Avocat au barreau de Paris, Robert Badinter lie son nom à la défense de causes célèbres, comme celle de Patrick Henry. Militant pour les droits de l'homme, il entre au parti socialiste en 1971. Nommé garde des Sceaux et ministre de la Justice durant le premier septennat de François Mitterrand, il fait voter par l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort le 9 octobre 1981. il est également à l'origine de l'abrogation du délit d'homosexualité, la suppression de la cour de sûreté de l'Etat et des tribunaux permanents des forces armées, l'élargissement du droit d'action des associations pour la poursuite des crimes contre l'humanité et des infractions racistes. De 1986 à 1995, il préside le conseil constitutionnel et dirige la commission d'arbitrage de la CEE sur la question yougoslave. Auteur de nombreux essais historiques et politiques, il occupe le siège de sénateur des Hauts-de-Seine depuis 1995.
Fille de Marcel Bleustein Blanchet, fondateur du groupe Publicis , Elisabeth Badinter est l'actionnaire majoritaire du groupe. Cette agrégée de philosophie, aujourd'hui maître de conférence à l'école polytechnique, est une penseuse engagée à gauche ; elle défend une certaine idée de la démocratie sociale à travers ses écrits. Sa réflexion, nourrie par la philosophie des Lumières et les idées de Simone de Beauvoir, réévalue la place de la femme dans la société. Dénonçant la dérive des mouvements féministes renforçant la victimisation, elle prône le retour à une complémentarité des sexes (anti féminisme). Elle est aujourd'hui au cœur des débats sur la laïcité et l'éducation de demain.
Facile à lire et intrigant, Condorcet retrace, à travers un style limpide, le parcours de l'intellectuel mathématicien, dernier héritier des Lumières, qui, compagnon de Voltaire, d'Alembert avec qui il collabore à l'encyclopédie, et de Turgot dont il hérite des idées libérales, il se passionne pour la politique et sera appelé à jouer un rôle lors de la Révolution. Républicain de conviction, il adopte la cause des Noirs, de l'abolition de l'esclavage, et milite pour l'égalité es sexes et pour la citoyenneté des juifs et protestants. Cet amoureux de l'égalité et de la liberté est fidèle jusqu'au bout à ses convictions mais s'il connaît l'échec politique, sa pensée fait partie, selon le mot de Jaurès, du patrimoine de la République. La mise en perspective d'épisodes révolutionnaires dans la vie de Condorcet rend à la Révolution sa dimension humaine à travers l'immersion d'une vie dans cette page de l'histoire. Elle donne une idée de la réalité pratique ainsi que du rôle prééminent des passions.
[...] Bien qu'influencé par le sensualisme de Condillac, Condorcet a Locke pour maître à penser. Victoire politique contre d'Eprémesnil dans l'affaire Lally. Turgot meurt le 18 mars 1781 d'amertume et de la goutte. Douleur muette de Condorcet qui milite éloquemment contre l'esclavage au nom de la justice et de l'humanité : articles dans le journal de Paris en 1777, ouvrage de 1781 sous le nom de Joachim Schwarz avec l'épître dédicatoire aux nègres esclaves. L'esclavage est un crime qui dépouille le plus faible. [...]
[...] Le comité est refondu, il est écarté. Il rédige ce que les citoyens sont en droit d'attendre de leurs représentants : réclame une constitution, tolérance, instruction. Il refuse la mise en accusation de Marat, ce qui l'éloigne des Girondins davantage. Ecarté de la commission de constitution montagnarde où Robespierre conteste le droit absolu de propriété et veut un droit au travail et la progressivité de l'impôt, il intervient à la convention : il réclame rapidement une constitution, il est contre la taxation du 4 mai. [...]
[...] Sophie divorce en janvier 1794 pour échapper au danger avec sa fille de représailles. Le décret du 13 mars 1794 mettant hors la loi les gens soustraits à la justice ainsi que leurs proches, il s'évade de chez Mme Vernet pour qui il craint et va errer en campagne, après être passé chez les Suard qui ne le gardent pas. Repéré dans un bar, il est arrêté le 27 mars sous une fausse identité car louche et mis en prison où il meurt le 29 mars d'une apoplexie sanguinaire (suicide ou infarctus Il échappe à la guillotine et meurt libre, dans un état physique et mental délabré, mais ayant jusqu'au bout à cœur sa femme et sa fille, la République, la liberté. [...]
[...] Conflit avec le ministère que Condorcet veut émanant de l'Assemblée. Conflit avec les patriotes de Robespierre qu'il accuse de corruption avec la Cour et qui l'accuse de liberticide (républicanisme feint, responsable du champ de mars, alliance avec le roi Guerre pamphlétaire. Condorcet a tendance à se radicaliser avec l'expérience des échecs, et accepte des mesures d'exception de l'Assemblée contre les libertés résultant des difficultés de la guerre (camp de 20,000 gardes nationaux autour de Paris). Les girondins sont dans une mauvaise posture car ont voté la guerre (le girondin Dumouriez était ministre des Affaires étrangères) qui devient encombrante et catastrophique. [...]
[...] Au service des Lumières : 1777-1785 Nouvelle période avec deuils, autres styles de vie et nouveaux combats. Condorcet démissionne le 6 juillet 1777. Il ne s'occupe plus que de l'Académie et participe à des commissions pour aider le gouvernement. Fascination pour l'indépendance américaine, fondée sur le Lumières (égalité entre citoyens, DH, constitution). De 1777 à 1780, il rédige des éloges. Echec d'entrée à l'académie française en 1777. Brouille avec Maurepas car Condorcet refuse de faire l'éloge de son beau-frère mort en février 1777 (raisons idéologiques). [...]
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