Ce document est une étude réalisée par un groupe d'experts sur l'état de la production et du parc automobile français pendant la période qui s'étend de l'entre deux guerres à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle a pour but d'évaluer les dommages qui ont été causés au secteur automobile du fait de la guerre et de l'occupation allemande de 1940 à 1944.
C'est un document assez complet qui aborde un grand nombre de points tels que la production, les exportations, le type de véhicules produits (...)
[...] Aussi les fabricants et les transporteurs de matières premières, comme le métal ou le caoutchouc. Tout ceci fait que les gros constructeurs vont tenter d'intégrer directement le travail de la matière première dans leur processus de fabrication, avec par exemple l'investissement dans les forges afin de limiter le nombre d'intermédiaire, ce qui est une modification du système économique. Si l'activité économique connaît une croissance, on assiste à une diminution du nombre de constructeurs, de 150 en 1920 à 31 en 1939, ce qui signifie une concentration de l'activité. [...]
[...] Fermeture totale de 27 industries annexes sur 600 et de 69 partiellement fermées. Fermeture de 800 ateliers pour le commerce de l'automobile sur Si l'on supprime le nombre de constructeurs qui est une volonté politique allemande, le reste est signe que la production ne ralentit pas de façon excessive, car par exemple les garages qui ferment étaient inexploités et les ateliers inexistants. Le problème vient plutôt de la façon dont cette activité est maintenue. En effet les machines qui auraient dues être changées n'ont pas pu l'être faute de matières premières, mais n'ont pas été non plus modernisées car aucune voiture allemande n'a été produite en France. [...]
[...] L'occupation apporte des modifications importantes dans le système économique. Ce document nous livre de nombreuses informations pour l'Histoire économique : La main d'œuvre qualifiée est plus rare du fait des nombreux ouvriers déportés en Allemagne, en particulier avec le STO, mais nous n'avons pas de chiffres sur cette main d'œuvre déportée, Les matières premières sont plus rares et donc leur utilisation limitée, même si le comité d'organisation automobile COA prend en charge la répartition afin qu'elle soit faite proportionnellement aux capacités des constructeurs, Adaptation des véhicules pour fonctionner avec des carburants de remplacements, l'essence étant rationnée et réservée à l'occupant ou au gouvernement. [...]
[...] Bien sûr il est difficile de comparer la production nationale avec le géant économique que sont devenus les Etats- Unis notamment grâce au Fordisme. Ceci, non seulement augmente la productivité et la rentabilité du travail ouvrier, mais accorde un bon salaire qui permet de consommer, ce qui s'ajoute au très fort bassin de population. En revanche il est plus surprenant de voir la Grande Bretagne, qui a une taille et une population plus proche de celle de la France, produire près de deux fois plus de véhicules qu'elle. [...]
[...] Nous n'avons pas de chiffres pour la suite. La population ouvrière est principalement composée d'ouvriers spécialisés, plus qualifiés et est essentiellement parisienne puisque la majeure partie de la production se fait dans cette région. Avant guerre la production automobile était freinée par le fait que ce n'était pas un moyen de transport démocratique, ce qui signifie qu'elle n'est pas abordable pour la majeure partie de la population. Cela donne aussi des informations sur les problèmes du chemin de fer puisque c'est la raison de l'absence de volonté de l'état de développer la voiture. [...]
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