L'introduction situe l'origine du livre et son contexte de rédaction. L'auteur part d'un commentaire de faits a posteriori s'étant déroulé en France avant d'étendre le champ des sujets étudiés puis de suggérer que l'œuvre constitue une tentative de modélisation.
Dans une première partie, Raymond Aron pose les « concepts et variables » qui lui paraissent nécessaires à la compréhension de l'analyse et de la logique de modélisation qui va suivre dans la seconde puis la troisième partie. L'aspect didactique est évident.
On trouve un bref rappel de l'évolution de la pensée politique (Aristote, Montesquieu, Machiavel, Marx, Tocqueville, Hobbes, Pareto), plus particulièrement des différentes théories de classification des régimes politiques. Dès le premier chapitre, l'auteur place son œuvre dans la continuation de celle de Montesquieu. Il y sera fait allusion par la suite.
Très important : l'auteur n'a pas la prétention d'établir une classification valable de tout temps et en tout lieu, il précise très clairement que son travail porte sur « les régimes politiques observables dans les sociétés industrielles modernes uniquement ».
En outre, le journaliste- professeur de sociologie- agrégé de philosophie se refuse à faire une étude cloisonnée : son analyse prendra en compte l'économie, la technique, la politique (institutions ET système de partis) et leurs interactions avec la société.
[...] L'auteur part d'un commentaire de faits a posteriori s'étant déroulé en France avant d'étendre le champ des sujets étudiés puis de suggérer que l'œuvre constitue une tentative de modélisation. Dans une première partie, Raymond Aron pose les concepts et variables qui lui paraissent nécessaires à la compréhension de l'analyse et de la logique de modélisation qui va suivre dans la seconde puis la troisième partie. L'aspect didactique est évident. On trouve un bref rappel de l'évolution de la pensée politique (Aristote, Montesquieu, Machiavel, Marx, Tocqueville, Hobbes, Pareto), plus particulièrement des différentes théories de classification des régimes politiques. [...]
[...] Ce qui le mène à compter la régression des partis parmi les dangers potentiels menaçant les régimes constitutionnels pluralistes. Ces affirmations renforcent les inquiétudes à avoir par rapport au désintérêt croissant des citoyens pour la vie politique (nette diminution du nombre d'adhérents aux partis, taux d'abstention élevés). En somme, si quelques passages sont tombés en désuétude comme le thème totalitarisme le laissait présager, bon nombre d'autres fournissent des définitions, des modes de classification et des points de réflexion tout à fait d'actualité. Par ailleurs, la méthode d'analyse est d'une rigueur qui ne peut passer de mode. [...]
[...] En effet, Raymond Aron émettait des doutes quant à la pérennité de la démocratie dans ce pays. Nous savons aujourd'hui ans plus tard ce qu'il en est De même, comme il le dit, si le chapitre sur la corruption du régime français a perdu la valeur que lui conférait son statut de sujet d'actualité brûlant, il a gagné en valeur historique. Autre exemple : Raymond Aron parle de la stabilité du gouvernement anglais en cas de maintien de la même majorité parlementaire. [...]
[...] En revanche, certains des termes employés à propos du régime soviétique constituent à mes yeux une entorse au vœu d'objectivité exprimé dans l'introduction. Il parle d'un monde de fictions macabres de délire policier et même de bouffonnerie tragique De façon générale, on peut admettre que les jugements de valeurs sont rares. Nous l'avons dit, l'œuvre porte sur les régimes politiques de l'ère industrielle. Ce sont les propos de l'auteur. La question qui surgit alors est évidemment de savoir si Démocratie et totalitarisme fournit toujours une définition juste des concepts de régimes constitutionnels –pluralistes et de régimes monopolistiques. [...]
[...] Commentaire Forme Le souci d'annoncer ce qui va suivre, le côté structuré de l'œuvre en trois points et apparents, réponses à deux questions et le niveau de langage employé rendent Démocratie et totalitarisme très enrichissant puisque pédagogique. Dans toute l'œuvre transparaît un souci de rigueur, de démonstration exhaustive (dans le sens où il n'écarte aucun facteur même contradictoire). Raymond Aron se base sur des faits, des réalités, des observations d'ordre politique, judiciaire, social et économique. Son travail n'a rien à voir avec une théorie philosophique. Sa méthode d'analyse, d'après moi, peut encore être considérée comme un modèle. [...]
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