son manuel historique des sciences de l'information (De Diderot à Internet, Armand Colin, coll. [...]
[...] L'augmentation de la consommation du livre ne put se faire que lorsque la loi de Engels[1] se vérifia vers la mi-XIXe ; et elle resta sujette à des acclimatations locales à des critères géographiques, sociologiques, économiques. L'apparition de nouveaux modes de culture permet de varier ces consommations culturelles. Les classes moyennes et ouvrières ont des consommations livresques différentes : les classes moyennes gardent surtout un aspect utile au livre (formation intellectuelle ou professionnelle) alors que l'ouvrier connaît d'autres moyens d'acculturation sociale : l'usine, le cercle ouvrier le dispense d'une certaine consommation culturelle, qui bénéficie parfois de structures de distribution propres à sa classe. [...]
[...] Des grandes familles de la librairie se fondent (Cotta, Kreil, Brockhaus, Reclam) qui lancent des formules du livre plus ouvertes au marché en expansion en popularisant des œuvres classiques ou des encyclopédies destinées à un public qui est demandeur de vulgarisations culturelles ou scientifiques. De même, les années impériales sont marquées par l'apogée de cette édition destinée au plus large public possible, et les romans ou l'actualité servent de moteur à l'édition allemande. La loi de 1867 sur les droits d'auteurs des écrivains décédés a privé une partie des éditeurs de classiques de leurs fonds d'édition, et ceux-ci se tournent alors vers des productions de moins grande qualité : romans à l'eau de rose, érotiques, feuilletons ; brochures d'actualités, récits d'évènements. [...]
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